Environnement

Art in life de Rumonge à l’œuvre pour valoriser les déchets papier

Le centre Art in life de Rumonge utilise les déchets papier comme matière première pour créer une variété de sculptures. Ces déchets, souvent sous-estimés, permettent aux artistes de réaliser des créations aussi diverses que des formes humaines, végétales, etc. Cependant, l’espace de travail limité et l’absence de machines pour broyer les papiers et sécher les produits représentent des obstacles à leur activité.

Le centre Art in life de Rumonge s’efforce de valoriser les déchets papier en les transformant en œuvres d’art.

De nombreux bureaux considèrent les déchets papier comme des objets sans valeur, ce qui conduit à leur jet ou leur incinération. Dans ce contexte, le centre Art in life de Rumonge s’efforce de valoriser ces déchets en les transformant en créations artistiques. Dany Kasembe Bindabiye, le responsable de ce centre, souligne l’importance de l’argile obtenue à partir de ces déchets papiers, qui revêt une grande valeur pour leur démarche artistique. Grâce à leur expertise et à leur savoir-faire, ils parviennent à réaliser des sculptures représentant des personnes, des animaux, des fruits, etc. « Nous fabriquons une multitude d’objets, qu’ils soient petits ou grands, selon les demandes de nos clients, en utilisant l’argile des déchets papier et notre expertise », affirme Bindabiye. Toutefois, l’espace de travail limité et l’absence de machines pour broyer les papiers et sécher les produits constituent un blocage à leur activité.

Pour lui, il est important de ne pas incinérer les papiers usagés, car même les cendres qui résultent de cette opération n’ont guère d’utilité. Le centre Art in life essaie de collecter ces papiers dans divers endroits, ce qui leur permet non seulement de générer des revenus, mais contribue également à la protection de l’environnement et à la réduction des déchets.

Collecter les déchets papier, une tâche qui n’est pas facile

Obtenir des déchets papier n’est pas une tâche aisée pour le centre Art in life. « La manière dont nous collectons les papiers est particulièrement difficile. D’une part nous en achetons et d’autre part nous les cherchons dans divers bureaux ou secrétariats publics », indique M. Bindabiye. Une fois les déchets papiers collectés, ils sont transformés en argile, qui sert à la fabrication d’une variété d’objets sculptés, précise-t-il.

Le responsable du centre souligne que même lorsqu’ils réussissent à trouver des déchets papier, les quantités restent limitées, en partie parce que les lieux de collecte sont parfois vides. De plus, lorsqu’ils se rendent dans les bureaux pour en demander, les employés émettent souvent des doutes sur l’usage de ces déchets, les obligeant à justifier leur utilisation.

Des obstacles existent

La création d’objets variés à partir d’argile de papier se heurte à de nombreux obstacles, selon M. Bindabiye. « Broyer les papiers n’est pas une tâche facile, ce qui complique notre travail. Le processus demande beaucoup de temps et nous sommes également obligés d’attendre longtemps avant d’obtenir des sculptureHaut du formulaireBas du formulaires », explique-t-il. Pour améliorer leur production, le centre a besoin d’une machine capable de broyer les papiers.

Un autre défi majeur réside dans l’espace de travail limité. « Lorsque nous terminons la fabrication de nos objets, le séchage devient un problème, car notre petit espace rend difficile la production d’un grand nombre de sculptures. Nous manquons d’endroits adéquats pour les faire sécher », poursuit Bindabiye. Cette situation entraîne des délais prolongés pour l’obtention de la production de sculpteurs, surtout pendant la saison des pluies.

Pour lui, ce centre a besoin d’une machine permettant d’accélérer le séchage des œuvres afin d’améliorer considérablement leur efficacité. Cela leur permettrait non seulement de produire davantage, mais aussi de répondre plus rapidement à une forte demande.

Un appui est requis

« Si le gouvernement nous offre le plus grand espace et si des personnes ou des organisations peuvent nous venir en aide, nous pourrions acquérir des machines qui faciliteraient nos activités », indique Bindabiye. Cela pourrait nous permettre d’augmenter notre capacité à produire un grand nombre de sculptures de qualité et à satisfaire notre clientèle, tout en respectant les délais de production en fonction des commandes, ajoute-t-il. Parmi leurs objectifs, ils envisagent la création d’un musée d’art à Rumonge.

A propos de l'auteur

Jonathan Nzoyibonera.

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