La Banque Mondiale se réjouit des résultats du projet MERANKABANDI auprès des bénéficiaires. Ceux-ci ont amélioré réellement leurs conditions de vie. Dans cette optique, la Banque Mondiale confirme que le projet MERANKABANDI va étendre ses activités au niveau national dans l’objectif de combattre la pauvreté
En marge de la visite de la délégation de la Banque Mondiale composée par Paolo Belli, chef du secteur de la protection sociale et emploi en Afrique du Sud et de l’Est et Véronique Kabongo, Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi, les bénéficiaires du projet MERANKABANDI témoignent que leurs conditions de vie se sont améliorées. Selon Marie Reine Nshimirimana, mère de 4 enfants habitant la colline Ntobwe de la commune Gitega dans la province Gitega, c’est grâce au montant de 40 000 Bif que le projet Merankabandi lui transférait tous les deux mois qu’elle a amélioré les conditions de vie de sa famille. « Actuellement, je vends la bière de banane. Je pratique aussi l’élevage des porcins et des volailles », confie Nshimirimana. Pour ne pas gaspiller l’argent qu’elle tire du petit commerce et de l’élevage, elle a ouvert un compte à la Mutec (en toutes lettres). Et de préciser qu’elle a pu se construire une maison couverte de 30 tôles. De plus, tous ses enfants fréquentent l’école, car elle parvient à leur payer les frais scolaires et à leur acheter les matériels scolaires.
Les conditions de vie des ménages se sont améliorées
Médiatrice Nduwayezu, mère de 9 enfants habitant la colline Ntobwe de la commune et province Gitega n’y va pas par quatre chemins. Avec le montant que Merankabandi lui a transféré pendant 30 mois, elle est devenue agri -éleveur. Elle pratique l’élevage des porcins et des caprins. Elle ne cultive aussi pas mal de plantes : les haricots, le maïs, le manioc, le manioc, etc. Et parce qu’elle a du fumier pour fertiliser ses champs, le rendement est excellent. Auparavant, elle fait savoir que sa famille vivait dans une maisonnette couverte de tuiles. Actuellement, elle s’est construite une maison de cinq chambres et un salon couverte de tôles.

Les bénéficiaires du projet Merankabandi se réjouissent du fait que leurs conditions de vie se sont améliorées.
Les bénéficiaires commencent à créer des coopératives
Prosper Nzosabimana, habitant la colline Ntobwe de la commune et province Gitega abonde dans le même sens. Il est président de la coopérative Hinduringendo Koraduterimbere composée de 111 membres. Selon lui, le projet Merankabandi leur a permis d’améliorer leurs conditions de vie. Avec le montant que Merankabandi leur a transféré, ils sont devenus petit à petit des agri-éleveurs et des commerçants. Actuellement, leurs enfants trouvent facilement de quoi manger et des habits pour se vêtir. Il affirme que les membres de cette coopérative ont des comptes dans les microfinances pour épargner et pouvoir contracter de petits crédits qui leur permettent d’initier des activités génératrices de revenus. Ils comptent aussi acheter un moulin pour produire la farine destinée à la fabrication de la bouillie des enfants de moins de 5 ans.
Marie Goreth Ndayishimiye, habitant le quartier Nyabututsi remercie aussi Merankabandi du fait qu’avec le montant qu’on lui a transféré, elle s’est construite une maison couverte de tôles équipée d’une plaque solaire pour avoir de l’énergie solaire. Ses 5 enfants fréquentent l’école et bénéficient facilement des soins de santé en cas de maladie. Ils portent de beaux habits, car lui et son mari disposent des moyens financiers issus de l’élevage du petit bétail, de l’agriculture et du petit commerce.
La communauté Batwa n’est pas épargnée
Comme le confirme Thérèse Iradukunda, mère de 10 enfants habitant le quartier Zege de la commune et province Gitega, sa famille allait mourir de faim n’eût été le projet Merankabandi. Grâce à l’intervention de ce dernier, les conditions de vie de sa famille se sont améliorées. Les enfants trouvent de quoi manger. Ils vont à l’école. L’ainée étudie en 2ème année post fondamental et le second en 1ère année post fondamental. Grâce aux formations qu’elle a reçues sur la fructification des acquis de Merankabandi, elle pratique l’élevage du petit bétail, le petit commerce et l’agriculture.
Les bénéficiaires du projet Merankabandi se sont engagés à travailler assidûment pour pérenniser les acquis. Ils demandent alors au gouvernement et à ses partenaires techniques et financiers d’étendre le projet sur toutes les collines du pays pour combattre la pauvreté.
Quid de la pérennité des acquis ?
Michel Nyabenda, coordonnateur du projet Merankabandi au niveau national se réjouit des réalisations de ce projet. L’impact est visible dans les communautés bénéficiaires. Ils ont changé de comportement et ils ont investi dans différents domaines. Ils ont initié des activités génératrices de revenus. Les conditions sanitaires et hygiéniques se sont améliorées. Ils ont aussi investi dans la nutrition et la scolarisation des enfants. Selon Nyabenda, cela constitue un succès. Et de préciser qu’il est confiant que les bénéficiaires vont pérenniser les acquis de ce projet, car ils ont réellement changé de comportement. Ils ont appris comment préparer une activité génératrice de revenus et comment épargner pour pouvoir contracter de petits crédits. Ils font le petit commerce et pratiquent l’agriculture et l’élevage.

Véronique Kabongo, Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi : « Le gouvernement va pouvoir faire sortir de la pauvreté un million de Burundais ».
La Banque Mondiale ravie des résultats du projet Merankabandi
Véronique Kabongo, Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi se réjouit des résultats du projet Merankabandi. Je vois que les bénéficiaires, y compris la communauté des Batwa sortent réellement de la pauvreté. Les femmes deviennent plus autonomes. Elles envoient leurs enfants à l’école. Elles se font soigner et achètent des vêtements aussi bien pour elles que pour leurs enfants. Elles se construisent de belles maisons, achètent des porcins et les revendent pour investir dans d’autres activités génératrices de revenus. Et, dans ce sens, Kabongo renchérit qu’elles deviennent des entrepreneures et que c’est une réussite pour le pays en général et la Banque Mondiale en particulier, car la mission principale de ce projet est de retirer les communautés vulnérables de la pauvreté.
Et comme la mise en œuvre du projet pilote a été efficace, Kabongo fait remarquer que c’est la raison pour laquelle on a pu convaincre le conseil d’administration de la Banque Mondiale d’étendre le projet Merankabandi au niveau national. « Et d’ailleurs, le projet a été approuvé au conseil des ministres du 16 février 2022. Nous attendons qu’il soit adopté par l’Assemblée Nationale pour enfin procéder à son lancement officiel au niveau national », confie-t-elle. Avec ce projet, Kabongo indique que le gouvernement va pouvoir faire sortir de la pauvreté un million de Burundais. Elle est sûre que d’ici quelques années, le projet Merankabandi va non seulement transformer la vie de plusieurs Burundais mais aussi l’économie du pays car, quand les gens commencent à être productifs et à avoir de l’argent, ils épargnent et font marcher l’économie. A long terme, Kabongo souhaite que les bénéficiaires de ce projet deviennent des entrepreneurs qui créent des emplois.

Paolo Belli, chef du secteur de la protection sociale et emploi en Afrique du Sud et de l’Est : « Les bénéficiaires du projet Merankabandi se sont construits des maisons, se font soigner, pratiquent l’élevage du petit bétail ».
Paolo Belli, chef du secteur de la protection sociale et emploi en Afrique du Sud et de l’Est, est aussi ravi de l’impact socio-économique généré par le projet Merankabandi. Selon lui, les bénéficiaires se sont construits des maisons, se font soigner, pratiquent l’élevage du petit bétail. Il remercie le personnel du projet Merankabandi qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite du projet.
Notons que lors de cette visite de la délégation de la Banque Mondiale, Imelde Sabushimike, la ministre en charge de la solidarité nationale a procédé au lancement officiel d’un Centre de vente des objets de poterie fabriqués par les bénéficiaires de la communauté Batwa au chef-lieu de la province de Gitega. A cette occasion, elle a rappelé que le projet Merankabandi est présent dans quatre provinces qui sont Kirundo, Karusi, Ruyigi et Gitega. Les bénéficciaires du Projet sont estimés à plus de 56 000 ménages. Parmi ces derniers, 1418 ménages sont de la communauté Batwa.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.