L’année qui prend fin a été marquée par deux vagues successives de la pandémie de Coronavirus. L’épidémie a été déclarée mi-décembre 2019 dans la ville de Wuhan, province de Hubei en Chine. Face à la propagation du virus, surtout avec la naissance de nouveaux foyers de propagation, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré le Covid-19 comme une urgence sanitaire de portée internationale avant d’évoluer vers une pandémie. Le dernier bilan fait état de 81 193 995 cas confirmés dont 45 917 258 guérisons et 1 772 325 décès à l’échelle mondiale. L’inde, les Etats-Unis et la Russie sont les pays les plus touchés par la pandémie. Le Burundi a déjà enregistré 804 cas dont 687 personnes guéries et deux décès.

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La crise économique liée à la pandémie de Coronavirus s’est propagée à l’échelle planétaire. L’économie mondiale est à genoux. L’activité commerciale tourne au ralenti. Les mesures restrictives perturbent les échanges commerciaux. En conséquence, les prix des produits importés, notamment les vêtements, les appareils électroménagers et électroniques passent du simple au double. Au niveau local, les entreprises sont asphyxiées par la crise sanitaire. Elles ont des difficultés à s’approvisionner en matières premières. Le secteur hôtellerie et tourisme a été durement touchée, surtout avec la fermeture des frontières. Ces derniers jours, les hôteliers se frottent les mains. Après la réouverture de l’espace aérien national, les passagers ont l’obligation de séjourner dans des hôtels pour un contrôle médical régulier avant de rejoindre leurs ménages.
Le pays a été également le théâtre des catastrophes naturelles. A Gatumba, les pluies torrentielles de la nuit du 19 au 20 avril 2020 ont causé des inondations innommables suite aux crues de la rivière Rusizi. De nombreux dégâts matériels ont été enregistrés. En somme, 6 010 ménages composés de 27 972 personnes dont 5850 adultes et 22 122 enfants se sont retrouvés sans abris. Ils ont été regroupés dans des sites d’accueil où ils ont passé plus de deux mois. L’Organisation Internationale des Migrations (OIM) estime que plus de 112 000 personnes sont actuellement déplacées en raison des changements climatiques.
Toujours sous le chapitre des catastrophes naturelles, la forte pluviométrie enregistrée entre mars et avril 2020 au niveau de la sous-région a fait monter le niveau du lac Tanganyika. Les plages publiques, les centres de loisirs ou de jeux aménagés le long du lac ont été envahies par les eaux. Sur le littoral du lac Tanganyika, des dizaines de ménages ont été obligés de vider les lieux.
Le malheur ne vient jamais seul. L’incendie du marché de Kamenge reste gravé dans les esprits. Samedi le 3 octobre 2020, le marché de Kamenge situé dans la commune Ntahangwa de la Mairie de Bujumbura est parti en fumée. L’occupation anarchique des allées servant de passage aux camions anti-incendie n’a pas du tout facilité la tâche aux sapeurs-pompiers. Les autorités se sont mobilisées pour voler au secours des sinistrés. Au lendemain du drame, le chef de l’Etat a lancé une campagne de fundurising pour diligenter sa réhabilitation. Les opérateurs économiques et les cadres de l’Etat qui étaient présents à ce rendez-vous ont levé des contributions. Ainsi, une cagnotte de plus de deux milliards de FBu a été mobilisée pour démarrer les travaux de réhabilitation dudit marché qui devraient durer deux mois, mais les lignes semblent ne pas bouger.
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