Agriculture

La saison culturale A : opportunités et défis

Les fertilisants nécessaires sont disponibles. Quant aux semences, hormis pour le maïs, les autres ne sont pas suffisantes. Cela a été dit vendredi le 24 septembre 2021, dans un point de presse organisé par le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage dans la province de Kayanza sur l’état d’avancement des préparatifs de la saison culturale A   

Dans cette saison culturale A qui s’annonce en grande pompe, Déo-Guide Rurema ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage a révélé la quantité nécessaire des fertilisants. Les agriculteurs burundais ont besoin de 25 020,43 tonnes de Fomi-Imbura, 8 650,95 tonnes de Fomi-Totahaza, 962,63 tonnes de Fomi-Bagara et 10 389,05 tonnes de chaux agricole pour diminuer le niveau de toxicité du sol.

Selon le ministre Rurema, le Burundi a l’avantage d’avoir une usine locale qui produit des fertilisants (FOMI). Il n’est plus question d’importer les intrants agricoles depuis l’étranger. Les agriculteurs sont servis dans les meilleurs délais et, actuellement, les fertilisants tout comme la chaux agricole sont en train d’être acheminés vers tous les coins du pays.

Dans cette saison culturale A, les semences de maïs seront suffisantes contrairement aux pommes de terre et le haricot.

Quid des semences ?

Imbuto itewe ni yo imera (on ne récolte que ce qu’on a semé, ndlr). Pour améliorer le rendement agricole, les agriculteurs ont besoin des semences de qualité. Pour ce faire, l’Etat a développé le secteur de la multiplication des semences et les multiplicateurs des semences sont exponentiellement appuyés. Dans cette saison culturale A, l’Etat et les privés œuvrant dans ce secteur ont suffisamment multiplié les semences. L’Etat burundais, à travers le programme national de subvention des semences, a disponibilisé 170 454 tonnes de semences. Les multiplicateurs des semences disposent 316,225 tonnes des semences de maïs et 45,476 des semences de haricots.

La société SOBUPRODIA a 99 200 tonnes de semences de maïs hybrides. Et TUBURA a disponibilisé 88 340 tonnes de semences de maïs hybrides et a également importé 951,1 tonnes qui arriveront bientôt. L’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU) a lui aussi travaillé là-dessus.

La disponibilité des semences de prébases de l’ISABU

Les prébases

Semences prévues (en tonnes)

Semences disponibles (en tonnes)

Surplus/Manque (en tonnes)

Maïs composite

15,750

37,653

21,903

Pomme de terre

378,68

139,933

-238,747

Haricot

13,90

9,019

-4,881

Soja

7,35

6,65

-0,7

Pour les prébases de pommes de terre et de haricots, les semences ne sont pas suffisantes. Il y a encore un long chemin à faire pour combler ce vide. Le ministre Rurema souhaite que les multiplicateurs de semences travaillent d’arrache-pied pour résoudre ce problème. Le Président de la République ne cesse de rappeler qu’il vaut mieux que d’autres organismes emboîtent le pas à l’ISABU afin de maximiser les semences. Malgré tout, les semences de maïs donnent espoir. Elles sont amplement suffisantes.

En ce qui est de la commercialisation des semences, presque toutes les semences seront vendues par le biais du programme national de subvention des semences. L’agriculteur paie 60 % et l’Etat paie les 40 % qui restent. Le maïs hybride et le maïs composite seront vendus respectivement à 3200 FBu et 1500 FBu par kilo. Pourtant, pour les privés, le maïs hybride sera vendu à un prix plafond de 6000 FBu par kilo.

Pour éviter la spéculation, le ministre Rurema met en garde les commerçants qui vendront aux agriculteurs les semences à un prix exorbitant sous prétexte qu’il y aura pénurie des semences pendant la saison culturale A. C’est pour cette raison que le ministère a mobilisé des agents dans tout le pays pour voir si les prix sont respectés. En cas de tricherie, les spéculateurs et contrefacteurs seront punis conformément à la loi.

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A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

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