Economie

Un ralentissement de l’activité économique en vue

Les commerçants décrient la récente mesure de revoir à la hausse les prix des stands et des échoppes dans les marchés publics. La rédaction du journal Burundi Eco a tendu le micro aux habitants de la capitale économique pour qu’ils puissent réagir et anticiper sur les conséquences éventuelles de cette décision. Voici un condensé de leurs opinions.
 La récente mesure de revoir à la hausse les prix des stands et des échoppes dans les marchés publics pourra causer beaucoup des conséquences sur le statut socio-économique.

La récente mesure de revoir à la hausse les prix des stands et des échoppes dans les marchés publics pourra causer beaucoup des conséquences sur le statut socio-économique.

Une femme rencontrée au marché de Ruvumera ne cache pas son indignation « Nous ne savons pas quoi faire. Si rien n’est fait dans l’immédiat, nos enfants vont abandonner l’école. Nous allons souffrir de la malnutrition ».

Un autre ancien fonctionnaire de l’Etat abonde dans le même sens et prédit une situation de chômage endémique.  « Maintenant je commence ma retraite. Je pensais investir dans le commerce avec les indemnités de fin de carrière. Malheureusement, les taxes dans les marchés sont prohibitives », déplore-t-il.

D’autres personnes interrogées soulèvent les mêmes inquiétudes. « Après mes études universitaires, Je me suis lancé dans le commerce des tomates pour ne pas rester à la maison. Avec la pression fiscale qui s’accentue, mon plan est de quitter le pays pour chercher là où l’herbe est encore verte ».

« Pour nourrir mes trois enfants, je dois dépenser au moins 20 000 FBu par jour. Cette mesure vient aggraver la situation, car les prix des denrées alimentaires vont considérablement augmenter, mon salaire est insignifiant. Dieu seul sait notre sort ».

Les frais de location des maisons d’habitations deviendront aussi exorbitants. « Pour combler le déficit, je suis obligé de renégocier les contrats de bail afin de payer l’échoppe, car je n’ai pas d’autres choix ».

Les plaintes ne s’arrêtent pas là. « Rien ne se fait au hasard. A mon avis, derrière cette hausse généralisée des prix, il y aurait anguille sous roche. Pire encore, c’est au petit contribuable d’en payer les frais. Que le gouvernement nous fasse miséricorde ».

A propos de l'auteur

Aline Niyibigira.

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Faire respecter les prix : Une mission impossible

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Au mois de décembre dernier, un ultimatum de 15 jours a été donné au ministère en charge du commerce par le Président de la République du Burundi pour faire face aux défis liés à la spéculation sur les prix. Cependant, les prix n’ont pas été fixés dans le délai imparti. Ce n’est que le 27 mars 2025, trois mois après, que la ministre en charge du commerce a signé une ordonnance fixant les prix minimums et maximums d’une trentaine de produits de première nécessité tels que le riz, les haricots, la viande, la farine de maïs, les pommes de terre, etc.

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