Presque 5 ans après sa rénovation et sa restructuration, l’hôtel Waterfront (ex-Novotel) se trouve en état d’inactivité. Les employés licenciés de cet hôtel rappellent l’ambiance qui prévalait avant que celui-ci soit acheté par le groupe indien «Opulent Hôtel Group», au groupe français «AccorHotels», passant ainsi de Novotel à Waterfront. Ils demandent la redynamisation de l’hôtel et la régularisation des employés licenciés
Il est 11 heures du mercredi 17 novembre 2021 à l’entrée de la façade Est de l’hôtel Waterfront au niveau du boulevard du Peule Murundi, des agents de Sure Security Company (société de gardiennage) gardent un portail cadenassé. La situation est presque la même sur la façade Ouest jonchant l’avenue du Stade. L’entrée de la façade Ouest est envahi par une adventice laissant voir les traces des pneus d’un véhicule qui n’y passe pas fréquemment. Apparemment, un indien qui avait le titre de directeur général lorsque l’hôtel fonctionnait est toujours là.
Des sommets des arbres et des manguiers surpassant la hauteur de la clôture sont visibles à l’intérieur des infrastructures de l’hôtel. Une partie en hauteur, les murs des locaux de Waterfront sont parmi les infrastructures les plus hautes du centre-ville Bujumbura, capitale économique.
Les travaux de rénovation de cet hôtel étaient estimés à au moins 50 millions USD avec un but de refaire de Novotel le meilleur établissement hôtelier du pays.

Après la rénovation et la restructuration de l’hôtel « Waterfront » (ex-Novotel), celui-ci reste non fonctionnel.
Les anciens travailleurs réclament justice
« Nous étions gâtés vers les années 2010 avant que l’hôtel ne passe des mains du groupe français AccorHotels au groupe indien Opulent Hôtel Group. Novotel payait pour ses employés l’assurance maladie et cotisait pour ceux-ci à l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS) », précise Jean Pierre Maniriho, ancien employé de Waterfront, licencié fin 2017.
Pour lui, le personnel de Waterfront oscillait autour de cinquante employés. « Au temps de Novotel, les employés étaient environ quatre-vingt. Les employés ont été licenciés petit à petit au fur du temps avec la vente de l’hôtel. Les derniers employés ont été renvoyés avec le début de l’année 2018 », déplore M.Maniriho.
Il rappelle que Waterfront était parmi les meilleurs hôtels construits au centre-ville, la plaque tournante des affaires du pays. Et de renchérir : « Avant l’arrêt des activités, l’hôtel était luxueux et participait au renflouement du trésor public via les impôts et les taxes payés. Il avait plus de 100 chambres bien équipées, un vaste parking, une piscine, un jardin… », a indiqué M.Maniriho avant d’ajouter qu’à l’hôtel, on y organisait des fêtes, des dîners, des cocktails…Il y avait également un bar et le service était de 24 heures sur 24 heures.
Promesses non tenues
M.Maniriho avoue qu’avec la rénovation de l’hôtel, il ne restait que des travaux de finissage. « Les nouveaux patrons avaient promis pour nous des formations de recyclage et la continuation du travail. Nous attendons cela jusqu’aujourd’hui », s’inquiète-t-il.
Par ailleurs, signale M.Maniriho, nous avons constaté que finalement nous avons été licenciés. « Nous avons engagé un procès auprès des instances habilitées. Nous attendons la suite y réservée », martèle-t-il avant d’insister sur la reprise des activités à l’hôtel. Cela car il contribue à la création de l’emploi et au développement du pays.
A côté, les services d’un autre hôtel (ex-Ego Hôtel) mitoyen de Waterfront ne fonctionnent pas. Seuls le bureau du gestionnaire de l’hôtel et celui de Lion Security Burundi (société de gardiennage) sont fonctionnels.
Jean Pierre Maniriho est un nom attribué à notre personne ressource pour des raisons de sécurité.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.