Environnement

A quand la délocalisation des victimes des inondations de Gatumba ?

Les habitants des quartiers Mushasha I et II ainsi que Gaharawe ne sont pas encore délocalisés. Au moment où la saison des pluies s’annonce, ils craignent que la situation puisse s’empirer. La direction générale de la protection civile ne précise pas quand est-ce qu’ils seront délocalisés 

Dans une descente effectuée par Burundi Eco dans la zone Gatumba de la commune Mutimbuzi, en province de Bujumbura mardi le 29 septembre 2021, les victimes des inondations des quartiers Mushasha I et II ainsi que Gaharawe n’ont pas encore été délocalisés comme le gouvernement en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers le prévoyait. Jusqu’à maintenant, certaines infrastructures tant publiques que privées restent encore sous l’eau même si dans certains coins, il n’y a plus d’eau qui y stagne. A titre d’exemple, les classes des écoles fondamentales Mushasha I et II ne sont pas sous l’eau. Néanmoins, aux alentours de ces écoles, les infrastructures baignent dans l’eau.  Et les gens y habitent car leurs maisons n’ont pas été quasiment détruites. Pour ceux dont les maisons se sont effondrées, ils habitent dans des sites qui ont été mis en place par l’Etat.

Kajaga encore sous l’eau.

Les habitants désespérés

Ceux qui se sont entretenus avec Burundi Eco font savoir qu’ils n’ont pas où aller. «Je n’ai pas d’autres choix. Le gouvernement a annoncé qu’il va nous délocaliser, mais en vain», fait remarquer Michel Nahayo, habitant le quartier Mushasha I. Il indique que c’est une réalité que les quartiers Mushasha I et II ainsi que Gaharawe ont été envahis par la montée des eaux du lac Tanganyika couplée avec le débordement de la rivière Rusizi. Selon lui, les habitants de ces qartiers doivent donc être délocalisés. Maman Chadia, habitant le quartier Mushasha II abonde dans le même sens.  «On croyait que l’eau va reculer pour que leurs quartiers soient encore fréquentables, mais en vain», s’inquiète-t-elle.

Kajaga encore sous l’eau

La même situation prévaut dans le quartier Kajaga de la zone Rukaramu.  Les avenues de ce quartier sont encore sous l’eau même si le niveau des eaux qui y stagnent a diminué. Les habitants de ce quartier pataugent dans les eaux pour arriver à la RN4.  Ces derniers mois, pendant la saison des pluies, les habitants se déplacaient à bord des pirogues. Au moment où la saison des pluies s’annonce, les habitants des zones Gatumba et Rukaramu sont dans une peur panique.

La date de la délocalisation n’est pas encore précisée

La direction générale de la protection civile ne précise pas quand est-ce que ces habitants seront délocalisés.   Seulement,  Anicet Nibaruta, directeur général de la protection civile et président de la plateforme nationale pour la prévention des risques et la gestion des catastrophes fait savoir que pendant les derniers mois de l’année 2020, la population de la zone Gatumba a été victime des inondations liées au débordement des eaux de la rivière Rusizi associée à la montée des eaux du lac Tanganyika.  Les victimes ont été  à toute bride délocalisées. Elles ont été installées dans 4 sites.

Le 1er site est  Maramvya Sobel où sont installés 572 ménages avec une population de 2850 personnes dont 1309 de sexe masculin et 1581 de sexe féminin. Le 2ème  est Kinyinya II qui compte 2525 ménages avec une population de 13 635 personnes dont 6409 de sexe masculin et 7226 de sexe féminin. Le 3ème est kigaramango où sont installés 1314 ménages avec une population de 6766 personnes dont 2921 de sexe masculin et 3845 de sexe féminin. Le 4ème est Maramvya Kirwati-Mafubo où sont installés seulement 133 ménages avec une population de 746 personnes dont 362 hommes et 384 femmes.  Au total, on a dénombré 4544 ménages avec une population de 24 034 personnes dont 11 001 de sexe masculin et 13 036 de sexe féminin victimes des inondations de Gatumba. Après ce drame, le gouvernement en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, la société civile, les confessions religieuses, etc, ont travaillé en  synergie pour gérer cette situation.

Notons qu’après trois mois d’assistance de ces sinistrés,  Nibaruta fait savoir qu’une réunion  avec le gouverneur de la province de Bujumbura, le chef de zone Gatumba et les autres intervenants qui ont quelque chose à apporter comme appui pour améliorer les conditions de vie de ces sinistrés a été organisée. A l’issue de cette réunion, des recommandations ont été formulées. On a réfléchi ensemble sur le sort de ces sinistrés. La plus importante parmi les recommandations formulées est qu’ils se sont convenus d’organiser un mouvement de retour des sinistrés dans leurs quartiers respectifs où il n’y a plus d’eau stagnante. Ce mouvement ne concerne pas les sinistrés des quartiers Mushasha I et II ainsi que ceux du quartier Gaharawe, car il s’y observe encore de l’eau stagnante. Il concerne plutôt les sinistrés des quartiers Kinyinya I et II, Muyange I et II, Warubondo ainsi que Vugizo. Dans ces quartiers, Il n’y a plus d’eau stagnante. Pour dire que les sinistrés  peuvent y retourner.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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