La fièvre aphteuse sévit dans la province de Bururi. Aucune commune n’est épargnée, mais la commune de vyanda est la plus touchée avec 177 vaches atteintes. Ces dernières sont sous traitement aux antibiotiques. Les éleveurs demandent au Gouvernement de donner un appui financier car le traitement coûte cher
Bernard Habonimana, directeur provinciale de l’agriculture et de l’élevage en province de Bururi indique que beaucoup de vaches sont aujourd’hui touchées par la fièvre aphteuse dans cette province.
Il précise que 423 vaches sont pour le moment atteintes par cette maladie et que la commune de Vyanda est la plus touchée avec plus de 170 vaches souffrant par cette maladie.
Il souligne que la population de Vyanda ne fait pas vacciner ses vaches et que les symptômes de cette maladie sont la présence des aphtes au niveau de la bouche, la température trop élevée, l’emboîtement et l’inappétence.
« La fièvre aphteuse : une maladie virale »
Le directeur provincial de l’agriculture et de l’élevage en province de Bururi précise que la fièvre aphteuse est une maladie causée par un virus. Le meilleur moyen de prévenir cette maladie consiste à vacciner régulièrement les vaches.
Il souligne qu’on traite les blessures qui se trouvent au niveau des sabots et de la bouche par des antibiotiques uniquement, mais qu’on ne traite pas en réalité la maladie.
Il lance un appel aux éleveurs de faire vacciner leurs vaches afin de prévenir leur bétail de cette maladie.
« Des mesures pour éviter la propagation vont être prises »
Bernard Habonimana, directeur provincial de l’agriculture et de l’élevage à Bururi indique que des mesures contre la propagation de la fièvre aphteuse vont être prises comme la fermeture des marchés de vaches, l’interdiction de la transhumance, l’interdiction pour les vaches à de sortir paître sur les montagnes, mais de rester dans les étables pour éviter toute contamination et propagation de la maladie et le renforcement des contrôles sur les vaches qui entrent au Burundi en provenance des pays voisins .
Il demande aux autorités administratives et policières de faire respecter ces mesures dans leurs entités respectives pour stopper la propagation de cette maladie.
Appui du gouvernement dans le secteur de l’élevage
Thomas Bizuru, un éleveur de la commune de Bururi indique que la vaccination des vaches coûte cher, car l’éleveur paie deux mille francs burundais par tête de bétail.
Il souligne en plus que les antibiotiques qui traitent les blessures et autres maladies opportunistes des vaches coûtent énormément cher, la majorité des éleveurs n’arrivent plus à faire vacciner ou à faire soigner leurs vaches car les vaccins et les traitements sont très onéreux. Ils sollicitent l’appui du gouvernement dans ce domaine par l’exonération de ces médicaments.
Un autre éleveur rencontré en commune de Rumonge demande au gouvernement de réorganiser le secteur de l’élevage qui est confronté à pas mal de défis.
Il propose que tous les éleveurs pratiquent la stabulation permanente et ne permettent plus que les vaches passent toute la journée à errer sur les collines en broutant de l’herbe avec toutes les conséquences que cela comporte.
Il faut sensibiliser les burundais à ne plus pratiquer l’élevage de prestige mais élever une vache ou deux vaches qui produisent du lait plus que 10 vaches mal entretenues. Il demande au gouvernement d’injecter beaucoup de fonds dans ce secteur en modernisant les anciennes fermes pour que la population puisse s’approvisionner en races améliorées auprès d’elles.
Signalons que le nombre de vaches en province de Bururi est estimé à 109.OOO, vaches mais aujourd’hui beaucoup de vaches entrent au Burundi à partir de la Tanzanie et certains observateurs demandent que contrôles de l’état de santé de ces vaches soient renforcés sur les frontières pour éviter la contamination des vaches qui se trouvent à l’intérieur du Burundi.
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