Production commerciale de l’orge au Burundi : Un début prometteur

La première production commerciale de l’orge au Burundi aura été celle de la découverte de sa potentialité, des récoltes, et surtout une expérience enrichissante du côté des agriculteurs et la BRARUDI, instigateur de cette culture. Les agriculteurs ont beaucoup appris sur la pratique de cette culture nouvellement introduite et se disent impatients pour la prochaine saison pour plus de succès

La première production commerciale de l’orge au Burundi aura été celle de la découverte de sa potentialité, des récoltes, et surtout une expérience enrichissante du côté des agriculteurs et la BRARUDI.

Rares sont les cultures qui ont été introduites au Burundi pour la première fois et offrir autant de promesses aux agriculteurs.  »J’ai obtenu une récolte de 2,3 Tonnes d’orge en Juillet alors que c’était ma première plantation » se réjouit Batungwanayo Jean Paul, un des agriculteurs de l’orge dans la province de Mwaro.  »Obtenir une telle récolte sur le premier coup m’encourage à continuer. Lors de la prochaine saison, avec certaines améliorations, la récolte sera probablement abondante » renchérit-il.

En effet, 1839 producteurs d’orge dont 1400 regroupés au sein de 14 coopératives avaient collaboré avec la BRARUDI dans le but de lui fournir de l’orge, nécessaire dans la production de certaines boissons, l’une des preuves bien révélateur de l’engouement que cette culture a suscité auprès de la population locale.

 »L’orge est une culture de rotation qui donne un très bon rendement après la culture de la pomme de terre en saison. L’orge pousse bien sur un terrain déjà corrigé et un terrain cultivé pendant au moins 3 saisons » s’enthousiasme, Fleury Harushingingo, le responsable-adjoint du développement des matières premières locales à la Brarudi (Local raw materials development support).

Pour réunir tout ce nombre, la BRARUDI a consenti des fonds significatifs dans la recherche de variétés adaptés au Burundi en collaboration avec l’ISABU. Elle a par ailleurs investi dans la formation des producteurs afin de développer la pratique agricole de la culture de l’orge. Elle a appuyé dans l’encadrement des producteurs et des coopératives qui cultivent cette culture, a distribué des semences à crédit au début de la saison culturale, sans oublier l’octroi des emballages comme les sacs après la récolte. Dans le but de production, Et la question du retard de paiement des productions ne s’est jamais posé car la Brarudi a mis en place un outil de digitalisation pour faciliter les paiements aux producteurs le jour de la récolte.

Des pratiques plus adaptées au changement climatique

Cependant tout n’a pas été rose au cours de cette saison culturale qui s’est achevée (B 2023), quelques défis se sont invités dans la production, le plus majeur étant celui du climat.  »Le changement climatique a affecté la production de cette saison, elle n’est pas satisfaisante car on n’a pas obtenu la récolte escomptée. La gestion post-récolte génère encore pas mal de pertes. Nous comptons rectifier le tir dans la prochaine saison (B2024) en adoptant des pratiques culturales adaptées au changement climatique et en introduisant de petites batteuses mécaniques » explique Harushingingo

Malgré cette contrainte climatique, la Brarudi a déjà prévu quelques solutions à mettre en place pour augmenter la production de cette culture.

Malgré cette contrainte climatique, la Brarudi ne compte pas en rester là, elle souhaite appuyer les cultivateurs de cette céréale et étendre davantage la culture de l’orge dans les provinces où elle est déjà introduite. Elle est cultivée dans les Provinces de Bururi, Mwaro, Muramvya, Bujumbura Rural, Muramvya, Kayanza, Rumonge (Commune Burambi), et Gitega (Commune Ryansoro)

Et pour augmenter la production de cette culture, la Brarudi a déjà prévu quelques solutions à mettre en place. L’extension et l’intensification de l’orge à grande échelle figurent en premier lieu ainsi que faciliter la mécanisation de l’agriculture. Parmi d’autres mesures envisagées, l’introduction et la vulgarisation de petites batteuses mécaniques, rendre plus accessibles les intrants agricoles et l’accès au financement, continuer à faire les recherches, identifier des partenaires qui peuvent contribuer au développement de la chaîne de valeur orge durable au Burundi, et renforcer la collaboration avec les organisations des producteurs.

Dans un avenir proche, cette culture pourra générer beaucoup de revenus aux agriculteurs et réduire l’importation des matières premières.  »Très important dans la production des boissons à la Brarudi, l’orge cultivé localement va contribuer au développement des communautés et de tout le pays » conclut le responsable du développement des matières premières locales adjoint.