Publireportage

Les semences de maïs hybride locales : «Leur rendement est bon»

Le multiplicateur des semences de maïs hybride Jean Pierre Bigirimana appuyé par la société SETRACO en collaboration avec IFDC à travers son projet PSSD 2 sous le financement de l’Ambassade du Royaume du Pays Bas au Burundi se réjouit du fait qu’il est en train d’enregistrer des succès dans ses activités et que même la communauté de sa localité en profite malgré certains défis. Il demande au gouvernement de prioriser l’achat des semences produites au niveau local, car leur rendement est bon. La direction de l’homologation variétale et réglementation semencière à l’ONCCS et la direction de la Promotion des Filières Agricoles et des Produits Non Ligneux abondent dans le même sens.

Jean Pierre Bigirimana, multiplicateur des semences de maïs hybride habitant la colline Nkoronko de la commune Buhiga dans la province de Karusi ꓽ «Je demande à l’Etat de prioriser l’achat des semences produites localement avant de penser à l’importation»

 

«Ça fait déjà trois ans que j’opère dans le secteur de la multiplication des semences de maïs hybride. Je produis les semences de la variété BURAKEYE», précise Jean Pierre Bigirimana, âgé de 38 ans et père de 6 enfants, multiplicateur des semences de maïs hybride habitant la colline Nkoronko de la commune Buhiga dans la province de Karusi jeudi le 24 avril 2025.

Il a des plantations de ces semences estimées à 20 hectares. Il affirme que le rendement est bon car, ces dernières années, il a récolté 75 tonnes de semences de maïs hybride.

Il espère atteindre une production de 100 tonnes dans les jours à venir, car il a tout ce dont on a besoin pour booster la production agricole. Il a des fertilisants. Il a également une étendue suffisante estimée à 80 hectares pour étendre ses plantations.

Bigirimana contribue à la création de l’emploi  

Il se réjouit aussi du fait que ses activités contribuent à l’amélioration des conditions de vie de son personnel estimé à 280 unités.  Nonobstant, il demande à l’Etat de prioriser l’achat des semences produites localement avant de penser à l’importation.

Il précise cela, car il y a une quantité non négligeable de semences de maïs hybride qui n’a pas été écoulée. Les agriculteurs se sont contentés de l’achat des semences importées, car elles n’étaient pas chères. Elles s’achetaient à presque 4000 FBu le kg contre 12 000 FBu le kg pour les semences locales.

Les communautés en profitent

Mr Evariste Barampama et Mme Euphémie Ndahabonimana, certains des membres de son personnel se réjouissent du fait que les activités agricoles de Bigirimana leur permettent d’améliorer les conditions de vie de leurs familles. Grâce à l’argent qu’ils perçoivent après avoir presté chez le multiplicateur Bigirimana, ils indiquent qu’ils parviennent à envoyer leurs enfants à l’école, à les faire soigner, etc. De plus, ils améliorent leurs connaissances en matière de bonnes pratiques agricoles.

Jean Guillaume Nzeyimana, directeur de l’homologation variétale et réglementation semencière à l’Office National de Contrôle et de Certification des Semences (ONCCS) indique qu’on a deux types de variétés de maïs. C’est‐ à‐ dire les maïs hybrides et composit. Il fait remarquer que l’homologation des maïs hybrides a commencé en 2013.

A ce moment-là, huit variétés de maïs hybride ont été homologuées et vulgarisées dans les communautés. Raison pour laquelle les communautés parlent beaucoup plus de la variété de maïs PAN 53.  Et, pour le moment, Nzeyimana fait remarquer que l ’ONCCS a homologué d’autres variétés des compagnies tant locales qu’étrangères. Au niveau local, la plus connue est la société SETRACO.

Jean Pierre Bigirimana, multiplicateur des semences de maïs hybride habitant la colline Nkoronko de la commune Buhiga dans la province de Karusi ꓽ «Je demande à l’Etat de prioriser l’achat des semences produites localement avant de penser à l’importation».

 

L’option de la production des semences locales encouragée par l’ONCCS

Au cours des séances d’homologation, Nzeyimana laisse entendre que l ’ONCCS a demandé aux compagnies étrangères de faire la multiplication des semences de maïs hybride ici dans le pays pour faciliter l’accès à ces semences pour les agriculteurs. Malheureusement, elles n’ont pas honoré leurs engagements. Pour le moment, c’est la société SETRACO qui multiplie les semences de maïs hybrides au niveau local.

10 variétés de SETRACO homologuées

Il fait savoir que 10 variétés de SETRACO ont été homologuées par l’ONCCS. Elles sont même utilisées par les communautés. Selon lui, la production des semences de maïs hybride au niveau local était une option tout à fait nouvelle ici au Burundi. Pour le moment, la production de ces semences est excellente. Et de confirmer que leur rendement est bon. Donc nous voulons que toute la production de ces semences de maïs hybride soit écoulée, argue-t-il.

Quid des pistes de solution pour éviter la mévente des semences

Pour gagner le pari, il faut que le ministère en charge de l’agriculture sache les quantités de semences de mais dont la population a besoin au niveau national selon les zones agro écologiques du pays et les variétés. De plus, les quantités de semences disponibles variété par variété doivent être connues par le gouvernement à travers le ministère en charge de l’agriculture.

Dans ce sens, il prend la décision soit d’importer une certaine quantité pour compléter les semences disponibles dans l’objectif de satisfaire la demande, soit d’exporter le surplus. Et d’ajouter que le pays va en profiter, car les devises qu’il utilise pour importer ces semences seront affectées à la satisfaction d’autres besoins prioritaires. C’est un atout aussi pour les multiplicateurs des semences, car ils vont trouver facilement les débouchés.

 Un coup de chapeau à l’IFDC pour son implication dans le développement du secteur agricole

Medar Ndayikengurukiye, directeur de la Promotion des Filières Agricoles et des Produits Non Ligneux au ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage se réjouit de l’implication de l ’IFDC et d’autres partenaires dans la multiplication des semences de maïs hybride en particulier et d’autres cultures en général.

Il affirme que le gouvernement encourage cette initiative dans l’objectif d’avoir un pays émergent en 2040 et un pays développé en 2060. Il précise que la collaboration entre le ministère de tutelle et l’IFDC dans le développement du secteur agricole est bonne. Il promet de s’impliquer davantage dans la valorisation des semences de maïs hybride produites au niveau local car les études montrent réellement que le rendement est bon par rapport à celui du maïs composit.

Bigirimana a des plantations de ces semences estimées à 20 hectares.

 

Que la qualité prime toujours  

Cependant, il demande aux multiplicateurs des semences d’être toujours prudents dans leurs activités dans l’objectif de produire des semences de qualité. Pour cela, l’amélioration de leur conservation, la disponibilité des emballages de qualité, etc sont une nécessité.

De surcroît, Ndayikengurukiye indique que le ministère de tutelle est en train de mettre en place une plateforme qui va réunir les multiplicateurs des semences, les quantités disponibles variété par variété, les demandeurs de ces semences, etc dans l’optique d’éviter qu’il y ait des méventes.

Notons que SETRACO signale qu’il y a déjà une mévente de plus de 70 tonnes de semences de maïs hybride dans les stocks.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Journal Burundi Eco.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *





éditorial

Chaque jour compte

Chaque jour compte

Les cours du troisième trimestre de l’année scolaire 2024-2025 débutent lundi le 28 avril 2025 pour les niveaux maternel, fondamental et post-fondamental. Les étudiants des établissements universitaires officiels, quant à eux, sont déjà au début de leur quatrième trimestre de l’année académique 2023-2024.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 658

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook




  • éditorial

    Chaque jour compte

    Chaque jour compte

    Les cours du troisième trimestre de l’année scolaire 2024-2025 débutent lundi le 28 avril 2025 pour les niveaux maternel, fondamental et post-fondamental. Les étudiants des établissements universitaires officiels, quant à eux, sont déjà au début de leur quatrième trimestre de l’année académique 2023-2024.
  • Journal n° 658

  • Dossiers Pédagogiques