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Pourquoi la formation pourrait être le levier caché de la prospérité des agriculteurs au Burundi

Par : One Acre Fund – Tubura Burundi

Le programme Tubura organise des sessions de formation sur la santé des sols. Ces formations ont lieu dans toutes les zones d’intervention pour les agriculteurs membres du programme Tubura.

 

Le Burundi est une nation agricole. Près de 90 % de notre population dépend de l’agriculture pour vivre, ce qui fait de l’agriculture non seulement la colonne vertébrale de notre économie, mais aussi le principal moteur de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance en milieu rural. Au fil des années, le Gouvernement Burundais et ses partenaires agricoles ont déployé des efforts louables pour améliorer l’accès aux intrants agricoles essentiels, notamment les semences de haute qualité, les engrais et les équipements agricoles. Pourtant, si ces intrants sont essentiels, ils ne suffisent pas à eux seuls. Si l’on ne sait pas comment, quand et pourquoi les utiliser, leur impact reste limité.

Food and Agriculture Organization of United States, FAO en sigle, note que là où cette  formation est disponible, les agriculteurs font systématiquement état de meilleurs rendements, d’une meilleure santé des sols et d’exploitations plus résistantes. Il ne s’agit pas d’un concept théorique, c’est déjà le cas dans certains endroits du Burundi. La tâche qui nous attend est d’étendre et d’approfondir ces efforts afin que chaque ménage agricole puisse en bénéficier.

Le déficit de productivité agricole au Burundi

Alors que les programmes de vulgarisation sont reconnus comme étant la pierre angulaire de l’amélioration de la productivité des petits exploitants, leur portée et leur capacité sont souvent limitées, laissant de nombreux cultivateurs sans accès à des conseils agronomiques actualisés. En conséquence, la majorité des cultivateurs continuent à s’appuyer sur des méthodes traditionnelles, telles que des techniques de plantation obsolètes ou des pratiques limitées de gestion des sols, qui sont de moins en moins adaptées aux défis actuels, notamment les régimes climatiques erratiques, la baisse de la fertilité des sols et l’évolution de la demande du marché.

Selon un rapport de la  ,  la plupart des petits exploitants agricoles du Burundi ne sont pas suffisamment informés des pratiques agricoles modernes et n’ont souvent pas les moyens financiers ou le soutien technique nécessaires pour adopter des innovations telles que des semences améliorées, des engrais ou des équipements mécanisés. Ce manque de connaissances et d’accès constitue un obstacle important à l’augmentation de la productivité et au renforcement de la résilience.

L’essor de la formation communautaire des agriculteurs

Twagirayezu Françoise travaille avec One Acre Fund en tant que Field Officer depuis 20217. Elle appui les membres du programme Tubura sur la colline de Mungwa dans la zone de Mungwa en province Gitega. Françoise dispense actuellement une formation sur la santé des sols. « Les formateurs régionaux nous donnent des formations lors des réunions de district. Nous transmettons ensuite ces connaissances aux agriculteurs que nous appuyons. Je suis fière de constater que les agriculteurs ont désormais des connaissances sur la préservation de la santé des sols », déclare-t-elle.

 

Et si les connaissances agricoles étaient dispensées au moment et à l’endroit où elles sont le plus nécessaires, tout au long de la saison agricole ou au moment de l’achat des intrants agricoles ?

Cette approche intégrée donne des résultats prometteurs. L’une de ces approches est le modèle de formation tout au long de la saison proposé par des organisations telles que One Acre Fund – Tubura. Aujourd’hui, le programme soutient plus de 480 000 ménages agricoles Burundais, en intégrant la formation à chaque étape de la saison agricole. De petits groupes des cultivateurs se réunissent régulièrement pour participer à des sessions pratiques, basées sur les formations développées par le Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage, à travers la DVFRD, et animées par des agents de terrain. Ces sessions portent sur des sujets tels que l’utilisation d’engrais, le compostage, le contrôle de l’érosion, l’espacement des semences, la lutte contre les parasites et la manipulation après la récolte.

Les résultats sont éloquents. Jusqu’à 95 % des agriculteurs participants adoptent des techniques de semi améliorées. Ces résultats ne sont pas isolés, ils s’inscrivent dans une recherche plus large, qui montre que l’investissement dans le développement du capital humain en agriculture doit être considérablement augmenté. Le renforcement du capital humain dans l’agriculture ne fait pas qu’augmenter les récoltes, il a un impact positif à moyen et long terme, avec de nombreuses retombées sociétales positives telles que l’augmentation des revenus ruraux, l’amélioration de l’alphabétisation ainsi que l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la santé.

L’élan doit être renforcé

Il est de plus en plus reconnu que la formation des agriculteurs n’est pas seulement un service complémentaire, mais une pierre angulaire de l’amélioration du secteur agricole. Le gouvernement burundais l’a reconnu dans son Plan national d’investissement dans l’agriculture (PNIA-II), qui donne la priorité au renforcement des services de conseil rural, à l’expansion des écoles d’agriculture de terrain et aux partenariats stratégiques avec les ONG et les organisations communautaires pour renforcer les connaissances et la résilience des agriculteurs. Mais pour concrétiser ces ambitions, une action concertée et soutenue est indispensable, avec un engagement fort du gouvernement aux côtés des partenaires de développement. Il est essentiel que tous investissent davantage de ressources dans l’extension de formations agricoles inclusives, en veillant à cibler en priorité les femmes et les communautés isolées, trop souvent laissées pour compte.

Lorsqu’ils sont mis à l’échelle de manière efficace, ces modèles de formation ont le pouvoir de doter les agriculteurs des connaissances qui les aideront à augmenter leurs récoltes, à restaurer la santé des sols, à s’adapter aux chocs météorologiques imprévisibles et à devenir plus prospères.

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Journal Burundi Eco.

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