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Les travaux de construction du chemin de fer projetés au mois de juin

La signature du contrat pour la construction du chemin de fer à écartement standard (SGR), tronçon Uvinza (Tanzanie) à Musongati (Burundi), sur une distance de 282 km, a eu lieu en janvier dernier. Le marché de construction du Chemin de fer a été attribué à deux entreprises chinoises, à savoir : la China Railways Engineering Group Limited (CREGC) et la China Railway Engineering Consulting Group Co Ltd (CREDC). Il est prévu le démarrage des travaux de construction au mois de juin 2025.

La signature du contrat lance la phase opérationnelle des travaux de construction du chemin de fer, tronçon Uvinza-Musongati sur un linéaire de 282 km.

 

Les cérémonies de signature de ce contrat se sont déroulées à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, le 29 janvier 2025, en présence des ministres burundais et tanzaniens en charge des infrastructures. « Aujourd’hui, à Dar-es-Salaam, j’ai assisté à une étape clé du projet tripartite de construction du chemin de fer à écartement standard (SGR), à savoir : la signature d’un contrat pour la construction du chemin de fer de 282 km reliant Uvinza (Tanzanie) à Musongati (Burundi). Ce linéaire inclue 180 km pour le tronçon Uvinza-Maragarazi en Tanzanie jusqu’à la frontière avec le Burundi et 102 km de Maragarazi à Musongati au Burundi », déclare Maître Flory Okandju, Secrétaire Exécutif de l’Agence de Facilitation du Transport de Transit du Corridor Central, une organisation sous régionale chargée de coordonner le projet.

Selon lui, cette infrastructure transfrontalière stratégique stimulera la connectivité, le commerce et l’intégration régionale. Il réaffirme également l’engagement de coordonner la planification et la mise en œuvre de ce projet transformateur, tout en garantissant son alignement avec la vision des Chefs d’Etat et le soutien des principaux partenaires de développement.

Un projet de grande envergure

« C’est historique pour le Burundi, car ce type de contrat n’était pas courant dans la gestion des contrats dans le pays. C’est l’un des projets qui nécessitera le plus grand budget jamais alloué. Il coûtera environ 1 milliard 118 millions USD. En monnaie locale, cela représente plus de 3 600 milliards de FBu », précise Capitaine Dieudonné Dukundane, ministre burundais en charge des infrastructures.

Les premiers financements sont déjà acquis, indique-t-il. Il reste cependant à s’assurer que les financements restants soient disponibles. Et d’ajouter : « Nous sommes confiants, car ce projet ne bénéficiera pas uniquement au Burundi, mais profitera également à toute la région. »

Le ministre burundais en charge des infrastructures rappelle que ce projet est exigeant en termes d’expertise. « N’étant pas un pays avec une grande expérience ferroviaire, nous devons tout mettre en œuvre pour former des experts qui non seulement pérenniseront les travaux et l’infrastructure, mais qui seront également capables de répondre aux attentes lors des opérations ferroviaires », explique Capitaine Dukundane.

Il souligne que cette infrastructure nécessite une interconnexion avec les pays voisins. « Pour cela, nous devrons collaborer avec la Tanzanie et d’autres partenaires afin de nous assurer qu’une fois le chemin de fer opérationnel, les opérations se dérouleront sans encombre », indique le ministre burundais.

Vers la finalisation du dernier tracé

Capitaine Dukundane précise que le projet de construction du chemin de fer est complexe et qu’il a pris plus de 7 ans de préparation, entamant désormais sa 8ème année. Et d’ajouter : « Ce projet, qui a débuté par les études de faisabilité, suit un processus complexe, incluant la préparation des accords, la gestion du processus d’acquisition, le recrutement de l’entreprise de construction, et la mission de contrôle pour garantir l’expertise nécessaire. »

Le ministre se veut rassurant, soulignant la volonté des Chefs d’Etat, l’expérience de la Tanzanie et le soutien de la Banque Africaine de Développement (BAD) ayant pris le risque pour la réussite de ce projet.

Vers le démarrage des travaux proprement dits

« Le grand jour de la signature du contrat est arrivé. Les étapes suivantes sont celles menant au lancement des travaux proprement dits. La société chargée de la construction nous a assuré qu’elle enverra des experts sur le terrain dans deux ou trois semaines pour finaliser avec les deux pays le dernier tracé. Ce qui permettra de partager les risques », martèle-t-il, avant de conclure que si rien ne change, les travaux commenceront avant la fin du mois de juin prochain.

Pour le ministre burundais en charge des infrastructures, il est prévu que le projet dure entre 4 et 5 ans. Cela permettra d’envoyer des cargos du Burundi jusqu’à Dar-es-Salaam. Ce qui renforcera la compétitivité des produits burundais sur le marché international. « Si une marchandise arrive une semaine ou deux après, l’autre aura multiplier le volume des transactions. Ce n’est qu’après l’opérationnalisation donc du chemin de fer que l’économie burundaise pourra entrer en compétition de manière concrète avec le reste du monde », conclut-il.

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Mélance Maniragaba.

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