Partager son expérience pour inspirer les autres

L’innovation et la persévérance ne s’apprennent pas à l’école. C’est une passion entrepreneuriale qui se détermine elle-même au sein d’un individu en matière la création de l’emploi. Toutefois, un entrepreneur, bien qu’il ait une inspiration, il a besoin d’une communauté à qui se connecter. C’est la raison d’être du lancement Startup Grind au Burundi jeudi le 25 avril 2019, selon Boris Chanel Ncuti, directeur de cette entreprise

« Startup Grind est une communauté  des    entrepreneurs qui vise à éduquer, inspirer et connecter les entrepreneurs à une cité quelconque. On invite les entrepreneurs à venir échanger avec leurs collègues les expériences vécus sur les challenges de financement, de gestion, etc. » précise Boris Chanel Ncuti. Pour y arriver, il informe que des événements trimestriels réunissant les fondateurs, les éducateurs et les investisseurs locaux qui ont réussi seront organisés pour partager leurs expériences avec les jeunes entrepreneurs.

« Les gens ont des idées qui pourraient être transformées en business. Startup Grind va aider à inspirer les entrepreneurs et à les connecter avec les autres entrepreneurs de part et d’autre du monde. On a déjà connecté plus de 1.500.000 entrepreneurs dans le monde. Nous sommes dans 125 pays et au Burundi c’est le premier évènement qu’on organise », a-t-il indiqué. Le BBIN fait le coaching et le mentorat pour les jeunes.  Les représentants des entreprises comme SACODE, Infinity group et Chalkchaine entreprise était invités pour partager leurs expériences avec les jeunes entrepreneurs ou qui y aspirent.

Grace Françoise Nibizi, directeur général de l’entreprise Santé, Communauté et Développement (SACODE), une ONG locale qui a pour but de promouvoir la santé pour le bien-être de la communauté était invité pour partager son expérience avec les jeunes entrepreneurs. Elle évolue dans l’entrepreneuriat social, à savoir : la promotion de la santé sexuelle et reproductive chez les jeunes et les femmes, la promotion du développement communautaire, etc. Pour elle, un entrepreneur social n’est pas celui qui doit toujours voir et critiquer les situations. Mais c’est celui qui se met à penser, à trouver des solutions, qui est innovateur et persévérant. Elle prévient qu’il y aura toujours des gens qui viendront décourager les jeunes entrepreneurs en leur disant que le projet mis en œuvre est nul. « Une fois que vous avez cette motivation de vouloir aider les autres, de vouloir rendre meilleur la vie d’une autre personne, vous allez réussir. Il suffit de persévérer », rassure-t-elle.

Disparité entre qualification et activité entrepreneuriale 

Aimé Ndizeye, directeur de Chalk Chaine entreprise est licencié en droit. Son entreprise fabrique des craies. « Quand je poursuivais mes études, je trouvais que les craies provenaient de la Chine ou du Kenya et je me demandais pourquoi. Nous avons constitué un groupe de trois personnes et nous nous sommes donnés cinq ans pour chercher les moyens pour fabriquer des craies », a-t-il indiqué. Pour y arriver, lui et ses coassociés se sont dirigés à l’Université du Burundi à la recherche de potentiels clients. Sa motivation est que, rassure-t-il, la plupart des enseignants et responsables des établissements scolaires sont lauréats de cette institution. Cette idée a valu du coup un marché d’un million de FBu. Ce qui a encouragé son entreprise à caresser un avenir meilleur. 

Créer un emploi, une passion qui se développe

Certains jeunes ne comprennent pas qu’un individu peut développer les qualités en entrepreneuriat ou bien si qu’un individu nait avec des potentialités d’innovateur. A cette inquiétude, Irvine Floriane Murame, représentante légale de Infinity group entreprise explique que certaines gens naissent avec des potentialités de devenir entrepreneurs. Toutefois, elle a précisé qu’il y en a d’autres qui deviennent entrepreneurs grâce à l’inspiration des autres ou par les expériences de la vie. Elle souligne que la persévérance et la passion sont les principales qualités pour réussir en entrepreneuriat. Toutefois, les entrepreneurs convergent sur le fait que le manque de financement constitue un handicap majeur pour le démarrage une entreprise, mais qu’on peut partager aussi une idée créatrice d’emplois avec ceux qui ont les moyens pour débuter une entreprise en vue de trouver un financement.