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PAIFAR-B : « Soyons tous sensibles aux changements climatiques »

Le Projet d’Appui à l’Inclusion Financière Agricole et Rurale (PAIFAR-B) a dédié la journée du 3 février 2023 à la finance sensible aux changements climatiques. Ce projet du gouvernement du Burundi financé par le FIDA a organisé les activités de cette journée en partenariat avec le Réseau des Institutions de Microfinance du Burundi (RIM). Le but de cette activité est de sensibiliser ces institutions financières à mettre en avant le financement des projets qui sauvegardent l’environnement 

Les activités de cette journée ont débuté par les travaux de plantation des bambous sur les rives du ravin dit « Sebatutsi » se trouvant dans la localité de Kizingwe- Bihara de la zone Kanyosha en commune Muha de la ville de Bujumbura.

 

Sous le thème « Finance sensible aux changements climatiques », le Projet d’Appui à l’Inclusion Financière Agricole et Rurale (PAIFAR-B) financé par le FIDA a organisé ce vendredi 3 février 2023 une journée de sensibilisation des acteurs et partenaires du secteur de la Microfinance sur la protection de l’environnement. Comme l’a signalé Epaphrodite Semyampi, expert en finance rurale au sein du PAIFAR-B, l’objectif de cette activité est de sensibiliser les institutions partenaires, entre autres les institutions de microfinance réunies au sein du Réseau des Institutions de Microfinance du Burundi (RIM) à mettre en avant le financement des projets qui sauvegardent l’environnement.

 Pour M. Semyampi, il est pertinent que les institutions de microfinance tiennent en considération des aspects liés aux changements climatiques au niveau de leur politique d’octroi des financements. Si les aspects liés aux changements climatiques et à la sauvegarde de l’environnement ne sont pas tenus en considération, les conséquences se manifestent en grande partie par le fait que les demandeurs de financement se retrouvent dans l’incapacité de rembourser. Ce qu’on appelle portefeuille à risque. Si celle-ci s’écarte largement de la norme autorisée par la Banque centrale, cela fait que les autres demandeurs de crédit ne soient pas servis. Ce qui ralentit le développement, car il n’y a pas de développement sans crédit », explique-t-il. « Nous sommes aujourd’hui en train de sensibiliser nos partenaires et tous les partenaires au développement à la sensibilité aux changements climatiques », s’est-il empressé d’explique.  

Le FIDA plus qu’engagé dans la protection de l’environnement

Pour M. Semyampi, le FIDA injecte normalement des fonds dans les populations rurales pauvres. Si aujourd’hui il opte pour financer les activités visant la protection de l’environnement c’est parce que les conséquences liées aux changements climatiques n’épargnent personne, encore moins la population rurale. Cette dernière est d’ailleurs la plus touchée. Comme l’explique cet expert, l’agriculture et l’élevage sont des activités qui se réalisent en grande partie en milieu rural.  Si ces activités ne sont pas bien planifiées en respectant la sauvegarde de l’environnement, en développant les mécanismes et les politiques qui protègent l’environnement, elles peuvent contribuer à la destruction de l’environnement. Selon Semyampi, il faut donc consentir des efforts pour que tous les acteurs soient sensibles à la protection de l’environnement.

Epaphrodite Semyampi, expert en finance publique au sein du PAIFAR-B : «Il est pertinent que les institutions de microfinance tiennent en considération des aspects liés aux changements climatiques au niveau de leur politique d’octroi des financements».

 

Albert Mbonerane, ami de la nature a salué cette initiative du FIDA. Pour lui, cette initiative suscite la prise de conscience de tous les intervenants dans les domaines de l’agriculture et des finances. « Il est inconcevable que les institutions de microfinances octroient des crédits pour un projet exigeant la destruction des forêts », justifie-t-il. Pour lui, vouloir produire sans toutefois protéger l’environnement finit toujours par un fiasco. Il se base sur un passage de la Bible dans le livre de Genèse 2 :15, libellé ainsi « L’Eternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder ». Il regrette cependant qu’aujourd’hui on ne fait que cultiver et on oublie de garder le sol, c’est pourquoi la terre fait face aux différentes catastrophes dues aux changements climatiques.

L’environnement menacé

Les activités de cette journée ont débuté par les travaux de plantation des bambous sur les rives du ravin dit « Sebatutsi » se trouvant dans la localité de Kizingwe- Bihara de la zone Kanyosha en commune Muha de la ville de Bujumbura. C’est un long ravin construit pour la canalisation des eaux de cette localité, mais qui a été abandonné en cours de construction. Comme on peut le constater, ce ravin est sérieusement menacé par l’érosion. Pourtant, des maisons en dur bien construites poussent comme des champignons autour de ce ravin.  

Pour M. Mbonerane, personne ne profite du changement climatique. « Imaginez-vous une personne qui a demandé un crédit pour construire à quelques encablures de ce ravin. Il n’y a aucune garantie que la maison ne risque pas de s’effondrer dans 2 ou 3 ans. Cela met le demandeur de crédit dans l’incapacité de le rembourser », fait-il savoir. Selon cet environnementaliste, si on veut financer un projet, il faut faire une étude d’impact environnemental et social. Sinon, on risque de se retrouver devant une situation dangereuse. Il suggère aux cadres de l’urbanisme de toujours prioriser cette étude.

Albert Mbonerane, ami de la nature : Avant de financer un projet, il faut faire une étude d’impact environnemental et social. Sinon, on risque de se retrouver devant une situation dangereuse.

 

Une activité louable

Marie Louise Kamikazi, directrice exécutive du RIM a salué cette initiative du FIDA exécutée via le projet PAIFAR-B. Selon elle, c’est une bonne occasion de voir à quel point le changement climatique menace la planète terre, y compris notre pays. Cela permet également d’analyser la part de responsabilité de tout un chacun dans la protection de l’environnement. Comme elle l’explique, il est important de sensibiliser les institutions de microfinance à prendre en considération la protection de l’environnement dans le financement des différents projets. « Il faut que nous puissions octroyer à nos clients des crédits pour la réalisation des projets en phase avec la protection de l’environnement car ce sont ces types de projets qui sont durables. », fait-elle savoir.

 Selon toujours elle, les institutions de microfinance se sont convenu qu’ils vont essayer de prendre en considération de la protection de l’environnement avant tout octroi de crédit. Toutefois, elle regrette que ce travail exige la mobilisation de beaucoup de moyens et le renforcement des capacités. Elle suggère l’implication de la Banque centrale dans la mise en œuvre de cette politique.

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