Editorial

Une pénurie rampante du sucre

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication

Au cours des derniers mois, la crise économique s’est embrasé. Les indicateurs macroéconomiques virent au rouge malgré les initiatives prises pour redresser la situation économique. Le pays est en mode pénurie alors que le budget de l’Etat explose. Parallèlement, l’accroissement de la dette publique sème la panique dans les milieux des affaires. La dette intérieure atteint des proportions hors normes. Elle oscille autour 4 400 milliards de FBu. Pratiquement, le gouvernement évince les autres opérateurs économiques en quête de financement.

La pénurie des produits stratégiques dont le carburant perdure et paralyse l’activité économique. Les files d’attente s’observent au niveau des stations-service, des parkings, devant les alimentations, etc. Le sucre reste introuvable dans les boutiques. Sur les rayons des magasins, ce produit se raréfie.  Le spectre d’une pénurie rampante de ce produit plane toujours.

La consommation du sucre augmente exponentiellement avec la création des unités agroalimentaires et des pâtisseries. Pour satisfaire à la demande, la Sosumo fait recours aux importations. Chaque année, le pays dépense des dizaines de millions de dollars pour importer plus de 40 000 tonnes de sucre.

Cette année, la production attendue est de 20 000 tonnes de sucre. Le gouvernement tente de nouer des partenariats avec des investisseurs ougandais pour redynamiser la société sucrière publique installée dans la plaine de Moso depuis 1988. Cette dernière enregistre une chute de la production due à la vétusté des équipements et aux aléas climatiques.

Le gouvernement est conscient que la production de la Sosumo reste faible pour satisfaire à la demande locale. Il encourage d’autres investisseurs à implanter d’autres sucreries pour compléter la production de la Sosumo. Dans un contexte de pénurie criante des devises, la récente détaxation du sucre ne présage pas que ce produit sera de nouveau disponible.

Le projet de réhabilitation et de modernisation-extension de la Sosumo est tombée en disgrâce.  Il visait notamment à réhabiliter les équipements de l’usine devenus obsolètes. A terme, la production annuelle du sucre devrait atteindre 35 mille tonnes. Le coût de l’investissement était estimé à plus de 132 milliards de FBu.

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Benjamin Kuriyo.

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Au cours des derniers mois, la crise économique s’est embrasé. Les indicateurs macroéconomiques virent au rouge malgré les initiatives prises pour redresser la situation économique. Le pays est en mode pénurie alors que le budget de l’Etat explose. Parallèlement, l’accroissement de la dette publique sème la panique dans les milieux des affaires. La dette intérieure atteint des proportions hors normes. Elle oscille autour 4 400 milliards de FBu. Pratiquement, le gouvernement évince les autres opérateurs économiques en quête de financement. La pénurie des produits stratégiques dont le carburant perdure et paralyse l’activité économique. Les files d’attente s’observent au niveau des stations-service, des parkings, devant les alimentations, etc. Le sucre reste introuvable dans les boutiques. Sur les rayons des magasins, ce produit se raréfie. Le spectre d’une pénurie rampante de ce produit plane toujours.
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