L’agriculture constitue l’un des principaux secteurs de subsistance pour la majorité des Burundais. Dans la commune d’Isare, la coopérative Tuvyur’uburimyi s’engage activement dans le développement de ce secteur vital. Cependant, le manque ou l’insuffisance d’engrais chimiques et de semences sélectionnées entrave ses activités. Reportage
A environ 800 mètres du chef-lieu de la province de Bujumbura en direction de la commune d’Isare, plus précisément sur la colline de Ruyange, de grands réservoirs d’eau ont été installés. Chacun de ces réservoirs a une capacité de 5 000 litres. Non loin de là, un grand trou a également été creusé servant à la conservation de l’eau.
Eliezer Niyonzima, président de la coopérative Tuvyur’uburimyi a confié aux reporters du journal Burundi Eco début décembre que ces réservoirs accompagnés d’autres équipements essentiels tels qu’une motopompe ont été réalisés dans le cadre du Projet de Restauration et de Résilience du Paysage du Burundi (PRRPB). Ces installations ont été offertes à la coopérative Tuvyur’uburimyi qui regroupe douze familles de ladite colline l’été dernier. Cela dans le but de permettre l’irrigation des champs pendant la saison sèche. Cette coopérative a pour ambition de développer l’agriculture malgré les défis.
Pénurie d’engrais chimique, un frein majeur au développement de l’agriculture
Dans plusieurs provinces, les agriculteurs se plaignent de ne pas recevoir les engrais chimiques à temps et en quantité suffisante. Cette situation touche également la coopérative Tuvyur’uburimyi, comme l’a souligné son président, Eliezer Niyonzima. De plus, selon toujours ce responsable, cette coopérative fait face à la pénurie des semences sélectionnées.
Pour pallier au manque ou à l’insuffisance d’engrais chimiques, la coopérative envisage d’élever les bovins afin d’utiliser leurs déjections comme fertilisant, bien que cela seul ne soit pas suffisant.
Des cultures d’été prêtes à être récoltées
Les maïs semés au cours de l’été dernier sont presque prêts pour la récolte. Cela grâce à l’irrigation, comme l’a précisé M. Niyonzima. Il a souligné que cette coopérative a semé le maïs sur une partie de ses six hectares afin de tester la résilience de ces réservoirs construits dans le cadre du PRRPB. Selon Niyonzima, la situation est prometteuse et un bon rendement est attendu.
Pour la saison culturale 2025A, cette coopérative a également cultivé le haricot et le maïs sur le reste de ses terres. Niyonzima a ajouté qu’il est possible d’y cultiver d’autres plantes comme les pommes de terre, les petits pois, etc.
Alors que d’autres cultures nécessitent une grande quantité d’eau, la coopérative envisage de cultiver des légumes comme les amarantes, les choux, les épinards et d’autres durant les prochaines saisons sèches, car ces légumes demandent moins d’eau.
Des silos pour la conservation des récoltes
En ce qui concerne la conservation des récoltes, Niyonzima a indiqué qu’il existe dans cette commune des espaces destinés au stockage des produits agricoles après leur achat aux agriculteurs. Par ailleurs, la coopérative a pour ambition d’inclure d’autres familles dans ses activités pour accroître l’effectif de ses membres.
Le regroupement en coopérations présente de nombreux avantages, affirme-t-il. Il appelle donc d’autres agriculteurs à unir leurs forces, soulignant que le travail collectif permet non seulement d’accélérer les opérations, mais aussi d’optimiser les bénéfices.
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