Mme Joséphine Rukundo se réjouit du fait qu’elle parvient à se prendre en charge grâce au métier de fabrication des paniers. Elle est ravie, car elle s’est procurée de la valeur et de la dignité. Cette sexagénaire résidant au chef-lieu de la province de Ngozi inspire même les voisins
Nous sommes le 26 novembre 2024 au chef-lieu de la province de Ngozi. Juste à près de 100 mètres du bâtiment abritant le siège de la province Ngozi sur la route nationale (RN1) qui se dirige vers les provinces du Nord telles que Muyinga et Kirundo.
Elle pratique le métier de fabrication des paniers à l’aide des cordes utilisés pour emballer les marchandises, surtout les friperies.
Cette sexagénaire qui habite au centre urbain de Ngozi fait savoir qu’elle s’est décidée de pratiquer ce métier pour ne pas dépendre directement des autres. Avec fierté, elle indique qu’il y a plus de trois ans qu’elle exerce ce métier.
Elle se présente à cet endroit de lundi à vendredi à cet endroit. «Je commence souvent mes activités à 8 h du matin pour les clôturer à 15h 30», explique-t-elle. Elle fabrique trois paniers et plus par jour. Chacun s’achète à 2500 FBu et 5000 FBu selon la taille. Elle est ravie du fait qu’elle parvient à encaisser 15 000 FBu par jour.
Avec ce montant, elle fait remarquer qu’elle parvient à se prendre en charge. Elle s’achète tout ce dont elle a besoin. «Je n’ai pas de problème en ce qui concerne les habits, les vivres ou les médicaments, car je m’en approvisionne avec les moyens financiers générés par ce métier», argue-t-elle.
Les clients, pas un souci
Et d’ajouter que les clients affluent à tire larigot. « J’ai déjà une commande de 15 paniers. Les clients arrivent à tout moment et leurs paniers sont déjà disponibles», précise-t-elle.
Rukundo est satisfait du fait qu’elle parvient à se prendre en charge malgré qu’elle appartienne actuellement au groupe des personnes les plus âgées. De plus, ses voisins lui accordent beaucoup de respect suite à cette étape franchie en ce qui concerne l’amélioration des conditions de vie.
Actuellement, elle argue que certains commencent à la solliciter pour qu’elle les forme dans la fabrication des œuvres d’art. Elle a déjà formé 10 personnes. Elle demande à toutes les personnes de son âge de lui emboîter le pas pour contribuer à leur autonomisation.
Selon elle, dépendre toujours d’autrui ne donne pas de la valeur et de la dignité. De plus, on ne peut pas te satisfaire en tout. C’est pourquoi elle va déployer tous les efforts pour pouvoir se prendre en charge.
Les habitants du chef-lieu de la province de Ngozi qui se sont entretenus avec Burundi Eco apprécient positivement les efforts consentis par cette sexagénaire.
Quand Joséphine Rukundo inspire les autres
C’est le cas pour Paul Ndinkabandi. Selon lui, Joséphine Rukundo est une femme modèle qui inspire les autres dans cette localité. Il affirme que c’est une femme qui a plus de 60 ans. Pourtant, elle a toujours la soif de chercher de l’argent pour se prendre en charge.
Mme Martienne Kanyange abonde dans le même sens. Elle laisse entendre que Joséphine Rukundo est une femme très respectée qui se distingue des autres personnes de son âge grâce à l’argent qu’elle tire de son métier.
Et de conclure que les œuvres d’art qu’elle fabrique sont de bonne qualité. Raison pour laquelle elle n’a pas de souci avec la clientèle.
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