L’infertilité au Burundi est une réalité. Les couples mariés pendant plus d’une année et qui n’ont pas eu d’enfants sont appelés à consulter les professionnels de la santé au lieu de s’adresser aux marabouts, selon la première dame Angeline Ndayishimiye. Elle a dit cela dans un atelier de sensibilisation des professionnels de la santé et des leaders administratifs de tout le pays sur la prise en charge de l’infertilité. Donc, la promotion d’une technique de procréation médicalement assistée s’avère nécessaire.

Les couples qui font face à l’infertilité doivent discuter ouvertement et demander un soutien auprès des professionnels de santé afin de solutionner ce problème.
L’Office de la Première Dame pour le développement du Burundi (OPDAD) a organisé le 3 mai 2023 à Kibimba en province de Gitega un atelier de sensibilisation sur la prise en charge de l’infertilité au Burundi. A cette occasion, la fondation Bonne action « Umugiraneza » s’est jointe à la fondation Merk pour circonscrire cette problèmatique. Cette réunion a été une bonne opportunité pour les professionnels de la santé et les administratifs pour échanger sur l’infertilité et sa prise en charge au niveau communautaire, selon Mme Angeline Ndayishimiye.
La Première Dame du Burundi et présidente de la fondation Bonne action « Umugiraneza » a fait savoir que le problème d’infertilité est une réalité au Burundi. Elle a aussi indiqué que c’est une source de stigmatisation dans les familles et les communautés pour les couples qui n’ont pas eu d’enfants pendant une période de plus d’un an. Les femmes sont plus vulnérables que les hommes. Cela peut engendrer des conséquences socio-culturelles et/ou économiques.
Pour ce faire, les personnes souffrant de l’infertilité doivent se rendre dans des structures sanitaires sûres afin de trouver une solution. Malheureusement, certains couples consultent les marabouts pour demander de l’aide. Ce qui cause parfois des conflits au sein des familles ou des communautés. La dame recommande de consulter les professionnels de la santé pour une bonne prise en charge de l’infertilité.
La fécondation in vitro (FIV) et l’insémination constituent-elles des solutions à l’infertilité
Selon Dr. Innocente Irakoze, médecin gynécologue et spécialiste des couples, deux techniques sont appropriées pour aider les couples qui n’ont pas eu d’enfants pendant plus d’un an. Ces techniques incluent la fécondation in vitro (FIV) et l’insémination. Pour la fécondation in vitro, des spermatozoïdes préparés sont injectés dans l’utérus à l’aide d’un petit cathéter introduit par le col de l’utérus. Cette technique implique la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde en dehors du corps de la femme, dans un laboratoire.
Par contre, l’insémination est une technique de procréation médicalement assistée qui consiste à introduire le sperme dans l’utérus de la femme, généralement au moment de l’ovulation, pour augmenter les chances de conception. Selon Dr. Irakoze, la femme est invitée à se reposer pendant un court moment après l’insémination et doit être suivie pour savoir si l’insémination a réussi.
Les femmes, principales victimes
Sur la question de l’infertilité, les femmes sont pointées du doigt. Mais, cette pathologie ne concerne pas seulement les femmes. Elle concerne autant la femme que l’homme. C’est pour cela qu’il est important de souligner que les couples qui sont confrontés à l’infertilité doivent prendre le temps de discuter ouvertement et honnêtement de leur situation, a indiqué la Première dame. Elle a enfin souligné que la communication ouverte et la compréhension mutuelle sont essentielles pour surmonter les obstacles liés à l’infertilité et renforcer la relation au sein d’un couple.
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