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TIC : Les voix s’élèvent contre la mauvaise qualité du service internet

Dans ces derniers jours, la grogne se fait entendre chez les consommateurs des services internet au Burundi. Du coté des opérateurs des télécommunications mobiles pointés du doigt, c’est le silence radio. A quand le dénouement de cette situation ?

L’internet est devenu un des services les plus demandés dans le monde moderne en général et au Burundi en particulier. L’internet mobile qui est à son tour dominé par l’utilisation de smartphones se taille la part du lion avec plus de 96% des effectifs d’abonnés. Cependant, le débit de la connexion internet reste insuffisant selon certains utilisateurs. Depuis un certain temps, il s’observe une grogne de la part de la population en rapport avec la qualité du service internet.

Alors que les consommateurs décrient la mauvaise qualité du service internet, les opérateurs des télécommunications mobiles pointés du doigt gardent le silence.

Les lamentations témoignent  l’insatisfaction

Selon les témoignages recueillis auprès de consommateurs de l’internet mobile, la qualité du service offert par les opérateurs des télécommunications est mauvaise. Les clients accusent les distributeurs de leur fournir un service de mauvaise qualité.   Cependant, les points de vue divergent. Pour certains, la connexion internet n’est tout simplement pas stable. « La connexion était très mauvaise il y a quelques jours, mais on constate parfois des changements », explique un étudiant à l’université du Burundi, consommateur de l’internet mobile.

« J’ai un téléphone mobile et une carte SIM 4G, mais la connexion est très faible », affirme un habitant du quartier Jabe qui n’a pas voulu que son nom soit dévoilé. Ce dernier assure avoir déjà  appelé à maintes reprises les services de l’opérateur pour expliquer son problème  sans succès. Cependant, il indique que la situation n’est pas toujours identique.  Pour lui, on dirait que le débit de la connexion change constamment.

Un autre étudiant domicilié au campus Mutanga et abonné à l’internet interrogé dit avoir observé une connexion à très bas débit depuis un certain temps. «J’utilise la connexion 3G. Mais la mauvaise qualité de la connexion internet est vraiment réelle», explique-t-il. Même son de cloche pour G. N, un jeune du quartier Mutanga Nord. «On dirait que la connexion 4G n’existe plus», réagit-il.

Cependant, il s’avère difficile de réconcilier les observations des consommateurs du service internet offert  par différents opérateurs. Les opinions divergent sur ce point tout en maintenant un point de convergence: la mauvaise qualité du service.

La mauvaise qualité de la connexion internet injustifiée 

Depuis 2013, le Burundi a introduit  un projet d’installation de la fibre optique. Selon D. Ir. Jérémie Hageringwe, directeur général de Burundi Backbone System (BBS), cela a été fait dans le but de faciliter à la population l’accès à l’internet et de désenclaver le pays. Actuellement, la fibre optique s’étend sur l’ensemble du territoire national, permettant ainsi à tous les chefs-lieux des provinces et des structures urbaines.

Selon le patron de BBS, le Burundi est désormais doté d’un réseau à large bande permettant d’accéder à la connexion internet à haut débit.  « Nous importons en fonction de la demande disponible au niveau national », a-t-il indiqué. Pour ce qui est de la qualité de la connexion internet servie aux consommateurs, BBS ne s’en occupe pas. «Nous assumons  nos responsabilités en entretenant nos outils de production, en l’occurrence la fibre optique» indique Hageringwe.  Appelé à s’exprimer au sujet du faible taux d’abonnement des particuliers à l’internet fixe au Burundi, le patron de BBS explique que cette situation trouve sa justification dans le coût relativement  élevé des installations.

La vérité reste inconnue du grand public

Alors que les consommateurs décrient la mauvaise qualité du service  internet, la question reste pendante, sans réponse. Pratiquement, c’est l’Agence de Régulation et de Contrôle des Télécommunications qui est chargé de surveiller la qualité des services de communication fournis aux utilisateurs. Selon nos sources, cette institution ne disposerait pas de matériels nécessaires pour surveiller la qualité du service internet offert par les  opérateurs du secteur.

Cependant, un expert interrogé affirme que la fraude est techniquement possible en offrant au consommateur un faux service. Nous n’avons pas pu avoir la réaction de l’ARCT pour donner plus d’explications sur cette situation.

A propos de l'auteur

Jonathan Ndikumana.

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