Agriculture

Campagne café 2018-2019 : Les mesures prises pour assurer son bon déroulement

Des mesures ont été prises par le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage pour assurer le bon déroulement de la campagne café 2018-2019. La production escomptée au cours de cette campagne est de 20 000 tonnes de café cerise. La Confédération Nationale des Associations des Caféiculteurs du Burundi (CNAC- Murima W’isangi) n’est pas satisfait du prix du café cerise fixé encore à 500 FBu/kg.

Déo Guide Rurema, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage :« Dix mesures ont été prises pour assurer le bon déroulement de cette campagne »

La campagne café 2018-2019 a commencé au mois d’avril de cette année dans la région de Mumirwa par la réception du café cerise dans les stations de lavage, indique Déo Guide Rurema, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage dans un point de presse accordé aux journalistes jeudi le 29 mars 2018.

Selon lui, dix mesures ont été prises pour assurer le bon déroulement de cette campagne. C’est entre autres l’interdiction des centres de transit dans les zones couvertes par les stations de dépulpage-lavage. Chaque station de lavage doit être pourvue de fiches pour les caféiculteurs apporteurs de café cerise et d’un système de pesée fiable, étalonné et couvert par un certificat des services de contrôle du Bureau Burundais de Normalisation et du Contrôle de la Qualité (BBN). Le paiement cash est strictement interdit. Il va se faire en deux tranches, la première au mois de mai et la deuxième avant la fin du mois d’août (le 31 août). Une avance peut être accordée par la station de lavage à un producteur (apporteur de café cerise) qui le demande sans toutefois dépasser 20% de la production déjà livrée. Le prix minimum d’achat du café cerise pour la campagne café 2018-2019 est fixé à 500 FBu/kg.

A la fin de la campagne, il y aura une évaluation de la commercialisation afin de mesurer les performances de chaque société. Les dépulpeurs doivent réceptionner le café cerise A et B. La licence d’exploitation est conditionnée par le paiement effectif des caféiculteurs qui lui ont apporté la cerise durant la campagne précédente ainsi que le rapatriement des devises issues des ventes réalisées. Les mesures prises par le gouvernement du Burundi via la BRB interdisant le pré – financement truqué des campagnes, l’ouverture de la fenêtre spéciale de 9%, l’ouverture des comptes à la BRB et la validation de la déclaration d’exportation par la BRB sont maintenues.

Le café apporte plus de 60% de devises au pays

Rurema fait savoir que le développement de la culture du café est une préoccupation du gouvernement du Burundi à travers le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAGRI). Selon toujours lui, le café est un des produits agricoles industriels les plus importants dans le monde en général et dans notre pays en particulier. Le café à lui seul apporte plus de 60% des devises résultant des exportations. Il est l’une des cultures pratiquées par les petits producteurs et leurs revenus en dépendent.

Des orientations centrées sur la gestion du paiement des caféiculteurs

Macaire Ntirandekura, président de la CNAC- Murima W’Isangi : «Les théiculteurs ne sont pas satisfaits du prix du café cerise par kg»

C’est la raison pour laquelle depuis la campagne café 2016-2017,pour une bonne organisation des campagnes et surtout dans le souci d’intéresser tous les intervenants dans cette filière que ce soit les producteurs et d’autres acteurs, le gouvernement à travers le MINAGRI en concertation avec les acteurs, donne des orientations centrées sur la gestion du paiement des caféiculteurs en interdisant le paiement cash, la gestion des centres de collecte du café cerise, le transport du café parche, la promotion de la production du café d’excellence et le rapatriement des devises. Grâce à cette approche et avec l’appui du projet d’appui à la compétitivité du secteur café, on enregistre des améliorations dans les campagnes étant donné que les plaintes ont diminué et les caféiculteurs sont payés à temps sauf quelques cas observés, mais qui sont réglés à temps.

La production a augmenté

Rurema précise que cela a fait qu’il y ait une augmentation de la production et de la productivité d’une campagne à une autre. Au cours de la campagne café 2016-2017, la production réalisée a été de 14 674 tonnes de café vert. Pour la campagne café 2017-2018, les chiffres réels de la production de café vert sont actuellement de 15 864 tonnes. Et, pour la campagne café 2018-2019, la production escomptée est d’environ 20 000 tonnes de café vert. Cette augmentation de la production couplée avec l’amélioration de la qualité est le résultat d’une bonne collaboration et d’une synergie dans l’action qui se manifeste par des descentes de sensibilisation et de suivi effectuées en plus de diverses actions entreprises par différents acteurs.

Macaire Ntirandekura, président de la CNAC- Murima W’Isangi fait remarquer que les caféiculteurs  sont fiers des mesures prises par le MINAGRI  pour assurer le bon déroulement de la campagne café 2018-2019. Nonobstant, il souligne qu’ils ne sont pas satisfaits du prix du café cerise par kg. Ils demandent qu’il soit revu à la hausse.

Signalons que Rurema invite l’administration, les forces de l’ordre, tous les acteurs de la filière café et la population à travailler en étroite collaboration pour juguler toute forme de fraude.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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