Transport

Transport des marchandises : les réformes continuent malgré la Covid-19

Les transporteurs internationaux se disent satisfaits des facilités enregistrées actuellement dans le transport des marchandises. Cela dans la sous-région. Toutefois, ils regrettent que les camions amenant les marchandises au Burundi rebroussent chemin sans cargaison 

Selon Eric Ntangaro, secrétaire exécutif de l’Association des Transporteurs Internationaux du Burundi (ATIB), la durée du trajet Bujumbura-Kobero (frontière burundo-tanzanienne) a diminué de 6 fois par rapport au mois d’avril 2020.

Pendant cette période, explique-t-il, pour éviter la propagation de la Covid-19, les conducteurs des camions testés négatifs devaient attendre les convois. Ceux-ci n’étaient pas à leur tour direct.

M.Ntangaro indique que le temps qu’on mettait pour effecteur ce trajet de plus de 200 kilomètres était estimé à 48 heures, soit 2 jours.

Actuellement, renchérit-il, suite aux facilités, le camion met 8 heures pour effectuer ce trajet.

Eric Ntangaro, secrétaire exécutif de l’Association des Transporteurs Internationaux du Burundi (ATIB) : « Suite aux facilités, la durée du trajet Bujumbura-Dar-es-Salaam est passée de 144 heures à 96 heures ».

L’enregistrement des conducteurs et des camions, un atout 

Les pays de la Communauté Est Africaine (CEA) et la République Démocratique du Congo (RDC) devraient adopter une application de suivi des cargos et des camionneurs « Regional Electronic Drivers and Cargos trucking System (REDCTS) ». Cela dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19.

C’est dans ce sens, annonce le secrétaire exécutif de l’ATIB, que l’enregistrement des chauffeurs et des camions a été faite.

« Plusieurs avantages les attendent. Par exemple, les conducteurs enregistrés dans le REDCTS seront les premiers bénéficiaires du vaccin de Covid-19 pour les pays qui l’aura accepté » indique M.Ntangaro.

Il signale qu’avec ce système, les résultats des tests de la Covid-19 s’obtiendront via le code barre du téléphone. Ce qui occasionnera un gain de temps. Cela est déjà appliqué en Ouganda et au Kenya. « Au Burundi, ce système est opérationnel à l’aéroport international Melchior Ndadaye », informe M.Ntangaro.

Le secrétaire exécutif de l’ATIB fait remarquer que d’autres atouts sont une réalité dans le transport international des marchandises.

Pour lui, presque toutes les frontières ont été ouvertes. En plus, certifie-t-il, les tests rapides de Covid-19 sont gratuits au Burundi et au Kenya pour les conducteurs et les convoyeurs des camions. Ces tests se font sur les frontières et les résultats sont communiqués dans moins d’une heure.

M.Ntangaro se réjouit que les tracasseries policières soient devenues peu nombreuses. Cela sans oublier les formalités effectuées par l’Office Burundais des Recettes (OBR) qui sont devenues rapides. Et de renchérir : « Maintenant, tous les camions ne sont pas obligés de passer au port pour certaines formalités. Après les formalités à la frontière, les camions prennent directement la direction du lieu de déchargement des marchandises ».

Il confirme que la durée du trajet Bujumbura-Dar-es-Salaam est passée pour le moment de 144 heures à 96 heures. Tout cela impacte les prix des marchandises. Cependant, le secrétaire exécutif de l’ATIB déplore que pas mal de camions rebroussent chemin jusqu’à maintenant sans cargaison.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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