Les pays à revenus faibles et moyens ont besoin de 27 000 milliards de dollars d’ici à 2030 pour répondre aux besoins en matière de dépenses climatiques et sociales, selon l’ONG Oxfam. Lors du sommet pour un nouveau pacte financier mondial tenu à Paris les 22 et 23 juin 2023, une quarantaine de chefs d’Etats et de gouvernements est convenue à travailler ensemble pour mettre en place un nouveau pacte financier mondial. Parmi les mesures prises à ce sommet figurent la réallocation des droits de tirages spéciaux pour augmenter les financements destinés aux pays en voie de développement PVD dans le but de lutter contre la pauvreté.

Le premier ministre Gervais Ndirakobuca a représenté le chef d’Etat Burundais au sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris.
De très nombreux chefs d’Etats et de gouvernements y compris le Burundi dont le chef d’Etat était représenté par le premier ministre Gervais Ndirakobuca, de grandes organisations internationales, des Ongs, des experts du climat et de la finance ou encore des militants écologiques étaient présents à Paris. Ils ont répondu à l’invitation du président Français Emmanuel Macron lors d’un sommet pour un nouveau pacte financier mondial dont l’objectif était de tenter de poser les bases d’un nouveau système financier mondial, et de mieux armer en priorité les Etats fragiles contre le changement climatique et la pauvreté.
Les besoins sont faramineux. Selon l’ONG Oxfam, les pays à revenus faibles et moyens ont besoin de 27 000 milliards de dollars d’ici à 2030 pour répondre aux besoins en matière de dépenses climatiques et sociales. Cependant, 100 milliards de dollars ont été promis annuellement depuis la COP15 de Copenhague en 2009. Cet objectif vise à soutenir les actions des pays vulnérables destinées à atténuer les changements climatiques et à s’adapter à leurs conséquences actuelles tout en renforçant la solidarité entre les pays industrialisés et les PVD.
Les droits de tirages spéciaux réalloués
Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial avait pour mission également d’encourager les détenteurs de droits de tirages spéciaux (DTS) à les réallouer via les banques multilatérales de développement telles que la Banque africaine de développement. Jusqu’à présent, seuls les mécanismes du FMI peuvent être exploités à cette fin, or, ils font l’objet de critiques du fait des conditionnalités associées. De nombreux blocages, notamment institutionnels rendent cette opération délicate et des formes de soutiens équivalentes sont actuellement en discussion.
Lors d’une allocation de DTS, la grande majorité est octroyé aux pays les plus riches, alors même qu’ils pourraient représenter une source de financement supplémentaire pour soutenir des économies comparativement plus fragiles, notamment les plus endettées.
Face à ce constat, les pays du G20 se sont engagés en 2021 à réallouer l’équivalent de 100 milliards de dollars en DTS aux pays en développement. Une promesse qu’ils n’ont toujours pas honorée. Les chiffres clés montrent que 24 milliards de dollars manquaient à l’appel pour honorer l’engagement de réallouer 100 milliards de dollars en DTS aux pays en développement.
De l’engagement des pays développés envers les PVD
Pour répondre partiellement aux causes des changements climatiques, le sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial a proposé plusieurs mesures en faveur des pays en voie de développement. Il s’agit d’augmenter les financements destinés aux pays en voie de développement afin d’affronter ensemble les défis liés à la pauvreté, au changement climatique et à la dégradation des écosystèmes qui hantent le monde.
Les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an à compter de 2020 pour aider les pays en voie de développement à lutter contre le changement climatique et à s’adapter à leurs conséquences. Cette somme doit servir à financer des mesures telles que la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la mise en place de mesures d’adaptation aux effets du changement climatique ou le transfert de technologies moins polluantes…
Néanmoins, plus de 16 milliards de dollars manquaient à l‘appel en 2020, date butoir. Selon les estimations disponibles, les 100 milliards de dollars pourraient être atteints en 2023 potentiellement à l’occasion du sommet.
Le sommet a enfin dressé une feuille de route pour inscrire à l’agenda international la mise en œuvre des engagements de ce sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Un mécanisme de suivi va être mis en place et un rapport sera publié tous les six mois et rendez-vous est pris dans deux ans pour dresser le bilan.
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