Une inspection effectuée par la CAF au Burundi, révèle que les stades burundais ne remplissent pas les normes exigées. En conséquence, le Burundi est obligé de construire une infrastructure sportive répondant aux normes standard. Sinon les matchs internationaux seront délocalisés
Début mars 2021, la Confédération Africaine de Football (CAF) a suspendu les deux stades importants du Burundi, à savoir le stade Intwari et le stade Urukundo de Ngozi. La raison est que ces infrastructures ne remplissent pas les normes de la CAF et de la Fédération internationale de football (FIFA) pour accueillir les compétitions internationales. Cette nouvelle a été par ailleurs confirmée le 5 mars 2021 par Révérien Ndikuriyo, président de la Fédération de Football du Burundi (FFB), via son compte Facebook. Par conséquent, il a annoncé que les négociations ont commencé avec des pays comme le Maroc et la Tanzanie pour que ces derniers puissent accueillir le match en cours de préparation qui opposera les « Intamba » du Burundi et « Les Fauves » de la Centrafrique le 26 mars 2021. Heureusement, le 9 mars 2021, il a encore annoncé via le même canal que la CAF est parvenue à donner une « dérogation » au Burundi. Le match se jouera enfin à Bujumbura.

Les infrastructures sportives du Burundi ne remplissent pas les normes de la CAF et la FIFA. Si la situation persiste, on accueillera plus les matchs internationaux dans le pays, ils seront délocalisés à l’étranger.
Les amateurs du ballon rond s’en réjouissent
Suite à la décision de la CAF autorisant enfin le Burundi à abriter le match qui l’opposera à la Centrafrique, les amoureux du ballon rond affichent un sentiment de satisfaction. « C’est une bonne nouvelle pour les Burundais. Les supporteurs de l’équipe nationale Intamba Murugamba auront une bonne occasion de la soutenir de plus près. Elle a besoin de trois points très importants pour espérer une probable qualification à la CAN 2022 », précise un fan des Hirondelles rencontré au centre-ville de Bujumbura.
Le prénommé Abdul vivant à Buyenzi fait savoir qu’il a appris cette dérogation avec satisfaction. Selon lui, il sera ravi de voir jouer ses stars préférées. « Nous serons derrière les ‘’Intamba’’ jusqu’au bout », conclut-il. A part les émotions envers leur équipe nationale, tous les fans que nous avons rencontrés partagent la même idée : les stades burundais ont besoin d’être réaménagés.
La qualité des infrastructures sportives est remise en question
Certes dans ces 15 dernières années, le Burundi a connu un développement remarquable dans le football. Des stades ont été construits ou réhabilités à Bujumbura comme à l’intérieur du pays. Mais, malheureusement, la CAF a confirmé que le Burundi n’a aucun stade remplissant les normes exigées pour accueillir les matchs internationaux.
Dans une interview accordée à la radio Isanganiro, Théodore Ntunga, ancien journaliste de sport, précise que suite à cette inspection de la CAF, les autorités politiques et sportives sont désormais dans l’obligation de construire dans les meilleurs délais un stade qui remplit les normes exigées par la CAF et la FIFA. Au lieu de construire beaucoup de stades hors-normes, il faut au moins en ériger un qui puisse accueillir les matchs internationaux. La FFB et les pouvoirs publics doivent conjuguer les efforts pour avoir un stade de renommé internationale.
Les normes des stades exigées par la FIFA
Un stade qui remplit les normes internationales doit avoir une capacité d’au moins 10 000 sièges, et ces derniers doivent être numérotés. En plus, il doit être doté d’un accès et de places adaptées aux spectateurs handicapés. Le terrain doit être équipé d’un système de drainage ainsi que d’un système d’éclairage. Ce qui est important pour la couverture audiovisuelle des matchs en haute définition. Le stade remplissant les normes de la FIFA comporte deux vestiaires équipés chacun de 5 douches, de 5 toilettes individuelles, de sièges et casiers pour 25 joueurs. Il doit y avoir également une table de massage, un tableau tactile, de l’eau chaude et froide et une bonne ventilation ou climatisation.
Le stade doit garantir un accès direct, privé et sécurisé pour les équipes et les arbitres, de leurs vestiaires jusqu’au terrain de jeu. Il doit avoir une salle de réunion devant accueillir au moins 20 personnes. Une infirmerie pour les joueurs et une autre pour les officiels, dotées de matériels bien déterminés sont également exigées. Le stade est obligé d’avoir une salle de conférence de presse équipée d’une plateforme pour caméra, d’une estrade, d’un système de sonorisation et d’au moins 50 sièges. La liste des exigences n’est pas exhaustive mais, compte tenu de ces normes et de l’état actuel des stades burundais, on est loin du compte.
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