L’art culinaire du café est actuellement en vogue dans le monde du commerce. Le Burundi ne fait pas exception. L’association des baristas Burundais veut contribuer à la valorisation du café Burundais
Les « coffee shop » sont nombreux dans les grandes villes un peu partout dans le monde et les spécialistes dans la préparation du café communément appelés « Baristas » rivalisent dans ce métier.
Au Burundi, il ne suffit pas de voir en cela une compétition commerciale. C’est surtout un moyen de valoriser cette culture qui soutient l’économie. La consommation du café sur le marché local est un avantage notable pour le Burundi.
Burundi Barista Association (BBA) a été créée avec l’objectif de professionnaliser le métier de barista et d’aider les Burundais à améliorer leur capacité de préparer et de consommer le café par la sensibilisation et le renforcement des capacités en suivant des standards internationaux reconnus.
L’origine de l’association des Baristas burundais
Les initiateurs de cette association avaient la mission de former les professionnels dans la préparation du café. Dans un passé récent, les Baristas qui étaient employés dans les grands hôtels et restaurants de la ville de Bujumbura étaient exclusivement des étrangers.
Après avoir fait ce constat, Richard Coca, un jeune informaticien de formation a pensé à la création d’une association des Batistas au Burundi. Il devait convaincre ces professionnels pour monter cette association ensemble. En 2012, cette idée née en 2010 se formalisa. Aujourd’hui, cette association a formé plusieurs dizaines de baristas burundais. L’objectif était d’avoir des jeunes Burundais capables d’exercer ce métier à travers tout le pays.
Burundi Baristas Association a marqué un pas en avant
L’association des baristas du burundi a réalisé certains de ses objectifs. Selon Coca Richard, président de la BBA, l’association a déjà formé plus de 40 jeunes. Il y en a qui travaillent en tant que Baristas professionnels dans la capitale économique du Burundi, d’autres qui ont été sollicités pour aller travailler à l’étranger. Cela prouve que les baristas burundais sont aussi appréciés ailleurs.
Le président de l’association des baristas Burundais affirme que les services de l’Etat œuvrant dans la filière café tels que l’Autorité de Régulation de la Filière Café (ARFIC) ont appuyé leurs travaux. La BBA a déjà organisé des séances de formation pour les nouveaux baristas et a contribué au renforcement des capacités des employés dans les hôtels et restaurants. Cette association a également participé à des compétitions internationales et se prépare pour celle de cette année.
Selon Coca, le but est de renforcer et de promouvoir l’art de la préparation du café sur tout le territoire burundais. « BBA est une association à but non lucratif. Nous voulons promouvoir ce métier au Burundi jusque dans les fins fonds du pays », explique-t-il.
Pour ce jeune homme, cela est un moyen efficace de promouvoir le café cultivé au Burundi. Coca croit que les jeunes baristas burundais qui sont employés à l’étranger contribuent au développement du pays en envoyant la totalité ou une partie de leurs salaires au pays. Pour lui, ces migrants économiques font la publicité du café burundais.
Des défis persistent
Le président de la BBA indique qu’il y a toujours à s’inquiéter après sept ans de travail. Beaucoup de Burundais n’ont pas encore compris ou sous-estiment l’importance des connaissances dans ce métier. « Il y a des patrons d’hôtels ou restaurants qui refusent l’accès au renforcement des capacités pour leurs employés dotés de connaissances non compétitives », explique-t-il. Même s’il est impératif d’avoir des baristas bien formés et efficaces, il s’avère nécessaire de faire comprendre aux propriétaires des hôtels et restaurants en particulier et à la population en général les avantages de cet art.
La consommation locale du café reste très modérée au Burundi. Cette culture industrielle a été depuis longtemps destinée à l’exportation. Les Burundais se plaisent même à l’appeler couramment « Igiterwa njabukamazi » c’est-à-dire une culture destinée à l’exportation.
Cette association ne dispose ni de laboratoire fixe permanent, ni de matériel ou de moyens financiers nécessaires pour la dispense des formations. En plus, les jeunes gens considèrent le travail de barista comme une occupation passagère et non un travail permanent avec un contrat comme tant d’autres.
Le développement de l’art culinaire du café au Burundi peut constituer l’un des instruments qui contribueraient sensiblement à la promotion de cette culture. On se demande s’il ne serait pas important que les organismes publics et privés œuvrant dans le secteur du café Burundi comme à l’étranger appuient davantage l’action de cette association pour l’amélioration de la qualité et la valorisation du café Burundais.
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