Education

1792 encadreurs et enseignants ont été déjà redéployés

enseignants

Déogratias Ntunguka, président de la commission de redéploiement des enseignants : « Si l’effectif des élèves arrive à 80, dans ce cas on leur donne deux enseignants ».

Certains enseignants sont déboussolés par leur redéploiement en cours au ministère ayant l’éducation dans ses attributions. Certains sont séparés de leurs familles ou déplacés sur de longues distances. D’autres ont des problèmes de santé. Déogratias Ntunguka, président de la commission de redéploiement explique que les recours seront reçus et traités durant le mois d’août. C’était dans une interview accordée à Burundi Eco ce mardi 26 juillet 2016 à Bujumbura.

 

A. travaille dans l’une des écoles primaires de la province scolaire de Kirundo. Elle est mariée et mère de 4 enfants. Elle a été redéployée vers un endroit où elle n’avait pas mis le pied depuis plus d’une décenie. Elle souffre d’une maladie chronique. Elle ne voit pas comment elle va s’y prendre.

 

Le président de la commission de redéploiement des enseignants indique que cette activité est terminée dans 10 provinces, à savoir Cibitoke, Kayanza, Kirundo, Bubanza, Muyinga, Muramvya, Gitega, Mwaro, Rutana et Makamba. Il explique que 1792 enseignants sont redéployés. « Cet effectif a pu être casé dans différentes écoles sauf dans la province de Mwaro où 228 enseignants n’ont pas trouvé où être casés suite à leur surnombre. Nous continuons à faire ce redéploiement dans les provinces qui restent».

 

Le redéploiement suit des critères

 

Le président de la commission de redéploiement des enseignants M.Déogratias Ntunguka indique que les critères qui viennent en premier pour tous les enseignants des classes du premier cycle de l’école fondamentale (1ère année – 6ème année) se focalisent sur le nombre de salles de classe et l’effectif des élèves.  « Si l’un effectif des élèves arrive à 80,dns ce cas on leur donne deux enseignants. Pour 6 salles de classe, on leur donne 6 enseignants et 1 suppléant. Pour 12 salles de classe, on leur donne 12 enseignants et 2 suppléants. Pour 18 salles de classe, on leur donne 18 enseignants et 3 suppléants. Pour 24 salles de classe, on donne 24 enseignants et 4 suppléants.

 

Pour les classes post fondamentales, M. Ntunguka indique que les critères reposent sur le volume horaire et la qualification de l’enseignant suivant l’option du cours enseigné. « Le volume horaire que chaque enseignant est appelé à prester est 18h par semaine. Il peut arriver que l’enseignant n’atteigne pas ce volume horaire, mais nous regardons que cet enseignant est le seul à donner ce cours. Même s’il a 12 h, il ne peut pas être redéployé parce qu’il n’y a pas d’autres pour combler le vide ». Toutefois, précise t₋il, au cas où deux enseignants dispensent le même cours, mais n’atteignent pas le volume horaire de 18h, un parmi eux est redéployé. Dans des circonstances pareilles, M. Ntunguka fait savoir que c’est le moins anciens qui part le premier. Néanmoins, il n’y a pas de problèmes de redéploiement des enseignants pour les classes de 7è, 8è et 9è puisque, dit-il, chaque enseignant dispense le cours selon son domaine : « Il y a six domaines, nous devons avoir 6 enseignants dans chaque école ».

 

Les enseignants vivant avec un handicap physique visible sont aussi privilégiées par rapport aux enseignants en bonne santé. Selon le président de la commission de redéploiement des enseignants, les prescriptions médicales justifiant que le fonctionnaire souffre d’une maladie chronique attestées par un médecin du gouvernement au moins trois fois avant la fin de cette activité de redéploiement sont exigées. Ceci s’inscrit dans le but d’éviter que des enseignants mal intentionnés cherchent des ordonnances pour des maladies chroniques de peur d’être redéployés.

 

Redéploiement des encadreurs

 

Pour les encadreurs, le redéploiement se réfère à l’effectif des élèves de l’établissement concerné. Un établissement comprenant un effectif inférieur ou égal à 200 élèves reçoit 1 encadreur. Si cet effectif est doublé, le nombre d’encadreur est doublé également. Le même quota des effectifs des élèves est aussi considéré pour les établissements à régime d’internat, mais là on double l’effectif d’encadreurs.

A propos de l'auteur

Bonith Bigirindavyi.

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