Santé

Rumonge : confinement du personnel soignant

Six infirmiers et deux médecins dont le directeur de l’hôpital de Rumonge sont confinés chez eux depuis jeudi de la semaine passée après qu’une personne reçue au sein de cet hôpital puis transférée à Bujumbura ait été testée positif au Covid-19. La peur s’empare des gens

Les membres du personnel de l’hôpital de Rumonge placés en confinement travaillent dans le service médecine interne de cet hôpital et ont pris contact avec un malade qui a été hospitalisé dans cet hôpital et qui par après a été transféré dans un des hôpitaux de Bujumbura après qu’il ait été testé positif du Covid 19 indiquent les sources proches de cet hôpital.

Ces deux médecins et six infirmiers sont confinés chez eux et attendent d’être testés au Covid-19 après être entrés en contact avec un malade testé positif au Covid-19 au moment où il était hospitalisé dans le service médecine interne de cet hôpital.

Le personnel soignant et les malades et gardes malades essaient de multiplier les mesures de prévention en respectant la distance d’au moins un mètre et demie entre un malade et le médecin ou l’infirmier traitant.

Les activités continuent normalement au sein de cet hôpital mais le personnel soignant et les malades et gardes malades essaient de multiplier les mesures de prévention en respectant la distance d’au moins un mètre et demie entre un malade et le médecin ou l’infirmier traitant.

Relâchement des mesures de prévention

Les mesures de prévention ne sont plus scrupuleusement respectées, surtout en milieu rural, les seaux d’eau ne sont plus visibles où beaucoup de gens se retrouvent. Certains gens ont repris la pratique de se saluer la main ou de s’embrasser comme si de rien n’était.

Le port du masque n’est plus observé sauf dans les centres hospitaliers. Beaucoup de gens indiquent ne pas savoir le mode de contamination du Coronavirus et encore moins les symptômes de cette pandémie.

Il y a absence de communication et de sensibilisation sur cette pandémie, regrette un responsable d’une organisation qui œuvre dans le secteur de la promotion de la santé. Ils interpellent les autorités sanitaires et administratives à sensibiliser la population sur les mesures de prévention de cette pandémie.

La porosité des frontières entre le Burundi et la R.D.C d’une part  et entre le Burundi et la Tanzanie d’autre part inquiète beaucoup, car des personnes peuvent entrer ou sortir sans passer par les postes-frontières officiels et le risque de contamination est réel.

Les pêcheurs qui font des mouvements de va et vient entre le Burundi et la République Démocratique du Congo inquiètent les gens qui font savoir que cela constitue un risque de contamination par excellence.

Les autorités sanitaires et administratives et les confessions religieuses devraient régulièrement faire une communication sur cette pandémie et multiplier les séances de sensibilisation à l’endroit de la population, indiquent les responsables des organisations de défense des droits de l’homme.

Certaines personnes, surtout en milieu rural ont peu d’information sue cette pandémie surtout sur les moyens de prévention et les symptômes de cette maladie, rapportent les mêmes sources.

Beaucoup de gens interrogées demandent au ministère de la Santé Publique de mettre place un centre de dépistage du Covid-19 au niveau d’un des hôpitaux de la région Sud pour mieux combattre cette pandémie.

Les sources proches du cabinet du gouverneur de la province de Rumonge indiquent que des instructions ont été données aux autorités administratives de sensibiliser la population sur le danger de cette pandémie en insistant sur les mesures de prévention et la dénonciation toute personne qui entrerait clandestinement des pays voisins pour qu’elle soit mise en quarantaine.

Rappelons que l’épidémie de choléra est apparue pour la première fois au Burundi en province de Rumonge en 1978.

A propos de l'auteur

Felix Nzorubonanya.

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