Genre

Médias : le leadership féminin se mérite

Le taux des femmes qui occupent les postes de prise de décision dans les médias burundais n’est que de 9%. Cela est dû au fait que les femmes journalistes sont parfois sous-estimées par leurs pairs masculins. Pour mener ce combat à terme, chaque femme journaliste est appelée à se prémunir de la créativité, de la compétence, du dynamisme et de la confiance en soi

Le taux des femmes qui occupent les postes de prises de décision dans les médias reste bas au Burundi malgré sa progression : il est passé de 6% en 2017 à 9% en 2019. Selon Mme Diane Ndonse, présidente de l’Association des Femmes Journalistes (AFJO), c’est une amélioration, mais qui laisse quand même à désirer. Cette amélioration est due spécialement aux stratégies mises en place par l’AFJO, entre autres la mise en place de la Charte des médias sensibles au genre. Cette charte vise la prise en compte du genre dans les productions médiatiques.

Selon Mme Diane Ndonse, présidente de l’Association des Femmes Journalistes (AFJO), le taux des femmes qui occupent les postes de prises de décision dans les médias reste bas au Burundi malgré sa progression : il est passé de 6% en 2017 à 9% en 2019.

Les defis auxquels fait face la femme journaliste burundaise

La femme intellectuelle burundaise en général et la femme journaliste en particulier fait face à de nombreux défis. Elle doit confronter le défi social qui traite souvent la femme d’incapable. Parfois dans les différents médias, les fautes professionnelles commises par les journalistes féminins ont l’air plus graves que les mêmes, mais commises par leurs pairs masculins.Un autre problème réside dans le partage des tâches professionnelles. Les sujets importants sont souvent traités par les hommes. C’est comme si les sujets pertinents étaient pour les hommes et les plus faciles pour les femmes. Constituant une minorité dans les postes de prise de décision au sein des médias, les femmes journalistes  se retrouvent obligées de suivre la ligne tracée par leurs responsables masculins qui les discriminent. Un autre défi très  important est le manque de confiance en soi qui caracterise la plupart des journalistes féminins.

Des modèles ne manquent pas

La femme journaliste burundaise est obligée de rivaliser professionnellement avec ses pairs masculins sans toutefois défaillir à ses responsabilités familiales. Malgré la complexité de ce jonglage, certaines journalistes ont démontré à maintes reprises qu’une femme peut exceller professionnellement plus que ses pairs masculins.

Elles ont fait preuve de leadership dans l’exercice de leur métier. Nous citerons à titre d’exemple Mme Bella Sonia Ndamiye qui fut directrice de publication du journal  Burundi Eco depuis l’année 2018 jusqu’en 2019. Nous ne pouvons pas non plus oublier ces braves  femmes qui ont osé exercer des métiers jugés jadis pour hommes : les camerawomen et les autres responsables dans les différents services au sein des médias

Elles n’ont qu’à prouver leur compétence

Selon Nestor Bankumukunzi, président du Conseil National de la communication (CNC), contrairement aux autres métiers, le journalisme est un métier exercé uniquement par des intellectuels. Pour être journaliste, il faut d’abord décrocher son diplôme. C’est-à-dire qu’on ne peut pas douter du bagage intellectuel des femmes journalistes. Elles n’ont qu’à montrer ce dont elles sont capables. « Le problème réside au niveau du manque de confiance en soi. La femme journaliste doit cependant briser cette peur et aller de l’avant. Nous savons tous que les femmes peuvent exceller plus que les hommes dans le domaine médiatique. Une femme journaliste doit être créative, faire preuve de compétence, être dynamique et avoir confiance en elle. Nul ne lui interdira d’être leader si elle le mérite vraiment », a précisé le président du CNC.

Signalons que cela a été dit lors d’un talkshow sur le leadership féminin dans les médias d’hier, d’aujourd’hui et de demain couplé au lancement de l’année jubilaire de l’Association des Femmes Journalistes (AFJO) tenu vendredi le 12 mars 2021 dans les enceintes de l’Hôtel Royal Palace.

A propos de l'auteur

Florence Inyabuntu.

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