Editorial

« A l’ordre ! »

Mélance Maniragaba Rédacteur en chef adjoint

A l’ordre ! Je suis fier de répondre à l’appel du commandant suprême. Ces phrases sont publiées sur les statuts et comptes de diverses plateformes (Twitter, Facebook, etc.) par certains individus ou institutions publiques pendant la semaine dédiée à la propreté, organisée par le numéro 1. Celui-ci s’est levé en personne pour donner l’ordre de nettoyer les lieux de travail et les résidences.

Ce qui est surprenant, c’est que ceux qui publient ces messages le font sciemment, fièrement et sans complexe, alors que normalement ce n’est pas le numéro 1 qui devrait s’approprier de cette problématique en premier lieu. Ce dernier dispose de représentants un peu partout : des directeurs généraux dans les entreprises aux chefs de cellules, et surtout les hygiénistes, qui sont les principaux concernés.

Il est normal que ces directeurs généraux et ces hygiénistes puissent manquer de temps pour s’occuper de la propreté en raison d’autres préoccupations. Ce que nous trouvons anormal, c’est cette tendance à exhiber des pelles chargées de déchets ménagers sur les publications, alors que cela se fait après avoir reçu un ordre. Au moins, si c’était une initiative personnelle, cela pourrait se comprendre.

Malgré cela, nous ne critiquons pas systématiquement tout le monde. Bien qu’ils doivent être soucieux de la propreté, les directeurs généraux peuvent se retrouver incapables de contrôler les hygiénistes et même les plantons, en prétextant le manque de considération pour l’autorité de leurs supérieurs.

L’expression « Wewe urazi ukugene naje », traduite en français par « tu sais comment j’ai été engagé », est devenu monnaie courante. Pourtant, ces employés savent que leur rôle est de veiller à la propreté. Par ailleurs, ils ignorent que leurs supérieurs ont été recrutés après des études et la soumission d’une lettre de demande d’emploi, et non simplement par relation.

Pour un simple journaliste, promoteur de la propreté, les services d’urbanisme devraient tracer les caniveaux, et les propriétaires des parcelles devraient être sommés de paver devant leurs propriétés. Cela contribuerait à l’amélioration de la propreté.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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éditorial

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  • Journal n° 625

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