Editorial

Prendre soin des richesses du lac Tanganyika

Le  lac Tanganyika est un écosystème exceptionnellement riche et intéressant. Les eaux du lac Tanganyika représentent près de 20% de l’eau douce disponible sur la terre. En outre, sa faune et sa flore sont diversifiées : plus de 2000 espèces animales et végétales. Aujourd’hui, le lac se meurt, de plus en plus pollué et exploité en dépit du bon sens…

Bella Sonia Ndamiye, Directrice de publication

Il est menacé  par l’action de l’homme. On y pêche, on s’y lave, on y lave le linge. Pire encore, le lac sert de lieux d’aisance. Il n’existe pas de station d’épuration des eaux usées dans la plupart des villes du bassin, et nombreux sont ceux qui boivent l’eau du lac Tanganyika.

Toutes les menaces à la biodiversité du lac Tanganyika, c’est-à-dire la pollution sous toutes ses formes, la sédimentation, la surpêche et les pratiques de pêche destructrices relèvent des comportements humains.

Pourtant, certains habitats sont essentiels pour la biodiversité du lac Tanganyika et abritent une diversité d’espèces particulièrement nombreuse, des espèces rares ou en danger d’extinction. Ce sont également des sites de reproduction pour la faune aquatique, notamment les poissons. Les ressources naturelles dont regorge le lac Tanganyika constituent des moyens de subsistance et de sources de revenus pour la population riveraine.

On ne devrait donc pas sous-estimer l’importance de l’identification des méthodes légales, institutionnelles et politiques pour faire face aux différents dangers qui pèsent sur les ressources halieutiques. Le succès à long terme de la conservation et  de l’utilisation durable de la biodiversité ainsi que  du partage des avantages découlant de l’exploitation des ressources halieutiques dépendra donc en grande partie du comportement affiché par l’autorité.

Il y a donc urgence de prendre toutes les dispositions nécessaires pour la sauvegarde de cette ressource économique, sociale et environnementale rare et vulnérable.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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