Depuis 2013, le gouvernement du Burundi a mis en place la politique de charroi zéro. Une réforme plutôt salutaire pour la bonne gestion du parc automobile de l’Etat. Certes six ans après sa mise en vigueur, des interrogations foisonnent quant à sa réussite ou son échec

Cette politique visait donc la réduction des charges liées à la gestion du parc automobile de l’Etat. Et, selon le gouvernement, elle devait générer des ressources pour le financement des secteurs sociaux. Allez savoir toutefois si c’est réellement le cas.
Si les budgets alloués au charroi de l’Etat ont enregistré une baisse relative depuis 2013, ceux destinés à l’achat du carburant et des lubrifiants ont, quant à eux, connu une augmentation fulgurante. Même scénario pour les indemnités kilométriques accordées aux fonctionnaires utilisant leurs propres véhicules à des fins de services publics. Elles sont allées crescendo.
Ce sont là certains des éléments qui montrent que cette politique n’a pas encore produit les résultats escomptés. Même l’Office Burundais des Recettes a remarqué que certains personnes qui ont soit bénéficié ou acheté un véhicule de l’Etat dans le cadre de la politique du charroi zéro n’ont pas régularisé leurs situations fiscales.
La politique de charroi zéro est une initiative pertinente et salutaire. Seul le problème lié à son applicabilité ou à son effectivité la handicape. Après six ans, on devrait tous jouir des fruits de cette réforme, mais voilà sa mise en application est compromise par de nombreux aléas qui l’annihilent.
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