Le Burundi est un terrain fertile pour le commerce des boissons alcoolisées. Ce business est rentable au regard des innombrables bistrots que compte le pays. La consommation de l’alcool est devenue plus qu’une habitude. Toutes catégories confondues, les gens se rencontrent autour d’un verre pour causer, préparer les fêtes ou encore fêter. On ignore les méfaits liés à l’abus d’alcool. Les boissons alcoolisées nous tuent à petit feu.
L’alcool est fortement ancré dans la tradition burundaise. De générations en générations, les Burundais consomment la bière. D’ailleurs, il existe des spécialités selon les régions. On attribue des noms bizarres aux boissons alcoolisées dont la plupart sont prohibées. On parle d’ikibarbe, de Kapitambere, d’Umukororajipo, etc. Des noms qui reflètent parfois la méconduite des buveurs en état d’ébriété.

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Ces derniers jours, les alcools forts pullulent sur le marché. Les vodkas, les whiskys, les gins …se retrouvent sur les rayons des kiosques et parfois à un prix accessible. Leur degré d’alcool est très élevé, soit 40%. Par définition, les alcools forts regroupent les boissons ayant un degré d’alcool supérieur à 18%. Les amateurs de la sainte mousse en consomment sans modération. L’abus d’alcool constitue une bombe à retardement. On interdit par exemple aux enfants de moins de 18 ans de consommer les boissons alcoolisées. Cependant, les cabaretiers ne se soucient de rien. Les jeunes abusent de l’alcool. Plus la consommation de l’alcool commence à un âge précoce, plus les ravages sont plus importants.
Sur le plan social, l’alcool est à l’origine de plusieurs maux. Le délire alcoolique perturbe les relations avec les proches. La vie professionnelle peut également être touchée. Les psychanalystes estiment que toutes ces difficultés ne font souvent qu’accroître le mal-être qui précède la dépendance et peuvent conduire à des situations de rupture familiale et/ou professionnelle.
La consommation excessive de l’alcool est nuisible à la santé. La consommation des boissons alcoolisées augmente le risque d’attraper certains cancers. Les spécialistes expliquent que la molécule d’alcool (l’éthanol) est cancérigène. Il s’est avéré que l’alcool augmente le risque de développer les cancers de la bouche et de la gorge (larynx, pharynx), de l’œsophage, du foie, du côlon et le rectum ou du sein. En outre, une consommation aiguë de l’alcool (boire de grandes quantités d’alcool en une seule occasion), peut provoquer des troubles du rythme cardiaque et augmenter le risque de mort subite, préviennent les médecins.
L’ingurgitation d’alcool est la cause principale des cirrhoses du foie, autant pour les personnes alcoolo-dépendantes que pour celles qui en font une consommation régulière et excessive. Une consommation régulière et excessive d’alcool peut être responsable des troubles cognitifs : altération de la mémoire, des capacités de planification, d’attention et de prise de décisions. Ces troubles s’observent notamment chez les personnes souffrant de carences nutritionnelles, apprend-on des études faites sur l’impact de l’alcool sur la santé.
Les personnes alcoolo-dépendantes peuvent tomber dans le coma éthylique qui est une évolution sévère de l’alcoolisme. D’après les chercheurs, à un stade ultime d’anesthésie et de profonde inconscience, la personne en coma éthylique peut être asphyxié et mourir.
En cette période de fin d’année, la consommation de l’alcool atteint son pic. Les gens développent une délinquance financière en y engageant des dépenses au-delà de leurs revenus. N’oublie pas d’épargner, car demain commence aujourd’hui. De surcroît, l’avenir nous réserve beaucoup de surprises.
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