L’ONG Pathfinder International a organisé mardi le 17 mai 2022 un atelier de clôture de ses activités complémentaires au projet Merankabandi porté par le gouvernement. Les administrateurs et les bénéficiaires du projet Merankabandi se disent satisfaits des actions menées par Pathfinder International
Engagé dans la promotion de la santé reproductive et dans le développement des communautés, Pathfinder International a joué un grand rôle en menant des activités complémentaires aux transferts monétaires opérés par le projet Merankabandi dans la province de Kirundo. Cette organisation a ainsi contribué à promouvoir et à susciter le changement dans les ménages bénéficiaires par l’adoption des comportements positifs et le développement de leur capital humain.
A trois mois de la clôture de la première partie du projet Merankabandi, l’étude sur les réalisations de Pathfinder International, montre que les performances de cette ONG sont excellentes. 100% des activités qui étaient préconisées ont été déjà réalisées. La mission de Pathfinder International était surtout de conduire les programmes de sensibilisation et de formation. Cette étude affirme également que tous les objectifs ont été atteints. Plus de 60 % des bénéficiaires ont participé aux exercices de démonstration dont l’objectif était de vérifier le niveau atteint dans le renforcement des capacités en matière d’auto développement et de santé.

Dr Irénée Ndabagiye, Directeur pays de Pathfinder au Burundi : « Pathfinder international a contribué au renforcement des capacités de s’autodévelopper chez la population ».
Pour Dr Irénée Ndabagiye, Directeur pays de Pathfinder au Burundi, il s’agit d’un moment opportun pour s’asseoir ensemble avec les partenaires pour s’auto-évaluer. « Nous avons voulu nous évaluer et voir l’apport de nos activités sur le bien-être des bénéficiaires », indique-t-il. Selon lui, Pathfinder International a contribué au renforcement des capacités de s’auto développer chez la population et cela doit être pérennisé. « Nous souhaitons que les activités que nous avons menées soient pérennisées et que le savoir en rapport avec les bonnes pratiques en matière de bonne santé et de développement des ménages soient pérennisées et disséminées au sein de la population de la province Kirundo », souligne-t-il.
Les bénéficiaires témoignent de leur gratitude
Les personnes qui ont été financièrement soutenues et accompagnées par le projet Merankabandi ne tarissent pas d’éloges. Un projet qui appuie financièrement les ménages les plus vulnérables. Il aura également aidé les familles des Batwa. Les témoignages de Mme Consolate Bimana , une femme Twa originaire de la colline Gatete, commune Busoni sont on ne peut plus clairs pour montrer l’impact du projet Merankabandi sur la vie des familles. Visiblement, cette femme d’entre deux âges a une vie enviable.
Selon cette femme Twa, le soutien et l’accompagnement dont sa famille a bénéficiés lui a permis de sortir de la galère. « J’apprécie beaucoup le projet Merankabandi », indique-t-elle avant d’affirmer que sa vie a complètement changé avec la venue du projet. Avant de bénéficier de l’aide du projet Merankabandi, Bimana vendait de porte à porte les vases en terre cuite et elle était dans une extrême pauvreté.
Pour Laetitia Nyabuhoro, une autre femme Twa, le projet Merankabandi a permis à sa famille de sortir de la grande pauvreté et d’acquérir une éducation financière. Incapable d’inscrire et de maintenir ses enfants à l’école avant la venue de Merankabandi, cette mère se félicite d’avoir actuellement de quoi nourrir et envoyer ses enfants à l’école. Sa famille vit désormais de l’agriculture et de l’élevage et elle s’en réjouit. « Nous pratiquons désormais l’agriculture et nous élevons des animaux domestiques tels que les porcs et les poules. J’ai aussi pu m’acheter un vélo », affirme-t-elle d’un air satisfait avant de lâcher : «Je peux dire que nous menons une vie équilibrée».
Un projet avec des résultats durables
Maintenant qu’elle a bénéficié du soutien de Merankabandi, Bimana affirme qu’elle pourra voler de ses propres ailes après la clôture de ce projet. « Ce projet nous a appris beaucoup de choses. Maintenant je pratique l’agriculture des choux, des oignons et j’exerce le petit commerce », explique Mme Consolate Bimana. Pour elle, les connaissances acquises dans les différentes formations leur permettront de continuer à bien vivre.

Mme Consolate Bimana, une des bénéficiaires : « J’apprécie beaucoup le projet Merankabandi, car ma vie a complètement changé avec la venue de ce projet ».
Pour Laetitia Nyabuhoro, la clôture de la première partie du projet Merankabandi dont elle était un des bénéficiaires n’est pas du tout inquiétant. « Nous ne sommes pas inquiétés par la clôture de la première partie de ce projet car nous avons déjà appris beaucoup de choses qui nous permettrons de continuer à bien vivre dans l’avenir», estime Nyabuhoro.
Elle plaide plutôt pour d’autres familles des Batwa. « Si d’autres familles des Batwa pouvaient avoir la chance d’être inscrites sur la liste des bénéficiaires de ce projet dans la deuxième partie pour qu’elles changent elles aussi de mentalités», dit-elle ? Elle affirme que désormais, elle pourrait aider les autres à changer de mentalités. Nyabuhoro estime avoir été une bonne élève du projet Merankabandi en intégrant les enseignements d’accompagnement.
A part un soutien financier, le projet Merankabandi aura largement contribué à l’éducation civique des populations sur plusieurs plans tout en intégrant la dimension genre. Une des femmes qui avaient participé aux cérémonies de clôture de la première partie du projet Merankabandi l’affirme. Selon celle-ci, les enseignements dont elle a bénéficié avec son mari leur ont permis de gérer ensemble les richesses de la famille. Ce qui n’était pas le cas auparavant. « Avant d’être admis parmi les bénéficiaires du projet Merankabandi, nous étions très pauvres et nous nous disputions chaque fois. Les formations dont nous avons bénéficiées nous ont changés complètement », raconte-t-elle. Elle indique qu’elle devait chaque fois s’asseoir ensemble avec son mari pour débattre sur un projet à réaliser chaque fois qu’elle recevait l’argent de Merankabandi. «On nous a appris à gérer ensemble nos revenus avec nos conjoints», se contente-t-elle de résumer.
Les administratifs satisfaits
Selon le gouverneur de la province de Kirundo, Pathfinder International a bien collaboré avec l’administration en menant les activités complémentaires au projet Merankabandi . Le numero un de la province de Kirundo affirme que les activités de Pathfinder ont contribué au changement des mentalités chez les bénéficiaires. Il invite surtout les administrateurs à continuer à faire le suivi pour pérenniser les acquis du projet et remercie l’ONG Pathfinder International et la félicite d’avoir organisé un atelier de clôture de ses activités complémentaires au projet du gouvernement Merankabandi.

Albert Hatungimana, gouverneur de la province de Kirundo : « Ce serait une bonne chose pour nous de pérenniser les acquis du projet Merankabandi ».
Pour Laurent Nibogora, chef de la colline Mwendo de la commune Ntega, le projet Merankabandi a beaucoup contribué au bien-être de la population de sa colline. Avant, les bénéficiaires vivaient dans la pauvreté et dans l’ignorance. «Nous avons eu la chance de voir notre colline être retenue pour bénéficier de l’appui du projet Merankabandi», indique Nibogora. Sur sa colline, 266 personnes ont bénéficié de l’appui du projet Merankabandi. En qualité de chef de colline, il note beaucoup de changements dans les ménages des bénéficiaires. « Ils ne savaient pas comment préparer le compost mais, aujourd’hui, chacun des ménages ayant bénéficié des enseignements du projet Merankabndi en possède un ou deux », explique le chef de la colline Mwendo.
Nibogora affirme que les enseignements donnés par les animateurs du projet Merankabandi ont également contribué dans la lutte contre les mariages illégaux. « Ceux qui ont participé aux formations de Merankabandi ont même pensé à légaliser leurs mariages », dit-il.
De la création des ménages de référence
Les ménages ayant bénéficié de l’appui du projet Merankabandi peuvent jouer le rôle de leaders pour d’autres ménages. Selon Fabien Nyandwi, animateur communautaire dans la commune de Bugabira, il est nettement visible que les bénéficiaires ont beaucoup changé de mode de vie. «Il y en a qui ont remis leurs enfants sur le banc de l’école alors qu’ils avaient abandonné l’école à cause de la pauvreté», indique-t-il. Nyandwi donne plusieurs exemples qui montrent que les familles des bénéficiaires se sont auto-développées.
Ce responsable pense que l’impact serait déjà grand si ce projet avait été entrepris auparavant. « La plupart des ménages ayant été soutenus par le projet Merankabandi peuvent aujourd’hui servir d’exemples pour leur voisins », fait-il observer. Ayant été parmi les premiers bénéficiaires des enseignements de Merankabandi, Nyandwi reconnait lui-même que le programme de sensibilisation et de formation de Merankabandi lui a été d’une grande importance.
Dans la province de Kirundo, 14 331 bénéficiaires au total ont bénéficié des enseignements de Pathfinder International dans le cadre du projet Merankabandi. Lors de la première partie du projet Merankabandi, la population de 4 communes de la province de Kirundo, à savoir : Kirundo, Busoni, Bugabira et Ntega a été retenue pour être soutenue par le projet Merankabandi. Au sein des ménages, les femmes et les enfants sont les principaux bénéficiaires des interventions de ce projet. En principe, ce sont les mères de familles qui sont habilitées à recevoir les paiements au nom du ménage.
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