Le basketball burundais connait actuellement des avancées notables. Des sponsors rassurants, des équipes qui se sont renforcées avec des joueurs étrangers, les mêmes primes pour les femmes et les hommes… Néanmoins, les défis ne manquent pas. Le Burundi n’a pas un terrain respectant les normes internationales
Depuis bientôt une année après le changement à la tête de la Fédération de Basketball du Burundi (FEBABU), une lueur d’espoir se dessine sur le visage des amateurs du ballon orange. Le championnat en cours se veut être compétitif.
Armand Nisabwe, chargé de la communication au sein de la Fédération de Basketball du Burundi brosse la situation sur les avancées enregistrées dans ce domaine. C’est une première dans l’histoire du basketball burundais qu’il y ait eu une organisation du championnat national avec 10 équipes en compétition. Selon lui, auparavant, les clubs de Bujumbura s’affrontaient à part. Mêmement pour ceux de l’intérieur du pays. Par après, les meilleures équipes de Bujumbura et celles de l’intérieur du pays croisaient le fer pendant un seul weekend pour la clôture du championnat. Actuellement, toutes les 10 équipes s’affrontent le fer à tour de rôle.
480 millions de FBu sur la table
Les sponsors du championnat et des clubs constituent également une des avancées notables dans le basketball burundais. Le sponsor principal de la FEBABU est la Brarudi. Cette société via sa marque Viva va débourser 480 millions de FBu au profit de la FEBABU pendant 4 ans. C’est pour cela d’ailleurs que le championnat est baptisé Viva Basketball League. L’heureux gagnant du championnat Viva Basketball League va encaisser une enveloppe de 10 millions de FBu. Cela au moment où pendant les années dernières, le gagnant ne percevait que des miettes d’environ 200 mille FBu. Et d’ajouter : « Ce n’est pas tout. Depuis septembre 2021, sept tournois au cours desquels le gagnant encaissait 6 millions de FBu pour chaque coupe ont été organisés ». C’est une première au Burundi que la Fédération ait de tels sponsors. Pas mal d’équipes entre autres Urunani BBC ont également des sponsors, se félicite M. Nisabwe.
Le championnat est actuellement plus compétitif. Les équipes ont injecté de l’argent dans le renforcement de leurs effectifs. Plus de 30 joueurs étrangers ont été recrutés par différents clubs, notamment Urunani, New Star, Kern, Mutanga United… Des stars burundaises qui évoluaient à l’étranger ont regagné le bercail.
Ce n’est pas tout. 40% des recettes tirées des tickets d’entrée pour chaque match vont aux clubs qui accueillent. « Vous comprenez qu’un club qui a plus de fans va encaisser des sommes non négligeables dans ses caisses.
Même prime pour les équipes féminines et les équipes masculines
Selon Armand Nisabwe, le basketball féminin n’est pas laissé de côté. Le championnat féminin sera composé de 7 équipes alors qu’elle était constituée de trois équipes auparavant. «Désormais, les équipes féminines vont avoir les mêmes primes que les équipes masculines». Nisabwe se réjouit que même au niveau international, peu de pays ont déjà atteint cette avancée.
La FEBABU s’investit aussi dans la renaissance du basketball burundais en encadrant les joueurs dès le bas âge. La fédération actuelle se veut développeur du basketball des jeunes. Une commission de 7 personnes a été mise en place pour le développement du basketball des jeunes. D’ailleurs 15 jeunes joueurs de moins de 18 ans vont partir aux USA pour participer du 02 au 08 juin au Training Camp du Baller’s Paradise.
Un nom déjà sur la scène internationale
Le Burundi a déjà imprimé son nom sur la scène internationale. En 2021, ayant figuré parmi les 4 équipes qui ont représenté la zone 5, New Star BBC est arrivé en finale de la Basketball African League (BAL Élite 16) qui s’est déroulée en Afrique du Sud. « Le Burundi a montré qu’il est déjà sur une bonne lancée. Nous espérons que la prochaine fois nous ferons mieux », explique-t-il.
S’agissant de la préparation de l’équipe nationale, un directeur technique ainsi que les sélectionneurs de l’équipe nationale viennent d’être nommés. 20 joueurs viennent d’être présélectionnés. Il rassure que les joueurs sont actuellement en forme grâce aux tournois qui se sont organisés depuis septembre 2021.
L’informatisation des billets d’entrée, la diffusion en direct des matches sont aussi des innovations dans le basketball burundais.
Les défis ne manquent pas
Malgré les avancées, les défis ne manquent pas dans le basketball burundais. Le Burundi n’a aucun terrain répondant aux normes internationales. En cas de pluies, certains matches sont souvent suspendus. « La FIBA saluent les avancées du basketball burundais mais ne peut pas nous permettre d’organiser des matches internationaux est un défi de taille », reconnait Nisabwe.
Des promesses pour la construction d’un terrain à standard international sont là. Il y a deux mois, le ministre en charge des sports a posé la première pierre d’un terrain répondant aux normes internationales en mairie de Bujumbura. Trois fédérations dont celui de volleyball et celui handball vont partager ce terrain.
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