Le secteur de l’agro-industrie est le premier maillon de la chaîne vers un véritable processus d’industrialisation. Il est en outre un moteur de croissance et de transformation structurelle de l’économie. Malheureusement, ce secteur est à l’état embryonnaire au Burundi générant ainsi pas mal de défis : un faible niveau d’équipement, une insuffisance des infrastructures d’appui à la production et un faible accès au financement. A côté de cela la transformation et la conservation des produits restent des talons d’Achille.
Bella Sonia Ndamiye, Directrice de publication
Le secteur de la transformation souffre des problèmes d’accès aux outils et aux machines modernes répondant aux normes mondialement reconnues. Cela est dû au manque de financement à long terme et au manque d’infrastructures d’appui, notamment celles liées à l’approvisionnement en énergie. Et, partant, les coûts de production demeurent élevés. Ce sont autant d’obstacles qui empêchent la société de transformation agroalimentaire et de commercialisation de Rugombo (SOCORU) de progresser et de produire le double concentré de tomates ou sauce tomate.
Et pourtant, toutes ces initiatives privées et publiques de transformation artisanale des vivres, notamment la fabrication des jus, de nectars, de confitures, de vins, de fromages, de l’huile de palme… pouvaient énormément contribuer à la diversification des produits d’exportation et apporter ainsi plus de devises à l’économie du pays. Malheureusement, ces unités de transformation ne respectent pas souvent les normes universellement reconnues. Ce qui fait que leur commercialisation se fait seulement au niveau local.
L’agro-industrie occupe une place importante dans les politiques de développement ; d’où il est plus que nécessaire de créer un secteur industriel moderne, compétitif et dynamique pleinement intégré à l’économie mondiale. Des stratégies devraient être arrêtées pour booster ce secteur, notamment la mise en place de la politique Nationale d’industrialisation.
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