Culture

Big Zoé : Le rappeur qui rêve d’un Burundi meilleur

Barigume

De son vrai nom Régis Barigume, ce jeune artiste prête sa voix au message divin et à l’engagement citoyen

Né à Buyenzi en 1984, Régis Barigume, fils aîné d’une famille de cinq enfants a composé sa première chanson alors qu’il était en 5ème année primaire. C’était vers les années 1996-1997. « Cette chanson était intitulée Burundi bw’Imana », signale-t-il. Cependant, M. Barigume avoue que sa chanson n’a pas eu la chance de rayonner sur la scène musicale burundaise. « Elle a été composée alors que la génération des grands musiciens burundais comme Canjo Amisi venait de disparaître », regrette-t-il. Par ailleurs, ajoute-t-il, il n’y avait pas un studio professionnel pour faire enregistrer les chansons. Le jeune artiste de 32 ans indique qu’il a été inspiré par Bob Marley. « Bien que je fus petit, je parvenais à capter le message véhiculé par Bob Marley à travers sa musique reggae. Les plus âgés que moi me l’expliquaient », fait-il remarquer. C’est d’ailleurs, selon toujours M.Barigume, ce qui l’a poussé à avoir cet engagement citoyen. Et d’ajouter : « Nikiza David alias Niki Dave est un chanteur burundais qui m’a également inspiré. Il chantait la vie quotidienne ». M. Barigume informe en outre qu’il a été appelé « Big » à cause de son surpoids. « J’ai commencé à chanter au moment où deux rappeurs américains 2Pac et B.I.G. étaient à la page. C’était d’imposants musiciens est mon surnom fait référence à B.I.G. », renchérit-il. M.Barigume indique qu’il a pris un autre nom de Zoé lorsqu’il a changé de religion. Une occasion qui a fait qu’il s’est engagé à prêter sa voix au message divin. Il rappelle que Zoé signifie God type of life, ce qui signifie que la vie dépend de la foi. M. Barigume dit en outre que malgré qu’il ait changé de religion, il a toujours chanté au même rythme qui est le rap.

Valoriser la musique burundaise

Barigume indique que la culture burundaise est parmi les éléments qui bloquent l’évolution de la musique burundaise. Il explique que dans le temps, la musique était dévolue aux illettrés. « Ce qui faisait que même celui qui voulait investir dans la musique alors qu’il était encore sur le banc de l’école était contraint d’abandonner ses études», martèle-t-il. M. Barigume précise aussi que le fait de mettre le sport et la culture dans un seul ministère cause un grand préjudice à la musique burundaise. « Beaucoup de forces sont concentrées dans le sport et non dans la culture », déplore-t-il. M. Barigume fait savoir en plus qu’il y avait des chanteurs burundais qui n’avaient pas de vision. Pour ce qui est de la taxation, il demande que la musique burundaise soit exonérée. Pour lui, c’est décourageant par exemple que  si on organise un Road Show on soit obligé de payer 100 mille FBu par jour à la mairie. « Lorsqu’on organise un concert, on paie 10% par ticket à la mairie », ajoute-t-il.

Barigume annonce qu’il est en train de préparer un événement dénommé « Kuri beat ». Durant celui-ci, il va sillonner la capitale en propageant la bonne nouvelle.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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