Du fait que les bénéficiaires du projet Merankabandi I affirment que leurs conditions de vie se sont améliorées, les élus du peuple s’en réjouissent. Et, dans ce sens, le gouvernement en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers s’active à étendre ce projet dans tout le pays. Et le budget du projet Merankabandi II est fixé à 150 millions USD. Les bénéficiaires globaux sont estimés à 145 000 ménages. Et la date de clôture des activités de ce projet est fixée au 31 décembre 2026. Dans cette deuxième phase du projet Merankabandi, l’objectif est de mettre à l’échelle le programme des filets sociaux et promouvoir l’inclusion productive et l’accès à l’emploi
Les bénéficiaires du projet Merankabandi affirment que leurs conditions de vie se sont améliorées grâce au montant de 40 000 FBu que Merankabandi leur accordait tous les deux mois pendant une période de deux ans et demi. Cela ressort d’un atelier d’échanges entre le ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociale, des Droits de la Personne Humaine et du Genre et les représentants du peuple élus dans les provinces de Gitega, Karusi, Ruyigi et Kirundo tenu vendredi le 11 mars 2022 au chef-lieu de la province de Ngozi
Consolate Sinzotuma, habitant la colline Rukobe II de la commune Taba en province de Gitega avoue que sa famille vivait dans un calvaire innommable avant la venue du projet Merankabandi. Elle indique qu’elle a mis au monde huit enfants. Malheureusement, elle ne reste qu’avec seulement 2 enfants. 6 autres ont rendu l’âme suite à la pauvreté. «Je portais des haillons. Mes enfants de même. Nous dormions souvent ventre creux. J’ai été gravement malade pendant plusieurs années, car je n’étais pas à mesure de me faire soigner. J’avais des boutons sur le visage», déplore Sinzotuma avec tristesse.
Et depuis qu’elle est bénéficiaire de Merankabandi, les choses ont changé. Avec le montant de 40 000 FBu qu’on lui a octroyé en premier lieu, elle ne s’est pas précipité pour se faire soigner. Elle a d’abord acheté une chèvre. Juste après, elle a commencé à faire le commerce de la farine de manioc. Progressivement, elle a acheté deux autres chèvres. Puisqu’on disait qu’avec la pandémie du Covid-19 tout le monde pourrait mourir, Sinzotuma et son mari se sont convenus de vendre toutes leurs chèvres. Et, du coup, puisqu’on a constaté que le prix des vaches a chuté, cette famille s’est décidée à acheter une vache à 370 000 FBu. Et, par surprise, cette vache était en gestation et a mis bas après quelques mois, confie Sinzotuma avec joie qui se lit sur son visage.
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Les bénéficiaires du projet Merankabandi affirment que leurs conditions de vie se sont améliorées.
La famille de Sinzotuma s’est procurée une moto grâce au projet Merankabandi
Elle fait remarquer que c’est à partir de cette période que sa famille a eu l’opportunité de consommer le lait et de pratiquer aussi l’élevage des porcins. De plus, on a vendu la vache et les porcins pour acheter une moto. Jusqu’à maintenant, le commerce de la farine de manioc est devenu très rentable. Puisqu’elle vend une grande quantité, elle loue un véhicule pour pouvoir écouler facilement cette denrée alimentaire sur le marché. Et de renchérir qu’elle s’est alors construite une maison de 4 chambres et un salon dotée d’une plaque solaire. «Nous dormons actuellement sur un matelas alors qu’auparavant on dormait sur des nattes fabriquées localement à base d’écorces de bananiers», renchérit-elle. «Moi et mes enfants nous portons de beaux vêtements et des chaussures. Nous pratiquons régulièrement l’élevage et l’agriculture pour combattre pour de bon la pauvreté. Les enfants vont à l’école », laisse entendre Sinzotuma.
La famille de Nzeyimana dormait souvent ventre creux
Estella Nzeyimana, native de la commune Bugenyuzi dans la province de Karuzi n’y va pas par quatre chemins. Avant la mise en place du projet Merankabandi, elle vivait dans une extrême pauvreté. Sa famille passait la nuit souvent ventre creux. Les enfants abandonnaient l’école d’année en année. Avec l’appui du projet Merankabandi, elle pratique actuellement l’agriculture, l’élevage du petit bétail et le petit commerce. Et d’ajouter que c’est dans cette optique qu’on s’est construit une maison couverte de tôles.
Inaruhongore a bénéficié de deux machines à coudre Grâce à Merankabandi
Jacqueline Inaruhongore, habitant la colline Rupfunda de la commune et province Kirundo abonde dans le même sens. Avec le montant de 40 000 FBu que Merankabandi leur octroyait tous les deux mois pendant une période de 30 mois doublé des activités complémentaires, les conditions de vie de sa famille se sont transformées positivement. «Nous disposons des cartes d’assurances-maladie pour se faire soigner. Nos enfants vont à l’école. Nous pratiquons l’élevage du petit bétail (les porcins, les chèvres, les volailles). Depuis que Merankabandi a commencé à m’octroyer un montant de 40 000 FBu tous les deux mois, je me suis affilié à une tontine pour pouvoir acheter une machine à coudre de 150 000 FBu. Juste après, j’ai adhéré à une association de couturiers», martèle-t-elle. Et de préciser que cette association lui a accordé un crédit de 550 000 FBu pour acheter une autre machine à coudre moderne. Auparavant, la situation financière était chaotique. L’insécurité alimentaire et la malnutrition se taillaient la part du lion. Selon elle, cela a fait que son mari fuit le toit conjugal.
Les représentants du peuple ravis des réalisations de Merankabandi
Hon. Chantal Nkurunziza, députée élue dans la province de Ruyigi se réjouit du fait que les bénéficiaires du projet Merankabandi ont amélioré leurs conditions de vie. Elle est aussi satisfaite, car les femmes occupent une place de choix dans ce projet. Hon. Nestor Ntahondereye élu dans la province de Ruyigi félicite les responsables du projet Merankabandi du fait que la pauvreté est en train d’être combattu avec la dernière énergie dans cette province. Le député qui représente la communauté des Batwa se réjouit aussi, car Merankabandi a pris en compte le développement des Batwa. Grâce à Merankabandi, les Batwa ont été formés sur la fabrication des objets d’art qui génèrent beaucoup plus d’argent que les pots qu’ils fabriquaient auparavant.
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Les représentants du peuple ravis des réalisations de Merankabandi
Le gouvernement ravi des réalisations de Merankabandi
Félix Ngendabanyikwa, secrétaire permanent au ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre se réjouit aussi de la forte contribution du projet Merankabandi à la lutte contre la pauvreté. Selon lui, les témoignages des bénéficiaires prouvent réellement cela. «Ils ont amélioré leurs conditions de vie. Ils portent de beaux vêtements. Les conditions hygiéniques se sont améliorées dans leurs familles. Les enfants vont à l’école. Les ménages disposent de cartes d’assurance- maladie (CAM) leur permettant de se faire soigner. L’économie des ménages s’est améliorée, car ils pratiquent l’élevage du petit et gros bétail. Et d’ajouter que les bénéficiaires du projet Merankabandi ont adhéré aux groupements d’épargne et de crédit», précise- t- il. Ngendabanyikwa informe aussi que le projet Merankabandi I sera clôturé au mois de juin 2022 après 5 ans à l’œuvre dans les provinces de Gitega, Karusi, Ruyigi et Kirundo. Plus de 56 000 ménages ont bénéficié des acquis de ce projet. Parmi ces derniers, il y a 1418 ménages de la communauté des Batwa.
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Félix Ngendabanyikwa, secrétaire permanent au ministère en charge de la Solidarité Nationale : « Je me réjouis de la forte contribution du projet Merankabandi à la lutte contre la pauvreté ».
Le budget de Merankabandi II estimé à 150 millions USD
Michel Nyabenda, coordonnateur national du Merankabandi affirme que les bénéficiaires de ce projet Merankabandi I pourront pérenniser ses acquis, car ils savaient déjà que ledit projet va prendre fin. Selon lui, les défis auxquels certains bénéficiaires se sont confrontés pour ne pas fructifier les acquis du projet Merankabandi ont été identifiés. Ce sont entre autres les maladies, l’extrême pauvreté, les maladies des animaux, l’insécurité, le faible capital, les conflits conjugaux, l’infertilité du sol, la non adhésion aux groupements d’épargne et de crédit, etc. Et de promettre qu’on va en tenir compte pendant la deuxième phase de ce projet. Il a informé le public que le processus d’extension du projet Merankabandi est en cours. Il a été déjà approuvé par le conseil d’administration de la Banque Mondiale le 14 décembre 2021. Et le budget du projet a été fixé à 150 millions USD. Nyabenda espère qu’on pourra lancer solennellement les activités de ce projet au mois de juin 2022. Les bénéficiaires globaux de Merankabandi II sont estimés à 145 000 ménages. Et la date de clôture des activités de ce projet est fixée au 31 décembre 2026.
Notons que dans la deuxième phase du projet Merankabandi, l’objectif est de mettre à l’échelle le programme des filets sociaux et de promouvoir l’inclusion productive et l’accès à l’emploi. On va soutenir les ménages économiquement touchés par la pandémie de Covid-19 dans six centres urbains qui sont entre autres Bujumbura, Gitega, Ngozi, Rumonge, Kayanza et Gatumba.
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