Culture

Festival Amahoro : Promouvoir l’esprit de la citoyenneté

Afin de porter haut et fort l’appel à la paix et à la cohabitation pacifique de la population burundaise dans toutes ses différences, un festival de la paix a été organisé du 12 au 21 août 2016 à Bujumbura.Amahoro Alfredo Frojo

 

Le festival est dénommé Festival Amahoro. Le mot Amahoro est du Kirundi. Il signifie en français « la paix ». Selon Alfredo Frojo, un des promoteurs du festival, le Burundi traverse depuis une année une crise politique et sécuritaire qui a durement affecté le pays dans tous les secteurs de la vie nationale. La méfiance, la peur de l’autre et la perte du goût de vivre ensemble ont progressivement envahi le quotidien de nombreux burundais. Ceux-ci sont confrontés à des défis sécuritaires et économiques de plus en plus pressants. « C’est dans ce contexte qu’est né le projet du festival. Cela grâce à une synergie entre certaines entreprises qui font la différence au Burundi, notamment le système des Nations Unies, les communautés religieuses, le monde sportif et les artistes burundais. Cette manifestation culturelle et sportive a pour objectif de servir de tremplin à la population burundaise et surtout à la jeunesse afin de porter haut et fort l’appel à la paix et à la cohabitation pacifique de la population burundaise dans toutes ses différences », précise-t-il. M. Alfred Frojo indique que le message important véhiculé à travers ce festival est la promotion de l’esprit de la citoyenneté.

 

La musique et le sport priorisés

 

Alfredo Frojo signale que dans ce festival, la musique et le sport ont été priorisés. « Ce sont les meilleurs vecteurs de la mobilisation de la jeunesse autour du message de paix, de cohabitation pacifique et de respect mutuel », avoue-t-il. M. Alfredo Frojo certifie que la musique et le sport constituent des activités humaines qui révèlent un potentiel de création qui sommeille en chaque personne. « Ils font appel aux émotions positives et réunissent les communautés au-delà des différences sociales, politiques ou religieuses », affirme-t-il. Nonobstant, il annonce que toute personne porteuse d’un message de paix n’est pas exclue de l’évènement. Et de renchérir : « Pour des entités privées qui souhaiteraient soutenir le projet, les modalités sont les suivantes :

 

Pour être promoteur, il faut donner un soutien de 10 millions de FBu et pour être partenaire, il faut donner un soutien variant entre 1 million et 2 millions de FBu et pour avoir un stand au Stade Prince Louis Rwagasore où se déroulera un concert, il faut un soutien de 500.000 FBu ».

 

Le Festival Amahoro aura deux principales composantes, à savoir : la composante sportive. Celle-ci aura lieu du 12 au 20 août 2016. Les disciplines prévues sont : un Tournoi de tennis Amahoro, un tournoi de beach-volley, une compétition de natation, un tournoi de net-bal etc. La deuxième composante est constituée par le méga-concert Amahoro. Il aura lieu le 21 août 2016 au stade Prince Louis Rwagasore sous le thème : « La musique, outil de promotion de la paix et de la cohésion sociale ». Les institutions engagées dans ce festival sont notamment la Chambre Fédérale de Commerce et d’Industrie du Burundi (CFCIB), le PNUD, l’UNESCO, l’OHCHR, le PAM, la Confédération des Eglises Chrétiennes et du Réveil au Burundi, la Communauté Musulmane du Burundi, l’Eglise Catholique, l’Amicale des Musiciens du Burundi, la Fédération de Tennis du Burundi, Ecobank, hôtel Club du Lac Tanganyika, etc.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Faire respecter les prix : Une mission impossible

Faire respecter les prix : Une mission impossible

Au mois de décembre dernier, un ultimatum de 15 jours a été donné au ministère en charge du commerce par le Président de la République du Burundi pour faire face aux défis liés à la spéculation sur les prix. Cependant, les prix n’ont pas été fixés dans le délai imparti. Ce n’est que le 27 mars 2025, trois mois après, que la ministre en charge du commerce a signé une ordonnance fixant les prix minimums et maximums d’une trentaine de produits de première nécessité tels que le riz, les haricots, la viande, la farine de maïs, les pommes de terre, etc.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 655

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    Faire respecter les prix : Une mission impossible

    Faire respecter les prix : Une mission impossible

    Au mois de décembre dernier, un ultimatum de 15 jours a été donné au ministère en charge du commerce par le Président de la République du Burundi pour faire face aux défis liés à la spéculation sur les prix. Cependant, les prix n’ont pas été fixés dans le délai imparti. Ce n’est que le 27 mars 2025, trois mois après, que la ministre en charge du commerce a signé une ordonnance fixant les prix minimums et maximums d’une trentaine de produits de première nécessité tels que le riz, les haricots, la viande, la farine de maïs, les pommes de terre, etc.
  • Journal n° 655

  • Dossiers Pédagogiques