Les organes dirigeants de l’Association des Motards du Burundi (AMOTABU) au niveau de la province de Rumonge ont été suspendus pour mauvaise gestion. Une grande satisfaction pour la majorité des motards prestant dans cette province. Ces derniers réclament l’organisation de nouvelles élections et le respect du principe de redevabilité.
Tout commence au cours d’une réunion tenue par le gouverneur de la province de Rumonge au mois de novembre où certains motards ont dénoncé une gestion opaque de leur association par les responsables provinciaux de l’AMOTABU indique un des motards.
Consolateur Nitunga, gouverneur de la province de Rumonge a demandé aux responsables de cette association de mettre à jour les documents de gestion. Sinon ils seront considérés comme des détourneurs des cotisations des motards et seront poursuivis par la justice, selon les mêmes sources. Il leur a accordé un délai d’une semaine pour ouvrir un bureau puis y mettre des machines et des outils standards de gestion pour que la gestion soit transparente.
Au début de cette semaine, les organes dirigeants de cette association ont été suspendus par le gouverneur afin de mettre plus d’ordre dans cette association.

Les représentants de l’AMOTABU suspendus à Rumonge.
Des organes élus et non désignés
Les motards jubilent et demandent que les responsables de cette association soient poursuivis en justice pour détournements et autres actes de corruption a indiqué N.A, un motard exerçant dans la commune de Burambi. Ces motards demandent que les nouveaux responsables de leur association soient élus par les motards et que leur cahier de charges soient communiqué aux motards afin d’assurer une gestion transparente de leur association, indique la même source.
Les motards demandent que les futurs dirigeants de leur association soient tenus à l’obligation de rendre compte aux motards car, selon lui, aucune réunion n’a été organisée par l’équipe dirigeante qui vient d’être suspendue. Les anciens gestionnaires de l’AMOTABU viennent d’être suspendus parce qu’ils n’ont pas honoré les engagements pris au cours de la réunion tenue au mois de novembre avec les motards et le commissaire provincial de la police a-t-on appris des sources proches du cabinet du gouverneur. Les motards accusent les anciens dirigeants d’avoir détourné leurs cotisations pour une période de plus de 5 ans et leur demandent des comptes.
Des accusations sans fondements
Samuel Nijimbere, président de l’association des motards en province de Rumonge qui vient d’être suspendu de ses fonctions balaie du revers de la main toutes ces accusations et exige aux motards de montrer les preuves des détournements dont ils parlent.
Il indique qu’il a pu organiser le transport des biens et des personnes conformément la loi. L’association a assisté pas mal de motards qui ont eu des accidents et a collaboré avec les autorités administratives et policières en vue de trouver des solutions aux problèmes auxquels étaient confrontés les motards dont l’obtention des documents tels que les permis de conduire.
Un des motards exerçant dans la commune de Rumonge qui a requis l’anonymat indique que l’association des taxis vélos est mieux organisé que leur association et demande aux nouveaux responsables qui seront élus d’empêcher les gens qui ne sont pas membres de s’ingérer dans la gestion de l’association
Il indique que les ressources humaines sont disponibles, car certains motards ont fait des études universitaires pouvant leur permettre de bien gérer leur association.
« Offrir des services de qualité aux clients »
James Ndikuriyo, une personne qui se déplace souvent sur taxi-moto demande aussi que leur association soit bien gérée afin d’offrir des services de qualité aux clients. Ce client demande que chaque moto soit dotée d’une carte d’assurance et d’un certificat de contrôle technique et que chaque conducteur soit en possession d’un permis de conduire afin de prévenir ou de gérer les nombreux accidents qui s’observent.
Il demande aux services concernés de faciliter l’obtention des documents de moto car beaucoup de Burundais se déplacent sur moto et, malheureusement, il s’observe beaucoup d’accidents dus à la négligence des uns et des autres.
Il invite les clients à réclamer des services de qualité auprès des conducteurs pour motos en n’acceptant pas d’être embarqués sur une moto à plus d’une personne, à exiger le port du gilet pour le conducteur et le port des casques portant la plaque de la moto pour une meilleure identification.
Sachez qu’il y a plus de 1 600 motos assurant le transport rémunéré enregistrées en province de Rumonge.
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