La quatrième édition du salon industriel approche à grands pas. Ce rendez-vous annuel qui rassemble les opérateurs économiques, les décideurs politiques et les experts autour d’une table pour évaluer les avancées de l’industrie Burundaise est prévu au cours de ce mois. Au-delà de l’exhibition des produits « Made in Burundi », les participants débattent sur les obstacles à l’industrialisation de notre pays. La rédaction du journal Burundi Eco revient sur les défis qui hantent l’industrie burundaise avec focus sur l’agro-industrie.
L’économie burundaise dépend essentiellement du secteur agricole. Plus de 90 % de la population vivent de l’agriculture.

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication
Ce secteur contribue à hauteur de 40% au Produit Intérieur Brut (PIB). Les programmes d’augmentation de la production s’accompagnent par des initiatives de création d’unités de transformation agroalimentaire. L’industrie burundaise reste dominée par le secteur agroalimentaire avec de nombreuses unités de fabrication des jus, de la farine ou d’autres dérivés des produits agricoles.
Bien que le secteur agro-industriel soit sur une bonne lancée, il se heurte à divers obstacles. Les défis de l’agro-industrie sont de plusieurs ordres. Il existe des défis pour les industriels et ceux imputables au marché d’écoulement.
Certes, les industriels manifestent un engouement pour créer des industries. Mais cette volonté est limitée par les contraintes énergétiques. En outre, même les investisseurs qui parviennent à se lancer font face à un enjeu de taille, à savoir : le manque criant d’une main d’œuvre qualifiée pour faire fonctionner leurs entreprises.
Par contre, l’absence de créativité est un signe éloquent du manque d’expériences chez certains industriels en herbe. Les entrepreneurs piquent les idées des autres. C’est du copier-coller dans pas mal d’unités de transformation qui œuvrent dans le même secteur d’activités. Ce qui amplifie le problème de manque de personnel qualifié ci-haut évoqué.
Les personnes qualifiées en la matière restent en sous-effectif pour prester dans toutes les unités de transformation.
Les autres défis concernent la certification des produits, surtout dans le secteur agroalimentaire. Donc, il y a risque de consommer des produits qui ne sont pas conformes aux normes de qualité requise A cela s’ajoute les difficultés d’accès au marché d’écoulement. Dans ce cas, la compétitivité des industries locales est remise en cause. Le manque criant de devises réduit les capacités de production des industries qui doivent importer les matières premières ou acheter les équipements.
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