L’état des infrastructures de l’université du Burundi inquiète plus d’un et ce sujet a souvent provoqué un tôlé de critiques dans l’opinion publique. Les autorités de cette institution qui poursuit son extension dans différentes provinces du pays affirment connaître ce problème. Cependant, les fonds affectés à la réhabilitation de ces infrastructures restent toujours insuffisants. Le numéro Un de l’Université du Burundi s’est exprimé sur la question
Alors qu’on a assisté à l’extension de l’Université du Burundi ces dernières années, certaines de ces infrastructures sont en piteux état et se dégradent du jour au jour. Le campus de Mutanga communément connu sous le nom de « mère des autres campus » par référence à son ancienneté et le campus Kiriri dont les bâtiments étaient autrefois les plus enviés sont les plus menacés. Durant de nombreuses années, ces infrastructures n’ont pas été réhabilitées. Au campus Mutanga, certains homes jugés trop vieux ont été fermés. De même, le campus Kiriri poursuit sa course vers la ruine totale.
Un problème difficile à solutionner
Selon Dr Ir Sanctus Niragira, recteur de l’Université du Burundi, rien n’est étonnant dans le fait que ces infrastructures soient en mauvais état. En effet, il rappelle que la plupart de celles-ci datent des années 60. « Si l’UB a été créée en 1964, cela signifie que certaines infrastructures devraient avoir été réhabilitées plus d’une fois », indique-t-il. Pour lui, l’opinion ignore que les crises traversées par notre pays ont joué un rôle dans le manque d’entretien des infrastructures universitaires pendant plusieurs années.
Les autorités de l’Université du Burundi affirment qu’il n’est pas possible de réhabiliter toutes les infrastructures en même temps. «Nous ne pouvons pas avoir des fonds suffisants pour réhabiliter toutes les infrastructures», explique-t-il. Le recteur de l’Université s’est focalisé sur les bâtiments du campus Kiriri pour montrer à quel point il s’agit d’un problème difficile à résoudre. « Beaucoup de gens déplorent le délabrement du campus Kiriri. Ses constructions sont très vielles et ses bâtiments n’ont pas pu bénéficier d’un entretien adéquat pendant les longues années de crise qui ont marqué notre pays.
Un travail qui exige d’énormes dépenses
Pour illustrer les dépenses liées à cette activité, Dr Ir Niragira indique que l’Université du Burundi a déjà décaissé 100 millions de FBu pour la commande d’une étude de faisabilité du projet de réhabilitation du campus Kiriri. Même si cette étude est en cours, les finances de l’UB ne peuvent pas permettre la réhabilitation de ce campus. Pour Dr Ir Niragira, l’Université ne peut pas avoir les fonds nécessaires pour ce travail. « Les moyens que nous recevons ne peuvent pas nous permettre de réhabiliter tous les bâtiments d’un coup », reconnait le recteur.
Pourtant, cette autorité ne désespère pas. Il indique qu’il existe un projet d’enseignement des TIC qui sera financé par la Banque Mondiale qui, une fois mis à exécution, sera implanté au campus Kiriri. « Ce projet nous permettra de réhabiliter une partie de ce campus et les fonds en provenance de l’Etat pourront nous permettre de continuer cette activité de façon progressive », a-t-il indiqué. Pour lui, le nœud du problème se situe au niveau de l’effectif des bâtiments à réhabiliter. Les activités à mener sont trop nombreuses et risquent de coûter cher. Les gestionnaires de l’UB ont aussi inscrit parmi leurs priorités la réhabilitation des lieux d’aisance dans les campus. Dr Ir Niragira indique que l’université a tout de même commandité une étude de réhabilitation des lieux d’aisance dont le coût s’élève à 100 millions de FBu.
La réhabilitation des bâtiments de l’UB se poursuit chaque année, mais les travaux de ce genre coûtent cher. Selon le recteur de l’UB, un budget 790 millions est destiné à la réhabilitation des infrastructures de cette institution. Cependant, il s’avère que cette enveloppe n’est pas suffisante pour remettre en bon état tous les bâtiments de l’université qui se dégradent progressivement.
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