Transport

Moderniser les infrastructures de transport pour stimuler les échanges commerciaux

Les infrastructures de transport les plus économiques, à savoir le chemin de fer et le transport lacustre devraient être améliorées. Cela permettra de transporter un plus grand nombre de personnes et de marchandises à moindre coût tout en améliorant le niveau des échanges commerciaux non seulement pour le Burundi, mais également pour toute l’Afrique centrale. De surcroît, le secteur des transports en Afrique bénéficierait aussi fortement de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf)

Les infrastructures de transport les plus économiques, à savoir le chemin de fer et le transport lacustre devraient être améliorées. Ce qui permettra de transporter un plus grand nombre de personnes et de marchandises à moindre coût.

La plupart des échanges et des engagements au sein du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) se scelleront à Bujumbura. Ce qui constitue une opportunité pour les hommes d’affaires et le Burundi en bénéficiera grandement dans le domaine du transport et des échanges commerciaux. Cela a été annoncé par Dieudonné Dukundane, le ministre en charge des infrastructures en marge du 23ème sommet du COMESA qui s’est tenu à Bujumbura du 28 au 31 octobre 2024. Il a affirmé que le projet de chemin de fer réalisé en partenariat avec la Tanzanie a déjà atteint un stade avancé. « Prochainement, nous comptons lancer les travaux si tout se passe bien. Nous espérons également que ce chemin de fer sera prolongé jusqu’en République Démocratique du Congo. Ce qui serait très avantageux ».

Dukundane a également indiqué que le lac Tanganyika qui relie le Burundi, la RD Congo, la Tanzanie et la Zambie est également un élément clé dans le domaine du transport. « Du côté de la Zambie, il existe un tronçon ferroviaire d’une centaine de kilomètres partant de Nseruka et menant vers le port de Mpulungu. Si ce tronçon était construit sous forme de chemin de fer, ce serait un grand bénéfice pour le Burundi suite à sa position géographique qui se situe au cœur de l’Afrique, car il permettrait aux Burundais d’exporter vers la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana et l’Afrique du Sud et de connecter facilement l’Afrique centrale à l’Afrique australe », a-t-il ajouté.

Renforcer le transport aérien au sein du COMESA serait un atout

Selon Dukundane, le transport aérien des passagers et des marchandises devrait être développé. « Il est essentiel que les pays membres du COMESA ainsi que les compagnies aériennes se réunissent pour faciliter les accords entre les compagnies aériennes et améliorer le transport aérien ». De surcroît, le trajet ne sera pas très long. Par exemple, depuis l’Afrique du Sud en passant par Eswatini et la Zambie jusqu’au Burundi, le trajet dure environ trois heures en avion, tandis qu’il faut deux jours pour le boucler en empruntant la route. Il sera donc difficile pour le COMESA d’augmenter réellement le niveau des échanges commerciaux au moment où le transport aérien des marchandises et des passagers rencontre encore des obstacles.

 Comment booster le niveau des échanges commerciaux ?

Selon Dieudonné Dukundane, l’une des raisons pour lesquelles le niveau des échanges commerciaux entre les pays du COMESA est si élevé est que ces pays transportent simultanément beaucoup de marchandises (par train et par bateau). Cela nécessite des investissements conséquents. C’est pourquoi nous soutenons fermement l’ouverture de ce secteur afin que le secteur privé puisse y investir.

 Moderniser le transport dans le cadre de la mise en œuvre de la ZLECAf 

Dans les services de transport, les estimations de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) de février 2022 montrent que le secteur des transports en Afrique bénéficierait fortement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Ces estimations affirment que le réseau ferroviaire africain est inadéquat, mais qu’avec la mise en œuvre du Programme de développement des infrastructures (PIDA) et d’autres projets planifiés augmentera le réseau de près de 26 500 km. Cependant, la ZLECAf nécessite 97 614 wagons pour les marchandises en vrac et 20 668 wagons pour les conteneurs d’ici 2030. Ces chiffres passent respectivement à 132 857 et 36 482 wagons si les projets d’infrastructure prévus sont également mis en œuvre.

Ces estimations montrent également que le réseau maritime africain comprend 142 liaisons reliant 65 ports et représente 22,1 % du transport de fret intra-africain. Ainsi, la ZLECAf requiert 126 navires pour les marchandises en vrac et 15 navires pour les conteneurs d’ici 2030.  Quant au réseau de transport aérien du continent africain, il comprend 14 762 routes aériennes au total (reliant chaque aéroport aux 121 autres aéroports). La mise en œuvre de la ZLECAf permettrait de doubler le nombre de tonnes transportées par voie aérienne qui passerait de 2,3 à 4,5 millions. Ce qui signifie que le trafic aérien devrait donc doubler en 2030 par rapport à 2019.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Aline Niyibigira.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *



éditorial

Une crise économique qui s’éternise

Une crise économique qui s’éternise

L’inflation non maitrisée constitue un danger pour l’économie. Elle est tirée par la détérioration des indicateurs macro-économiques. L’instabilité économique perdure malgré les initiatives prises pour redresser la situation économique. Le pays est en mode pénurie alors que le budget de l’Etat augmente chaque année en même temps que la dette publique. La dépréciation continue du BIF impacte tous les secteurs. Le marché de change s’affole et la valeur du BIF s’effondre. En début de cette semaine, la valeur du billet vert a franchi la barre des 7000 FBu l’unité.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 633

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Une crise économique qui s’éternise

Une crise économique qui s’éternise

L’inflation non maitrisée constitue un danger pour l’économie. Elle est tirée par la détérioration des indicateurs macro-économiques. L’instabilité économique perdure malgré les initiatives prises pour redresser la situation économique. Le pays est en mode pénurie alors que le budget de l’Etat augmente chaque année en même temps que la dette publique. La dépréciation continue du BIF impacte tous les secteurs. Le marché de change s’affole et la valeur du BIF s’effondre. En début de cette semaine, la valeur du billet vert a franchi la barre des 7000 FBu l’unité.
  • Journal n° 633

  • Dossiers Pédagogiques