Le ministère en charge du transport s’active pour réduire la pollution atmosphérique. Ainsi, il recommande aux investisseurs de tenir compte de la qualité des carburants et des caractéristiques mécaniques des moteurs dans l’importation ou l’assemblage des véhicules. Cela pour éviter ou réduire les émissions des véhicules.
La pollution de l’air n’est pas seulement une gêne visuelle ou olfactive, mais aussi elle est désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde. Même s’il n’est pas le seul contributeur à la pollution de l’air, le secteur des transports y joue un rôle majeur et tout particulièrement dans les milieux urbanisés. Ainsi, les transports routiers représentent près de la moitié des émissions d’oxyde d’azote et de monoxyde de carbone. Par ailleurs, si les émissions de monoxyde de carbone ont diminué plus vite dans les transports routiers que dans le reste de l’économie, c’est le contraire dans le cas des émissions d’oxyde d’azote.
Dans une interview accordée à nos confrères de la RTNB, M. Samson Ndayizeye le Secrétaire permanent au ministère en charge des transports a précisé que les défis de la pollution de l’air en Afrique de l’Est sont attribués au secteur du transport. Il a indiqué également que cela résulte du fait que cette région possède un parc automobile ancien et vieux.
Ce qui a été identifié comme une principale menace pour la santé publique et l’environnement à cause des substances nocives contenues dans les émissions des véhicules.
Absence d’une règlementation spécifique à l’accord de Nairobi de 2008
Contrairement aux idées reçues, les véhicules diesel ne sont pas les seuls émetteurs de particules fines à la sortie du tuyau d’échappement, les nouveaux véhicules essence à injection directe contribuent également à ces émissions.
Malgré la persistance des divergences entre les Etats membres de l’EAC pour avoir une même règlementation, Edouard Nyandwi, conseiller au ministère en charge des transports a précisé que chaque pays prend des initiatives pour mettre en place une règlementation spécifique conformément à l’accord de Nairobi de 2008 en attendant que les lois soient harmonisées au niveau de la communauté. Il a indiqué également que les délais d’importation des véhicules au Burundi, la limite d’âge est de 10 ans tandis qu’elle est de 8 ans au Rwanda et au Kenya. Ce qui explique la nécessité d’harmoniser les normes antipollution dans la sous-région.
Que faire face aux émissions des véhicules ?
Expert en polluants organiques persistants, Jérôme Karimumuryango a fait savoir au cours de cet atelier que pour faire face aux émissions des véhicules, une information et une sensibilisation à grande échelle est prévue pour toutes les parties prenantes. C’est dans le but de faire connaître à ces derniers que les émissions des véhicules existent bel et bien au Burundi et que les substances qu’elles contiennent sont nuisibles à la santé humaine et à l’environnement.
Il indique également qu’il faut mettre en place une politique nationale et une réglementation adéquate. Les véhicules d’occasion qui dépassent l’âge requis et les carburants de mauvaise qualité continueront à être importés de l’étranger. Cet expert ajoute par ailleurs qu‘il faut agir aussi sur les véhicules existants dans le pays en exigeant le désencrassement régulier du moteur.
L’importation des véhicules qui rentrent dans la catégorie des plus âgés est à suspendre ; dixit l’expert. Il trouve qu’il est impératif que, dans le cadre de la gestion des émissions des véhicules, les caractéristiques des carburants utilisés soient bien maîtrisées pour l’adoption des normes antipollution harmonisées dans la sous-région. Et de préciser que l’approche stratégique de gestion des émissions des véhicules initiée par le ministère en charge des transports s’articule autour de 3 axes et 22 actions et va coûter 37. 296. 875 USD. Toutefois, il faut se rappeler la loi des finances exercice 2018-2019 avait prévu une exonération des droits et taxes à l’importation de véhicules main droite neufs de transport rémunéré des personnes ayant une capacité d’au moins trente (30) places assises. Pourtant, cette facilité a été une promesse non tenu du fait que les bus de main droite restent toujours chers à l’achat.
Rappelons que l’air demeure un élément fondamental et indispensable pour les êtres vivants. Ainsi, chaque jour, nous inspirons environ 20 m3 d’air. Celui-ci se compose originellement d’un ensemble de gaz et de particules dont la présence et les concentrations sont telles que la vie est possible. Ce qui reste pour l’instant un cas unique dans l’ensemble des planètes connues.
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