Société

Site Nyarurambi : La forge et la poterie, des métiers durs mais peu rentables

Principalement dépendants de la forge et  de la poterie, les autochtones du site Nyarurambi en commune et province Cankuzo déplorent que leurs métiers ne leur permettent pas de couvrir les besoins familiaux. La forge souffre du manque des déchets en fer et la poterie se heurte au désintéressement de la population face aux objets en argile. Ils réclament les terres cultivables pour substituer leurs métiers en voie de disparition 

Selon les autochtones du site Nyarurambi, la potertie comme la forge sont des metiers durs, mais peu rentables. Ils reclament les terres cultuvables pour substituer leurs metiers en voie de disposition.

Nous sommes dans la site Nyarurambi de la commune et province Cankuzo. Ce site abrite les autochtones qui vivent principalement de la forge et de la poterie. Leurs maisons privées de portes sont   entourées par des huttes servant des ateliers de forgerons. A l’intérieur de cet atelier se trouve un fourneau servant à chauffer les métaux à l’aide du charbon et d’un soufflet.   De l’autre côté, les femmes et les filles s’occupent de la poterie.

« La forge est une activité réservée aux hommes tandis que la poterie occupe les femmes dans ce site » fait savoir François Nzisabira, un forgeron rencontré dans sa hutte en train d’exercer son métier. Il souligne que la forge est un travail très fatigant qui exige  beaucoup de force.  Cependant, il déplore qu’ils vivent le calvaire car les revenus   issus de  leurs métiers ne les permettent pas de joindre les deux bouts du mois. D’après lui, le métier de forge  se heurte actuellement  à un problème de manque de fer car, les déchets qui contiennent ce métal sont aujourd’hui exportés à l’étranger.

« Depuis qu’un grand nombre de gens qui participent à la collecte des déchets métalliques et les exporte vers l’Ouganda , la Tanzanie ou la RDC, notre métier est tombé en faillite », se lamente Nzisabira avant d’indiquer qu’actuellement, il est difficile pour eux  de trouver des haches, des braseros, des couteaux, des béquilles pour vélos et autres instruments indispensables dans la vie quotidienne des Burundais qu’ils peuvent acheminer au marché pour gagner un sou, alors qu’il était la seule source de revenu  pour eux.  Pourtant, il indique que dans cette province la population a besoin de ses objets utiles dans la vie quotidienne.

Quant à la poterie, cet ancien dans la forge raconte qu’avec le développement et l’introduction des marmites modernes en fer , les gens ne sont plus intéressés par des pots en argiles. « C’est un métier dur mais peu rentable, par exemple ma femme a quitté la maison 5 heures du matin, elle va retourner à 17 heures. Pourtant, la valeur d’un pot plus cher est de 1000 FBu », explique Masengo

Léa Ndereyimana, une femme mutwa et mère de 8 enfants va dans le même sens que Masengo : « Nous gagnons seulement de quoi acheter une patate douce pour calmer la fringale de nos enfants ». Elle indique que beaucoup d’entre eux   se débrouillent en sollicitant des travaux journaliers   dans les ménages environnants.

Les batwa réclament les terres cultivables

« Nous demandons aux autorités administratives de nous donner les terres cultivables pour remplacer notre métier en voie de disparition », arlete Nzisabira . Il montre qu’ils vivent dans une parcelle de 20 mètres sur 25 mètres et qu’il n’y a aucune autre activité qui leur permet de générer les revenus. « C’est un espace pour contenir une maison et une toilette simplement ».  En évoquant le slogan du chef de l’Etat Burundais : « Que chaque bouche ait à manger et que chaque poche ait de l’argent», Nzisabira fait savoir que s’ils possédaient les terres cultivables , les batwas trouveraient de quoi mettre sous la dent  comme les autres burundais.

Adelin Masengo, le chef de site indique que cette question a été adressée aux autorités administratives mais qu’elle était restée sans réponse. Contacté par téléphone, Pierre claver Nakumuryango, le chef de cabinet du gouverneur de la province de Cankuzo fait savoir que l’octroi des terres cultivables à la communauté Batwa est la charge du ministère de la solidarité Nationale. Il ajoute que ce ministère est à la recherche du terrain pour tous les autochtones privés de terres cultivables.

A propos de l'auteur

Méchaël Tuyubahe.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

La rentrée scolaire 2024-2025 : Les parents se confient

La rentrée scolaire 2024-2025 : Les parents se confient

La rentrée scolaire pour l’année 2024-2025 est fixée au 16 septembre 2024, sauf en cas du changement. Cependant, la situation économique et financière actuelle ne permet pas à tous les ménages d’inscrire leurs enfants dans les établissements de leur choix. Certains parents estiment pourtant que les établissements scolaires privés, ceux à régime d’internat ou ceux gérés par les confessions religieuses offrent une meilleure qualité d’enseignement.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 626

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

La rentrée scolaire 2024-2025 : Les parents se confient

La rentrée scolaire 2024-2025 : Les parents se confient

La rentrée scolaire pour l’année 2024-2025 est fixée au 16 septembre 2024, sauf en cas du changement. Cependant, la situation économique et financière actuelle ne permet pas à tous les ménages d’inscrire leurs enfants dans les établissements de leur choix. Certains parents estiment pourtant que les établissements scolaires privés, ceux à régime d’internat ou ceux gérés par les confessions religieuses offrent une meilleure qualité d’enseignement.
  • Journal n° 626

  • Dossiers Pédagogiques