Economie

BIJE : Seules les associations et les coopératives seront éligibles au financement

La Banque d’Investissement pour les Jeunes (BIJE en sigle) a été officiellement annoncée par le décret présidentiel No 100/145 du 23 septembre 2019 portant participation de l’Etat et des communes au capital social de cette banque. L’Etat et les communes du pays sont appelés à participer au capital social respectivement à hauteur de 15% et 85%

Le Deuxième Vice-Président de la République Joseph Butore a procédé jeudi le 03 octobre 2019 à Gitega au lancement de l’assemblée constituante des actionnaires de la BIJE en partenariat avec le ministère des Finances et celui qui a la jeunesse dans ses attributions. « La Banque d’Investissement pour les Jeunes aura pour mission principale de contribuer au financement des projets de développement économique initiés par les jeunes organisés en entreprises, en associations, ou en coopératives de droit burundais », a indiqué Dr Butore avant d’ajouter que cette institution financière va être créée pour soutenir directement les projets des jeunes que le gouvernement qualifie de « véritable moteur de développement socio-économique du pays ».

La Banque d’Investissement pour les Jeunes aura pour mission principale de contribuer au financement des projets de développement économique initiés par les jeunes

La banque des jeunes encouragera le travail en associations. Celles-ci bénéficieront des financements sur base de la crédibilité des projets présentés. Un projet dont la fiabilité sera clairement démontrée aura un financement. Néanmoins, la banque tiendra scrupuleusement compte de la capacité de remboursement de l’association suite à l’exécution du projet qui lui aura été soumis.

Réduire le chômage, cheval de bataille de la BIJE

Selon le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies, le Burundi affiche un taux de chômage de 65 %. Le manque d’emploi mine principalement la jeunesse. Ce qui constitue une perte des ressources disponibles du fait que les chômeurs représentent un stock de main-d’œuvre non utilisé. Deuxièmement, le travail permet de créer la valeur ajoutée et le travailleur gagne des revenus, des salaires ou du profit à travers sa participation au processus de production. Selon Evelyne Butoyi, la ministre en charge de la jeunesse, les jeunes Burundais attendaient impatiemment la concrétisation de ce projet de mise en place de la banque des jeunes. Elle a fait savoir que certains jeunes se sont déjà organisés pour élaborer des projets de développement pour qu’ils soient parmi les premiers bénéficiaires des financements que la banque va octroyer. « Nous interpellons la jeunesse à travailler en synergie et à créer non seulement leur emploi, mais aussi l’emploi pour d’autres jeunes, car plus une entreprise ou une coopérative se développe, plus d’autres emplois naissent », a-t-elle martelé.

Chaque commune contribuera à hauteur de 70 millions

Les actionnaires de cette institution financière composés par toutes les communes représentées par leurs administrateurs ont signé au cours du lancement de l’assemblée constituante son acte constitutif, approuvant ainsi leurs actions. Chaque commune va débloquer 70 millions de FBu, une somme qui provient des 570 millions de FBu que le Gouvernement accorde aux communes.

Du côté du secteur bancaire, Domitien Ndihokubwayo ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au Développement Economique a affirmé que l’octroi des crédits aux jeunes reste dérisoire. « Même si le secteur bancaire burundais connait des avancées significatives, les investissements dans ce secteur clé de l’économie du pays restent souhaitables », a-t-indiqué tout en réitérant son engagement pour que la BIJE soit opérationnelle dans les plus brefs délais.

Néanmoins, des questions sur les critères d’éligibilité et les projets susceptibles d’être financés restent en suspens. La banque des jeunes devra s’atteler à résoudre le problème d’inemployabilité pour le bien de tous afin de donner les mêmes chances aux jeunes.

A propos de l'auteur

Bonaparte Sengabo.

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