Une campagne de masse de distribution du Mectizan est en cours depuis le 18 avril 2022 dans 6 provinces sanitaires, à savoir : Bubanza, Bururi, Cibitoke, Makamba, Rumonge et Rutana. Celles-ci sont endémiques à l’onchocercose appelée aussi « cécité des rivières ». Les médicaments sont distribués aux personnes âgées de plus de 5 ans
Au total, 1 727 563 personnes éparpillées dans 12 districts sanitaires pourront être traitées au Mectizan durant cette campagne. Les personnes ne pouvant pas prendre ce médicament sauf sur avis d’un praticien médical sont les femmes enceintes, les enfants de moins de 5 ans, les personnes récemment accouchées, les gens ayant consommé des boissons alcoolisées le même jour et les femmes allaitantes, signale le ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida (MSPLS).
Celui-ci indique qu’avec la prise du Mectizan depuis 2005, l’onchocercose est en voie d’être éliminée comme problème de santé publique. On ne voit plus des gens qui présentent des signes précurseurs de la maladie comme on le voyait avant. La campagne est prévue sur deux semaines et s’étendra dans des zones où on a trouvé dans le passé des signes précurseurs de l’onchocercose.

Avec la prise du Mectizan depuis 2005, l’onchocercose est en voie d’être éliminée comme problème de santé publique.
Une maladie qui sévit principalement dans les zones tropicales
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’onchocercose, est une maladie parasitaire due au filaire Onchocerca volvulus. « Elle se transmet lors de contacts répétés avec des simulies infectées (Simulium spp.) », lit-on sur le site de l’OMS.
Et de continuer : « Ces simulies se reproduisent dans des rivières et des cours d’eau à courant rapide, surtout dans les villages isolés situés près des terres fertiles, où la population vit de l’agriculture ».
Dans l’organisme humain, informe l’OMS, les vers adultes produisent des larves (microfilaires). Celles-ci migrent vers la peau, les yeux et d’autres organes. Lorsqu’une simulie femelle pique une personne infectée, elle ingère aussi des microfilaires. Ces dernières vont se développer dans son organisme et elle va les transmettre à son tour à un autre être humain en le piquant.
L’OMS rappelle que l’onchocercose est une maladie des yeux et de la peau. Les symptômes sont dus aux microfilaires qui se déplacent dans les tissus sous-cutanés et provoquent de violentes réactions inflammatoires lorsqu’ils meurent.
Et de continuer : « Les personnes infectées ressentent de fortes démangeaisons et présentent des lésions cutanées. Elles présentent aussi parfois des lésions oculaires qui peuvent entraîner une déficience visuelle et une cécité irréversible. Dans la plupart des cas, des nodules apparaissent sous la peau autour des vers adultes ».
L’onchocercose sévit principalement dans les zones tropicales comme l’explique l’OMS. Plus de 99% des personnes infectées vivent dans 31 pays d’Afrique subsaharienne, notamment l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée Equatoriale, le Kenya, le Libéria, le Malawi, le Mali, la Mozambique, le Niger, le Nigéria, l’Ouganda, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo (RDC), la République Unie de Tanzanie, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad et le Togo.
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