Editorial

Une saison culturale qui s’annonce difficile

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication

La saison culturale 2025 A pointe son nez. Les premières gouttelettes de pluies annoncent le début de la saison pluvieuse après une canicule estivale sans nom. Cette dernière cède progressivement la place à un climat tempéré et humide. Les agriculteurs et d’autres partenaires du secteur s’activent pour un lancement musclé de la campagne agricole à l’échelle du pays. D’ailleurs, les premiers semis sont en cours surtout dans les régions non arides du pays. Les prévisions météorologiques projettent une pluviométrie abondante vers la première quinzaine du mois d’octobre sur l’ensemble territoire.

L’une des principales préoccupations des agriculteurs demeure la disponibilité des intrants agricoles. En début de ce mois, le Premier ministre a réuni l’ensemble des acteurs concernés par cette campagne y compris les responsables de la société FOMI, principal fournisseur des fertilisants au Burundi. C’était dans le but d’évaluer l’état des préparatifs de la saison culturale qui s’annonce. La crise des hydrocarbures, surtout la pénurie récurrente du mazout risque de perturber la chaîne d’approvisionnement en fertilisants. A cela s’ajoute, la cherté des semences. Durant cette période, deux filières agricoles notamment les pommes de terre et le maïs sont très prisées. Ce qui explose les prix sur le marché. Un kilo de maïs hybride est hors prix malgré les promesses d’ériger une société locale de fabrication des semences sélectionnées.

Cette situation n’augure rien de bon dans un contexte où l’agriculture reste le moteur de l’économie dans la mesure où elle contribue pour près de 40% au PIB national. Par ricochet, si le secteur éprouve des difficultés c’est toute l’économie du pays qui en pâtit. D’où des mesures urgentes doivent être prises pour une gestion efficiente des récoltes afin d’endiguer la spirale inflationniste.

D’autre part, le retour des pluies met en exergue la faible résilience aux aléas climatiques. En l’espace d’une semaine, les pluies torrentielles mêlées de la grêle ont détruit des champs de cultures dans les marais de la région de Mugamba. Parallèlement, des vents violents ont provoqué d’énormes dégâts. Les cas d’infrastructures socio-économiques complètement décoiffés ont été signalés à Gitega, Kayanza et Cibitoke. Cela nous met à rude épreuve pour développer non seulement des infrastructures résilientes, mais aussi des pratiques agricoles plus écologiques. En ce sens, les techniciens agricoles doivent arrêter des stratégies pour maîtriser l’érosion du sol qui appauvrit les terres arables, surtout sur les terrains à fortes pentes.

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Benjamin Kuriyo.

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  • Journal n° 628

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