L’impact du Projet MERANKABANDI dans les ménages est positif. Les bénéficiaires portent de beaux vêtements. Ils ont amélioré l’hygiène chez eux. Ils mangent bien et se sont acheté des cartes d’assurance maladie pour se faire soigner. Ils ont des jardins potagers chez eux. Et d’ajouter que leur économie s’est améliorée, car ils pratiquent l’agriculture, l’élevage et le petit commerce. Cela ressort des cérémonies de la clôture des activités complémentaires qui ont eu lieu le 14 décembre 2021 dans la commune Butaganzwa II de la province Ruyigi
Le Projet MERANKABANDI a procédé à la clôture des activités complémentaires à l’endroit des bénéficiaires mardi le 13 décembre 2021 dans la commune Butaganzwa II de la province Ruyigi. A cette occasion, Michel Nyabenda, coordonnateur de ce projet a fait savoir qu’on a commencé à effectuer des activités de transfert monétaire de 40 000 Bif tous les deux mois. Il y a déjà trois ans qu’ils reçoivent de façon régulière et prévisible cette première assistance. La deuxième assistance est caractérisée par les mesures d’accompagnement. Il s’agit de tout un ensemble de mesures qui vont aider les bénéficiaires à faire fructifier réellement les transferts monétaires reçus.
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Michel Nyabenda, coordonnateur de ce projet : «Les deux assistances combinées portent des fruits dans les communautés ».
Monsieur Michel Nyabenda se réjouit que les deux assistances combinées portent des fruits dans les communautés. Tous les bénéficiaires ont pu initier des activités génératrices de revenus. Ils disposent d’un petit bétail. Certains sont parvenus à pratiquer l’élevage du gros bétail. De plus, ils ont augmenté la production agricole, car ils avaient déjà des intrants issus de l’élevage. Ils ont aussi adhéré dans des groupes de solidarité d’épargne et de crédit pour pouvoir s’autofinancer petit à petit. Ils ont aussi investi dans la santé maternelle et infantile. Ils ont amélioré l’hygiène et l’habitat. En somme, leur bien-être a été amélioré. Ils mangent bien et se sont acheté des cartes d’assurance maladie pour se faire soigner. Ils ont des jardins potagers chez eux. Pour toutes ces raisons, il se réjouit que la deuxième assistance a eu des retombées positives dans la gestion des transferts monétaires.
Il estime que les bénéficiaires sont pour le moment sortis de l’extrême pauvreté. Ils sont capables de se prendre en charge en pérennisant les acquis du projet. Il agit ainsi, car on leur avait déjà informé que le projet MERANKABANDI a une durée déterminée, et qu’ils doivent se donner corps et âme pour que cette assistance leur permette de sortir réellement de la pauvreté. Comme perspective, d’aucuns s’attendent que le projet se prolonge sur d’autres provinces pour que d’autres ménages en situation de vulnérabilité puissent s’en sortir.
Les bénéficiaires ravis
Spéciose Ntukamazina, un des bénéficiaires de la commune Butaganzwa II de la province Ruyigi affirme que les activités complémentaires du projet MERANKABANDI lui ont permis de pouvoir bien gérer l’assistance qu’elle a bénéficié. Cette veuve de trois enfants indique que sa famille allait mourir de faim n’eût été l’avènement du projet MERANKABANDI. « Après la mort de mon mari, les conditions de vie de ma famille se sont détériorées. Je me suis décidée à regagner le toit parental. Nous vivions ensemble, nous partagions le même toit », laisse entendre Ntukamazina. C’est par la bénédiction de Dieu que le projet MERANKABANDI m’a tiré de ce gouffre (calvaire). Ce projet lui transférait un montant de 40 000 Bif tous les deux mois pendant une période de 30 mois. Sur base des activités complémentaires initiées par le projet MERANKABANDI et mises en œuvre par l’Ong ACTION AID en province de Ruyigi, elle affirme que sa famille ne fait plus partie des ménages les plus vulnérables.
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Imelde Sabushimike, ministre ayant la solidarité nationale dans ses attributions : « l’Etat s’active dans la lutte contre la pauvreté au Burundi. Raison pour laquelle MERANKABANDI a été mis en place en 2017 avec l’appui de la Banque Mondiale ».
« En premier lieu, je me suis lancée dans le commerce des bananes. Juste après, j’ai acheté deux porcins dont un verrat et une truie. Après quelques mois, cette truie a mis bas 8 porcelets », confie-t-elle. Et, progressivement, l’élevage des porcins couplé avec le commerce de bananes a été tellement rentable qu’elle s’est construit une maison en briques cuites couverte de tôles. Elle s’est aussi acheté une propriété pour un montant de 700 000 Bif. Actuellement, les conditions de vie de sa famille se sont améliorées. Elle parvient à la prendre en charge. L’agriculture se porte aussi bien, car j’ai des intrants agricoles en suffisance, martèle-t-elle. Et d’ajouter que ses enfants étudient bien. Elle parvient à leur procurer des kits scolaires. L’aîné est en 7ème année quand le cadet et le troisième étudient ensemble en 3ème année. Elle remercie le gouvernement qui a mis en place le projet MERANKABANDI et demande à l’Etat et à ses partenaires techniques et financiers de l’étendre dans tout le pays. Dans ce sens, on pourra maîtriser la pauvreté au Burundi.
Elyse Muhorakeye, chef des programmes à l’Ong Action Aid International Burundi rappelle que dans le cadre de la mise en œuvre du projet MERANKABANDI financé par l’Association Internationale de Développement «IDA», ActionAid International Burundi en partenariat avec le Projet MERANKABANDI a été chargée de la mise en œuvre de la composante «Activités Complémentaires» dans quatre communes de la province de Ruyigi.
Les activités complémentaires ont touché 16 894 personnes à Ruyigi
Les communes touchées par les interventions du projet MERANKABNDI sont Butezi, Bweru, Butaganzwa II et Gisuru avec un total de 60 collines couvertes par ce projet. Ces quatre communes ont une population de 385 688 habitants dont 62 863 dans la commune Bweru, 150 456 à Gisuru, 64 374 à Butezi et 107 995 dans la commune de Butaganzwa II. Les activités complémentaires ont touché 16 894 personnes dont 13 515 bénéficiaires des transferts monétaires inconditionnels et 3379 conjoints. Muhorakeye se réjouit que le niveau de réalisation des objectifs soit satisfaisant même si le projet a enregistré un retard dans le démarrage des activités.
Dans la phase préparatoire, il s’agissait d’élaborer les outils andragogiques et les documents du projet dont les modules de formation, le manuel des opérations et le plan opérationnel des activités. Les modules qui ont été élaborés sont entre autres l’éducation financière, la santé maternelle et infantile et planification familiale, alimentation du nourrisson et du jeune enfant ainsi que le développement intégré du jeune enfant. Dans sa phase de mise en œuvre proprement dite, une série de formations a été organisée sur les contenus des modules élaborés à l’intention des différents partenaires de mise en œuvre. Les bénéficiaires du projet ont pu participer aux formations organisées sur les contenus des modules prévus par le projet. La participation des bénéficiaires dans les activités complémentaires au cours des trois années de mise en œuvre a été satisfaisante. Ceci s’observe au niveau des présences dans les séances de formation qui leur étaient réservées. Au cours de la première année de mise en œuvre, la moyenne de participation au niveau provincial a été de 99, 7%, 93,8% pour la 2ème année et 97% pour la 3ème année.
Les participations régulières dans les formations théoriques organisées dans les sites Hinduringendo par les animateurs communautaires ont été accompagnées par des séances pratiques et des visites de ménages. Ceci a permis la compréhension effective des thèmes par les bénéficiaires et, par conséquent, l’adoption de nouveaux comportements positifs s’en est suivie. La sensibilisation a été également réalisée à travers les journées phares Hinduringendo qui étaient organisées dans le cadre des célébrations des journées internationales. Les bénéficiaires en ont profité du fait qu’ils ont pu suivre les enseignements riches prodigués par les autorités communales et provinciales. A titre d’exemple, les thèmes qui ont été explorés au cours des différentes journées phares sont entre autres le leadership féminin, source du développement inclusif, la femme rurale renforce la résilience face au changement climatique, permettre la justice équitable à tout enfant africain, levons-nous tous pour la réalisation des droits des femmes. Et de noter que les séances de formation des bénéficiaires étaient conduites deux fois le mois dans la première année de mise en œuvre et une fois le mois dans la deuxième et troisième année.
28 000 enfants ont amélioré leurs conditions de vie
Natalie Meyer, représentante-adjointe de l’Unicef au Burundi salue la réussite de la mise en œuvre du projet MERANKABANDI. Elle réaffirme sa disponibilité à fournir son assistance technique dans la mise en œuvre des activités complémentaires des programmes des filets sociaux. Elle a précisé que l’Unicef appuie le projet MERANKABANDI dans le renforcement des capacités des équipes des ongs qui mettent en œuvre les activités complémentaires, l’élaboration et la validation de la stratégie ainsi que le plan de communication pour le changement social et comportemental, l’appui au contrôle qualité des activités complémentaires, le développement de la stratégie de graduation et de pérennisation des acquis du projet. La représentante-adjointe de l’Unicef se réjouit du fait que 28 000 enfants ont bénéficié de meilleures conditions de vie.
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Natalie Meyer, représentante-adjointe de l’Unicef au Burundi salue la réussite de la mise en œuvre du projet MERANKABANDI.
Imelde Sabushimike, ministre ayant la solidarité nationale dans ses attributions, se réjouit de l’impact du projet MERANKABANDI. Selon lui, l’Etat s’active dans la lutte contre la pauvreté au Burundi. Raison pour laquelle MERANKABANDI a été mis en place en 2017 avec l’appui de la Banque Mondiale. Elle est alors ravie du fait que les bénéficiaires des provinces couvertes témoignent qu’ils ont enregistré des avancées significatives. Ils ont réellement changé de comportements. Comme l’argent était perçu par les femmes, on pensait que les violences basées sur le genre allaient s’intensifier, mais en vain. Les femmes ont pu bien collaborer avec leurs maris pour gagner le pari de lutte contre la pauvreté. Elle leur demande de ne pas croiser les bras pour ne pas retomber dans la pauvreté. Elle remercie les partenaires techniques et financiers qui se donnent corps et âme pour que la population se retire de l’extrême pauvreté.
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