Le centre urbain de Ngozi fait face à une pénurie d’eau potable dans tous ses quartiers. La population est contrainte de parcourir des kilomètres et des kilomètres ou de payer les conducteurs de vélos pour trouver cette manne nécessaire pour la survie. Malgré les efforts fournis par les autorités locales, l’eau potable reste inaccessible. Pourtant, les sources d’eau dans cette province sont nombreuses
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Une grande partie de la population de la ville de Ngozi souffre de l’insuffisance de l’eau potable. Malgré les efforts fournis par les autorités locales, les familles continuent de se rendre chaque jour à des kilomètres de distance pour se procurer ce besoin vital.
Une grande partie de la population de la ville de Ngozi souffre de l’insuffisance de l’eau potable. Malgré les efforts fournis par les autorités locales, les familles continuent de se rendre chaque jour à des kilomètres de distance pour se procurer ce besoin vital. Désiré Minani, le gouverneur de ladite province a annoncé qu’au cours de cette année 2024, ils ont installé des équipements neufs avec des tuyaux d’une largeur de 63 pouces pour les aider à capter l’eau à partir de la rivière Nyacijima tout en espérant que la population ne manquera plus d’eau. Mais, cela ne se passe pas comme prévu en raison des coupures intempestives du courant électrique. « En mettant en place de nouveaux équipements, explique-t-il, nous croyions que la population ne manquerait plus d’eau, mais avec les coupures intempestives d’électricité, les pompes ne fonctionnent pas correctement, alors que le pourcentage de la population qui en a besoin devient de plus en plus élevé »
A l’exception du quartier Rubuye situé en bas du centre urbain de Ngozi, même si l’eau n’arrive pas régulièrement, les autres quartiers sont très menacés par la pénurie d’eau potable, à savoir : les quartiers de Gabiro, Kanyami, Shikiro, Camugani, Kinyami I et II, Burengo, Gisagara et Cibitoke. Désiré Minani a également indiqué qu’avec l’installation de l’eau lors du projet LVWATSAN II, ils avaient espéré que cela constituerait une meilleure solution à ce problème, mais en vain.
Les propriétaires des restaurants et des maisons de passage de ce centre urbain demandent aux autorités de s’impliquer dans la résolution de ce problème. « Nous sommes fatigués de cette carence d’eau, car toute activité nécessite de l’eau. Pour s’en procurer, nous devons payer les conducteurs de vélos pour qu’ils aillent puiser l’eau avant l’arrivée des clients. Nous souhaitons que les administratifs puissent résoudre ce problème ».
Le sources d’eau y sont légion
Actuellement, l’eau utilisé au centre urbain de Ngozi provient des forages. Ainsi, les sources à partir desquelles on peut capter l’eau sont nombreuses. « Il y a beaucoup de sources d’eau, mais pour capter et distribuer l’eau dans tout le centre urbain, cela nécessite beaucoup de moyens et des tuyaux en fonte. C’est un grand projet qui doit être exécuté par le gouvernement », a clarifié Minani, le gouverneur de la province de Ngozi avant d’affirmer qu’il y a encore des gens qui utilisent l’eau puisée dans les vallées.
Et d’ajouter : « Lorsque nous aurons de l’électricité en suffisance, nous pourrons accéder à cette source vitale sans complainte. Ainsi, si on essaie d’analyser cette situation, nous constatons qu’il est nécessaire d’alimenter le centre urbain en eau potable en quantité suffisante ».
Pour rappel, le projet LVWATSAN II a été financé par la BAD à hauteur de 87 millions USD dans le cadre de l’EAC. Il concernait 15 villes dans 5 pays de l’EAC qui sont : le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie, le Kenya et l’Ouganda. Du côté burundais, il concernait les centres urbains de Kayanza, Ngozi et Muyinga pour un montant de 22 millions USD. Il devait permettre l’élévation de l’approvisionnement en eau potable jusqu’à 6 fois dans le centre urbain de Ngozi.
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