Après plus d’une vingtaine d’années de pénurie d’eau potable, la ville de Rumonge est aujourd’hui alimentée en eau potable à partir d’une source située à 11 Km dans la commune de Burambi. La population s’en réjouit et demande une bonne gestion de cette denrée rare
Ce réseau d’eau potable a été inauguré par Ir Côme Manirakiza, ministre ayant l’eau dans ses attributions lundi le 20 avril 2020 dans la ville de Rumonge en présence de la population et des autorités administratives.
Il a indiqué que cette eau potable a été captée à partir de la source Amahoro située en commune de Burambi. Ce réseau à une distance de 11 km et le débit de cette source est de 26 litres par seconde. Ce qui signifie que l’eau y est abondante.
Il a demandé à la population d’entretenir et de garder jalousement ce réseau d’eau potable qui a coûté au gouvernement la bagatelle d’environ un milliard de nos francs.
Le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des mines a demandé aux autorités de mettre en place des mécanismes pour surveiller ce réseau pour que des gens mal intentionnés ne détruisent pas les tuyaux qui conduisent l’eau dans la ville de Rumonge.
Il a demandé à la population de la ville de Rumonge de ne plus boire ou utiliser l’eau du lac Tanganyika.
Prenant la parole à son tour, Juvénal Bigirimana, gouverneur de la province de Rumonge a remercié le gouvernement du Burundi, à travers la Regideso, pour avoir alimenté la ville de Rumonge en eau potable.
Il a indiqué que certains habitants de la ville de Rumonge consommaient l’eau du lac Tanganyika et cela avait pour conséquence l’apparition des maladies des mains sales dont le choléra.
Il a demandé à la Regideso de remplacer les vieux tuyaux qui se cassent vite à cause de la pression de cette eau.
Des constructions sur les tuyaux
Célestin Nitanga, administrateur de la commune de Rumonge a mis en garde ceux qui ont construits au-dessus des tuyaux les enjoignant de détruire leurs constructions avant que des mesures coercitives ne soient prises à leur encontre.
Il a demandé à la Regideso d’étendre ce réseau d’eau potable en alimentant les collines rurales comme Mutambara et la prison centrale de Rumonge.
Il a indiqué que l’administration communale déploie tous les efforts pour entretenir les équipements, car la population avait tant besoin d’eau potable depuis plusieurs années.
Un ouf de soulagement
La population de la ville de Rumonge pousse un ouf de soulagement après l’alimentation de leur ville en eau potable.
Rehema Ndayisaba, une habitante du quartier Kanyenkoko se réjouit de la disponibilité de cette eau potable et indique qu’auparavant, elle consommait que l’eau du lac Tanganyika. Ce qui causait des maladies telles que des verminoses chez ses enfants.
Elle précise qu’elle n’avait pas de moyens pour acheter l’eau potable par bidon et n’avait d’autres choix que de se rabattre sur l’eau du lac Tanganyika.
Elle demande à la Regideso d’ouvrir les fontaines publiques fermées afin que les personnes démunies puissent avoir accès à l’eau potable.
Gordien Ntahimpera, propriétaire d’un restaurant dans la ville de Rumonge est très content de la disponibilité de l’eau potable car avant il devait acheter l’eau à boire pour ses clients. Ce qui occasionnait des charges supplémentaires et ne lui permettait pas de réaliser des bénéfices.
Il demande que les spéculateurs qui vendent de l’eau potable à des prix exorbitants soient sanctionnés et que la Regideso puisse prendre en main la gestion et la commercialisation de cette denrée rare.
Construction de nouvelles citernes
Certains responsables des organisations de la société civile qui œuvrent dans le domaine de la santé et de la bonne gouvernance demandent qu’il y ait construction de nouvelles citernes pour une meilleure gestion et une meilleure distribution de cette eau potable.
Ils demandent que les régies communales de l’eau en charge de la gestion de l’eau en milieu rural soient bien restructurées pour que la gestion de l’eau potable soit transparente et que la population rurale puisse avoir de l’eau en suffisance et en permanence.
Ils demandent de bien gérer les fonds collectés auprès de la population afin de bien entretenir les équipements et d’assurer la pérennisation des services en y impliquant la société civile.
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