Transport

Office des Transports en Commun : Des avancées notables dans l’acquisition du contrôle technique

Après le limogeage de l’ex-directeur de l’OTRACO par le Président de la République qui l’accusait d’avoir mal géré la société il y a un mois et demi, la situation a changé. Les clients bénéficient d’un bon service et saluent les efforts  des décideurs dans l’assainissement du secteur des transports. Reportage 

Il est environs 10 heures du matin. Dans les enceintes de l’Office des Transports en Commun, les travailleurs sont déjà au boulot, chacun à son poste. L’entrée de l’OTRACO ne connait plus ce grand mouvement qui, autrefois, donnait envie de se muer en demandeur de service impatient. A cette heure-là, tout fait découvrir un climat de travail qui a changé.

A l’arrivée, le regard se porte sur le fond de cette vaste cour de l’intérieur où stationnent plusieurs dizaines de véhicules appartenant à l’office. Un peu à côté, quelques techniciens en blousons bleus sont occupés à vérifier l’état des véhicules. Les automobilistes et les motards qui veulent faire faire le contrôle technique arrivent un à un. Devant les bureaux, on peut observer quelques bénéficiaires qui attendent patiemment la finalisation de leurs dossiers. Dans une petite salle d’attente, l’ordre règne. Tout demandeur de service est convaincu qu’il rentrera après avoir clôturé le dossier. Alors que les uns se précipitent au guichet d’accueil, d’autres récupèrent leurs dossiers après finalisation. Les employés ne sont plus débordés par une foule de gens qui demandent des services et peuvent désormais offrir un service de qualité.      

Les gens ne sont plus obligés d’attendre infiniment le contrôle technique de leurs véhicules à l’OTRACO.

La population bénéficie d’un service de qualité

La population qui, auparavant, avait fini par s’habituer à un accès au contrôle technique assez difficile reconnaissent un changement remarquable. Ils ne sont plus obligés d’attendre infiniment le contrôle technique. Les propos d’Eric Minani, un jeune taximan œuvrant dans la municipalité de Bujumbura sont on ne peut plus clairs là-dessus. «Le service de contrôle technique est actuellement bien géré», dit-il. Selon ce chauffeur qui affirme s’être récemment rendu à l’OTRACO en demandeur de ce service, il n’est plus question de perdre toute une journée à attendre.

Pour Jean Niyonkuru, un motard rencontré dans les ancêtres de l’OTRACO à la recherche du contrôle technique, tout n’est plus comme avant.    « Il y a deux heures que je suis arrivé ici et je suis au bout des opérations en moins de trois heures », explique-t-il avant d’affirmer que le changement est assez visible. Selon lui, on était il y a quelques mois obligé d’attendre toute une journée voir des journées entières pour pouvoir obtenir ce document. Pour lui, la décentralisation de ce service à Gitega et à Ngozi aurait largement contribué à ce désengorgement.

Une autre personne qui a accepté de se confier à nous a voulu comparer la situation actuelle à celle d’hier. « On se présentait même six mois durant dans les bureaux de l’OTRACO pour obtenir le contrôle technique mais, mais aujourd’hui, j’y passe quelques heures seulement et je rentre avec ma voiture », explique-t-il.

Le service de qualité n’est pas le fruit du hasard

Dans un passé récent, l’OTRACO était une des institutions publiques pointées du doigt dans leur manière de fonctionner. D’après un des chauffeurs interrogés, on perdait beaucoup de temps et de moyens financiers. « On pouvait attendre que son véhicule passe le contrôle technique pendant de longs mois. On donnait un petit papier pour pouvoir continuer à circuler sans risque de se faire verbaliser par la police de roulage, mais la validité de ce document ne dépassait pas deux semaines », raconte-t-il avant d’ajouter que les demandeurs de service qui venaient de l’intérieur devaient énormément perdre.

Si des avancées sont remarquables au niveau de ce service, c’est qu’il a été décentralisé dans d’autres provinces du pays. Après que le Président de la République ait élevé le ton contre le responsable de cet office qu’il accusait d’être passif en dépit des pertes subies par la population, l’OTRACO a ouvert les guichets à Ngozi et à Gitega. Pour le Président Ndayishimiye, ce service coûtait cher à la population.

Joint au téléphone, Monfort Ndagijimana, DG a.i de cette société rassure. Selon cette autorité qui n’a pas voulu commenter cette situation en long et en large, les guichets de l’OTRACO sont déjà fonctionnels dans ces deux provinces de l’intérieur du pays. Actuellement, Ngagijimana indique qu’il s’occupe des travaux de finalisation du guichet de Bururi dans le Sud du pays. Cela permettra de raccourcir le trajet à la population qui doit se déplacer sur de longues distances à la recherche  du contrôle technique.

A propos de l'auteur

Jonathan Ndikumana.

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